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81. (1733) Dictionnaire des cas de conscience « Jugement sur la Comédie du Festin de Pierre. CAS II. » pp. 805806-812

 » Le même Saint Cyprien ajoute dans son livre des spectacles : « Que peut faire un vrai fidèle dans ces tristes occasions, lui à qui il n’est pas même permis de souffrir les mauvaises pensées ? […]  » Ajoutons à ces autorités celle du troisième Concile de Milan dans la quatrième partie des Actes de l’Eglise de Milan page 485. qui s’exprime en ces termes : « Que le Prédicateur ne cesse de reprendre ces assemblées qui servent d’amorce aux péchés publics, et que les hommes accoutumés au mal comptent pour rien ; qu’il tâche d’en inspirer la plus grande horreur ; qu’il fasse voir combien Dieu y est offensé, combien de maux, de calamités publiques, et de dommages ils attirent sur les Royaumes ; qu’il témoigne en toute occasion combien on doit détester les spectacles, les Comédies, les jeux publics qui tirent leur origine des païens, et qui sont entièrement opposés à l’Evangile et aux règles de la discipline chrétienne ; qu’il représente souvent les châtiments publics que ces désordres attirent sur le peuple chrétien ; et pour fortifier les fidèles dans une doctrine si importante, qu’il emploie l’autorité très respectable des Pères, tels que sont Tertullien, Saint Cyprien, Salvien, Saint Chrysostome.

82. (1671) De la connaissance des bons livres « DE LA COMEDIE  » pp. 232-248

On ne s’entretient de ceci que par occasion, et sans autre intérêt que celui de la vérité. […] Les allégations de plusieurs Auteurs ne sont pas beaucoup nécessaires en cette occasion : Nous ne doutons point premièrement que l’Histrion ou Bateleur ne pût être autre chose que le Comédien : Aujourd’hui ceux qui dansent sur la corde et qui font des sauts périlleux, ou qui jouent des gobelets, ne sont pas ceux qu’on appelle des Comédiens, et qui représentent des Pièces sur le Théâtre : On a encore voulu faire distinction entre ceux qui jouaient des Comédies facétieuses, et ceux qui représentaient des Tragédies, et autres Pièces de leur style, comme si ceux qui ne jouaient que des Pièces sérieuses eussent été des Hommes vénérables.

83. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

J’aime donc mieux conclure avec plus de vraisemblance que ces péchés sont des effets de la malice ou de la faiblesse humaine, qui de toutes sortes d’objets indifféremment prennent occasion de pécher. […] Cela serait ridicule : et bien que par malheur il arrive un scandale, et qu’on en prenne occasion de pécher, c’est un scandale passif et non pas un scandale actif, (pardonnez-moi ces termes de l’Ecole) c’est une occasion prise et non pas une occasion donnée, qui est la seule qu’on ordonne d’éviter ; car pour l’autre il est impossible de s’y opposer, et quelquefois même de la prévoir. […] Sera-ce un crime de lire l’Histoire, parce qu’on y peut trouver une occasion de tomber ? en aucune manière ; à moins que ce ne fût une Histoire scandaleuse, impie, libertine, qui immanquablement remue les passions ; et pour lors ce n’est plus une occasion prise, elle est donnée ; de même que je n’aurais pas permis, avec les Saints Pères, d’assister aux Comédies de leur temps, parce qu’elles étaient si scandaleuses, qu’elles produisaient toujours de mauvais effets, et qu’on ne pouvait même s’en souvenir sans ressentir quelque désordre. […] On défend bien de lire la Bible en langue vulgaire, de peur que toute sainte qu’elle est, elle ne soit une occasion de scandale à quelques particuliers : à plus forte raison devrait-on pb n="49"/>interdire la Comédie, puisqu’elle cause des effets si dangereux sur quelques-uns, quand même ce ne serait que par accident.

84. (1600) Traité des Jeux comiques et tragiques « [Traité] » pp. 3-62

Eph. 5 bm  : Que le mystère de Jésus Christ et de son Eglise, est profané par tel déguisement, et qu’il est sanctifié, quand la distinction faite entre les sexes en la Création, est observée, tant en l’office, qu’en l’accoutrement de l’un et de l’autre : Sur quoi quelques-uns prennent occasion de blâmer les Amazones, et les femmes d’Egypte, qui trafiquaient en pays étrange, et leurs maris cependant filaient au logis, comme écrit Hérodotelib. 2 bn  ; lequel pour mieux représenter la confusion de ce peuple, ajoute qu’aussi foulaient-ils la farine avec les pieds, en boulangeant ; et pétrissaient avec les mains le mortier, en bâtissantbo, etc. […] Si on réplique derechef ; Que cette défense ne se doit entendre que contre ceux, qui voudraient faire coutume de se déguiser, non pas contre ceux, qui ne le font que deux ou trois fois l’année : Je réponds ; Qu’entre les Commandements de Dieu, les uns sont affirmatifs, les autres négatifs, comme on parle ès écoles : Ceux-là, commandent de faire quelque chose, et ne nous obligent pas en tout temps, sans aucune intermission ; comme, quand Dieu commande de donner l’aumône, ou de prier, il ne s’ensuit pas, qu’on le doive faire sans cesse (comme les Euchitesbv prenaient ce dernierbw,) mais quand l’occasion le requiert : Les négatifs sont ceux, qui nous défendent quelque chose, et nous obligent à nous en abstenir toujours, sans dispense quelconque, si Dieu même ne la donne : Comme de tuer, dérober, etc. […] Ca. 5 bz , qui fit mettre secrètement sur l’Echafaud, le corps de son fils, mort peu auparavant, afin qu’étant incité par son propre deuil, il en représentât mieux celui, que portait son rôle ; ce qui lui advint, se trouvant saisi d’une si grande, et vive douleur, à la vue de ce corps mort ; qu’il en perdit contenance, et par ce moyen trompa généralement tous les spectateurs, les un en une façon, les autres en une autre : Tellement, que si c’est à bon droit, que Clément Alexandrinca, et quelques autres, appellent la peinture Art tromperessecb ; le métier des Comédiens mérite ce nom beaucoup plus justement ; Et si les Juifs comme témoigne Origène ne souffraient ni Peintre, ni Sculpteur, en leur République pour ne donner occasion à l’Idolâtriecc ; Les Chrétiens devraient encore moins endurer les farceurs en l’Eglise, pour ôter la matière, et l’occasion de tant de dissolution. […] Voilà donc la cause efficiente de nos Jeux, dont il appert, que l’honneur de cette invention n’appartient à autre qu’à Satan : Lui aussi, et non autre, en est la première et principale fin, puisque ces jeux, avaient pour but principal, l’honneur, et le service de ce Dieu du monde, qui par telles occasions, et moyens attirait les hommes à toute turpitude, et méchanceté, pour les plonger après en perdition éternelle. […] Lo ep  : Et voyant, qu’à Constantinople, on jouait des jeux, auprès d’une statue de l ’Impératrice, et qu’à cette occasion, le peuple se détournait des assemblées Ecclésiastiques, il l’en reprend vivementSocr. li. 6 ca. 18. et Sozom. l. 8 c. 20 et 21 et 22 eq  : on le calomnie envers l’Impératrice, qui l’avait déjà une fois banni de la ville ; il ne rabat rien de sa liberté, et sainte hardiesse : Elle ne pouvant supporter la vérité, et sévérité de ce S. 

85. (1751) Avertissement (Les Leçons de Thalie) pp. -

tome premier a paris quai des augustins Chez Nyons Fils, à l'Occasion Guillyn, du côté du Pont Saint Michel, au Lys d'Or M.DCC.LI.

86. (1687) Avis aux RR. PP. jésuites « II. » pp. 9-11

D’où vient donc, Mes Pères, que la mort d’un si saint Pasteur qui devait faire pleurer jusques aux pierres mêmes, pour me servir de l’expression de l’Eglise de Rome, n’a pu arracher de vous une seule marque de douleur dans une occasion où il vous aurait été si bienséant, au moins de vous contrefaire ?

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