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41. (1675) Lettre CII « Lettre CII. Sur une critique de son écrit contre la Comédie » pp. 317-322

Vous savez assez quelles peuvent être les raisons des premiers, et je n’ai qu’à vous exposer celles des derniers qui consistent dans quelques remarques. […] Car c’est toujours un défaut d’avoir besoin d’être justifié par des raisons si recherchées, y ayant bien plus de personnes capables de sentir cette première impression qui les choque, qu’il n’y en a qui aient ou assez d’intelligence, ou assez de patience pour entrer dans ces raisons qui pourraient dissiper cette impression.

42. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Chapitre premier. […] Le principal héros, presque enfant au premier acte, tombe dans la caducité avant la catastrophe. […] Ses premiers essais furent des chansons contre les rudimens & les racines grecques ; aussi ne savoit-il ni grec ni latin : mais il faisoit des vers bouffons. […] Aussi ont-ils tous un air de fierté, de présomption, d’arrogance, qui les décele au premier coup-d’œil, sans attendre leur conversation qui ne les trahit pas moins. […] Nous avons parlé des comédies du premier, voici l’esquisse du poëme.

43. (1666) Réponse à la lettre adressée à l'auteur des Hérésies Imaginaires « Ce I. avril 1666. » pp. 1-12

Et comment peut-on dire dans les trois premières lignes d’une lettre, qu’on ne se déclare point pour Desmarets, et qu’on laisse à juger au monde lequel est le visionnaire de lui ou de l’auteur des Hérésies imaginaires ? […] Quiconque aura bien senti les grâces des premières, aimera celles-ci, et verra bien que s’il y a quelque chose qui se puisse soutenir auprès des Provinciales, ce sont les Hérésies imaginaires. […] Votre première saillie vous a mis en malheur. […] Il semble qu’ils soient en communauté de péchés, et qu’en faisant le procès au premier qui se présente, on le fait à tous. […] [NDE] Racine citait alors Nicole, L’Hérésie imaginaire ou Première visionnaire, lettre XI.

44. (1825) Des comédiens et du clergé « Table des matières, contenues dans ce volume. » pp. 409-427

., et 282 ; le clergé emploie deux poids et deux mesures dans sa conduite envers les comédiens ; cette divergence tourne contre lui, par les preuves singulières qu’on en fournit, pag. 159 ; les cardinaux, princes de l’Eglise, sont les protecteurs de nos premiers comédiens, pag. 164 ; l’abbé Perrin est lui-même directeur de l’Opéra de Paris, pag. 167 ; les papes, chefs de l’Eglise, instituent des théâtres de leurs propres deniers, et les organisent, pag. 168 ; les cordeliers, les capucins, les augustins, tous prêtres de l’Eglise romaine, présentent des placets aux comédiens, pour en obtenir des aumônes, et ils promettent de prier Dieu pour le succès de leur troupe, qu’ils ont la politesse de nommer chère compagnie, pag. 175 ; les comédiens n’étant pas excommuniés dénoncés ne sont point soumis aux anathèmes de l’Eglise, et les prêtres qui les leur appliqueraient devraient être, selon les lois ecclésiastiques, suspendus de leurs fonctions, pag. 182 ; processions, messes et autres cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, qui sont remplies d’obscénités et de scandales, et bien plus nuisibles à la religion que les comédies, pag. 201 ; élection des archevêques et évêques des fous, dans les orgies des diacres et sous-diacres, pag. 280 ; le clergé en habits de mascarade et de théâtre, pag.  […] Procureurs du roi, furent chargés de la censure de nos premières comédies, pag. 108 ; ils doivent connaître du délit que le clergé commet en demandant l’abjuration de la profession de comédien, instituée par nos lois civiles et par les diplômes du prince et en faisant le refus de sépulture, pag. 134, 138 et 143 ; les comédiens n’étant point excommuniés dénoncés ne sont pas passibles des anathèmes, pag. 182 ; ils doivent surveiller la conduite des ecclésiastiques de leur arrondissement, pag. 339. […] Richelieu (le cardinal de) protège nos premiers comédiens, pag. 164.

45. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IV. Que la représentation des Poèmes Dramatiques ne peut être défendue par la raison des anciens Pères de l'Eglise. » pp. 90-103

Il ne faut doc point trouver étrange que l'on ait interdit aux premiers Chrétiens avec tant de rigueur les Jeux du Théâtre, et tous les autres Spectacles du Paganisme, puis qu'ils avaient partout les marques de l'hommage honteux et détestable que l'on y rendait aux Démons. […] Mais examinons une autre raison dont nos premiers Docteurs se sont servis, et qui semblait condamner les représentations de nos Théâtres, aussi bien que de ceux de Rome et de Grèce.

46. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98

Quand on objecte aux Défenseurs du Théâtre l’autorité des Pères de l’Eglise qui l’ont si formellement condamné, ils ne manquent pas de répondre, que ces Spectacles, qui ont attiré l’indignation des premiers Chrétiens, étaient des Ecoles de Paganisme, et qu’ils faisaient partie du culte que les Gentils rendaient à leurs fausses Divinités. […] Ces Jeux et ces Spectacles, que l’autorité publique avait abolis, ou qui avaient cessé d’eux-mêmes, sans que depuis on les eût protégés, peu à peu ont été rétablis par les peuples, de leur propre mouvement ; mais, en les rétablissant, on les a déguisés ; et on y a ajouté du nouveau, sans leur ôter néanmoins tout ce qu’ils tenaient de leur première origine.

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