Ce n’est point une tolérance théologique, qui laisse sur des opinions incertaines la liberté de penser, la saine morale fut toujours bien décidée sur la grieveté de ce péché ; ni une tolérance ecclésiastique de discipline, qui ne proscrit point des actions qu’elle regarde comme peu importantes, les censures de l’Eglise, la privation des sacremens subsistent toujours ; ce n’est pas même une tolérance civile légale, les loix qui couvrent les Comédiens d’infamie ne sont pas révoquées ; ce n’est pas non plus une tolérance populaire, puisque malgré toute la ferveur, le goût, l’ivresse de ses amateurs, il n’est personne qui ne convienne du danger du théatre & de son opposition à l’esprit & aux règles d’une véritable piété ; ce n’est qu’une tolérance politique, qui croit avoir des raisons d’Etat de laisser subsister certains maux fi invétérés qu’il seroit impossible de les corriger, & dangereux de l’entreprendre, parce qu’il vaut mieux supporter un moindre mal pour en éviter un plus grand.
C’est introduire la licence dans l’asyle de la pureté, & devenir tentatrices de celles qui quittèrent le siecle pour n’être point tentées, enlever à Dieu des cœurs qui lui furent consacrés, & rappeler au monde des vierges qui y ont renoncé, ébranler leur vocation, inspirer des regrets, affoiblir la pudeur, faire gémir sous le joug de la clôture & de la règle.
Garrik a fait un ouvrage très-bon en son genre sur son art ; il y donne des règles pleines de délicatesse, de goût & de vérité, pour rendre toute sorte de personnages & prendre sur le champ les plus légères nuances des sentimens où chaque mot, chaque action, chaque situation, chaque événement peut mettre l’Acteur, & pour écarter tout ce qui pourroit trahir le mensonge & décéler la vérité.
On a beau rire de cette morale, & s’en écarter dans la pratique, c’est la vérité, c’est la règle, c’est l’état.
Il a laissé plus de deux mille Epîtres sur différents sujets, toutes très belles et très importantes, sur l’explication de l’Ecriture, les dogmes de la foi et les règles de la discipline.
Sauveur, qui, en cette occasion, est le maître des cérémonies et qui règle de point en point tout ce qui doit se passer. […] Ils se fustigent, par règle et par mesure, avec une discipline de cordelettes où l’on attache au bout de petites boules de cire garnies de verre pointu.