page 5.), composa quantité de pieux romans.
Tous les Journaux en ont fait mention, quelques-uns en le critiquant, la plupart avec de grands éloges, entre autres le Journal des Dames, ouvrage singulier, qui quoique d'une femme, et répétant à chaque page le mot d’honnête, est aussi licencieux que frivole, et ne peut que gâter l'esprit et le cœur de ses lectrices.
Pages, qui pourroit bien faire réjaillir sur son Auteur un vernis de méchanceté, en échange de celui dont il a fait usage pour flétrir des gens à talens, qu’un préjugé déjà trop barbare autorise le menu peuple à mépriser. […] L’art de se contrefaire, de revêtir un autre caractere que le sien, de paroître différente de ce qu’elle étoit, de se passionner de sang froid, de dire autre chose que ce quelle pensoit réellement, telle est mot à mot la définition que vous faites du talent du Comédien page 143, pour prouver ce que vous avez dit quatre lignes plus haut, que cette profession est deshonorante. […] La remarque des Théatres élevés dans les Eglises Chrétiennes me donne lieu de citer ici un fait assez singulier, rapporté au Tome I. des recherches pour servir à l’Histoire de Lyon, page 148. le voici mot à mot.
Mais surtout qu’un burin convenable à l’ouvrage, Presente un beau dessein à la première page.
Il fait l’analyser de la Tragedie des Pelopides, qui tient dix-neuf pages, écrites avec le même enthousiasme ; quoiqu’elle ait des beautés, cette piece est inférieure à plusieurs autres du même Auteur, & on a de la peine à comprendre cette phrase, d’ailleurs peu correcte Quand on songe que ces vers sont d’un vieillard presque octagenaire, on ne sort point d’étonnement & d’admiration.
Après ce débatromanesque d’un charlatan, cet homme, trois fois heureux en découvertes, ajoute qu’il baisa très-dévotement ce précieux manuscrit, cette sainte relique ; qu’il en lut plusieurs pages où il reconnut la touche naïve & pittoresque de l’immortel Auteur des essais, & son style.