Il doit faire tous ses efforts pour lui plaire. […] Le Roi se plaît à jouir des mêmes spectacles que son Peuple. […] On a vû en Angleterre un Gentilhomme se plaire à faire en public le rôle d’Orosmane. […] Le Comédien devoit plaire, mais non pas jusqu’à faire envier son état.
Cependant dans ces premiers Poèmes dramatiques, ainsi que dans ces derniers, l’Auteur se proposait pour but principal de plaire à ses Spectateurs : car soit qu’il voulut les corriger, soit qu’il voulut simplement les amuser, il est certain qu’il ne pouvait réussir ni dans l’un ni dans l’autre de ces projets, qu’en faisant sur leurs esprits une impression, qui leur rendit aimables ou ses leçons ou ses jeux ; si quelques Poètes n’ont pû arriver à ce but ce n’est point la faute du Théâtre, mais uniquement de l’Auteur ou de l’Acteur, comme on va tâcher de le faire sentir. […] Les uns et les autres ont compris sans doute, que les Poètes dramatiques sont en possession d’inspirer dans le cœur des Spectateurs telles passions qu’il leur plaît : et que l’objet unique des Acteurs est de donner à l’impression de ces passions toute la force et toute la vivacité dont leur art est susceptible.
“L es Comédiens ont un grand usage du Théatre, qui leur suffiroit seul pour décider sûrement de ce qui doit plaire au public ou l’ennuyer. […] C’est un tyran qui nous force à tout ce qu’il lui plaît : sans droit, sans motifs, il exige une entiére soumission. […] Les moyens de plaire ne font limités que pour les génies médiocres.
mes freres , s’écria-t-il, que je crains que cette femme qui a pris tant de soin pour plaire aux hommes, ne soit un jour notre condamnation, pour avoir eu si peu de soin de plaire à Dieu ! […] Et moi, Prêtre, moi, Evêque, quel soin prens-je de mon ame pour la parer des vertus, & vous plaire ? […] Il falloit, pour lui plaire, que tout criât à l’unisson, & suivît son exemple. […] A table, au jeu, à la promenade, on voit autour d’elle le Sacré Collége empressé à lui plaire, qui vaut bien celui de la Cour de Rome, & que Pasquin traiteroit de mascarade. […] Telle est la foiblesse de l’esprit humain qui ne peut être d’accord avec lui-même, la foiblesse du cœur qui ne peut se détacher en entier du plaisir même qu’il se défend, & le torrent de la flatterie qui, pour plaire à la Cour, se fit un mérite d’imiter Madame de Maintenon à Saint-Cyr.
On plaît par là sur-tout au sexe aimable & sensible, qui l’inspire & en est plein. […] Plaise au ciel qu’ils ne paroissent pas ! […] On ne cherche à plaire qu’à plus grand que soi, & un Sénateur n’étoit pas plus respecté qu’un pantomime. […] Si le théatre rendoit plus chaste, plus humble, plus recueilli, plus patient, plus religieux, on s’y ennuiroit comme au sermon ; on ne s’y plaît que parce qu’on y goûte le poison du péché. […] L’audace d’un téméraire est aisée à surmonter ; c’est l’objet qui sait nous plaire que nous devons redouter.
Vois le Traité de Isis et Osiris en Plut[arque] [Traité des Moralia] où ceci est amplement déchiffré. […] Plut. en la vie d’Alexandre. […] Vois le Traité de Isis et Osiris en Plut[arque] [Traité des Moralia] où ceci est amplement déchiffré. […] Plut. en la vie de Thesee. […] Plut. en la vie d’Alexandre.