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249. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Mais s’il étonne, ainsi que les jeux de la nature, a-t-il le merite des vrais effets naturels ? […] Ils eurent, comme leur Maître, leurs Eriphiles & leurs Aricies qu’il fallut intriguer d’une maniere forcée, ou peu naturelle, avec des Iphigenies & des Phédres. […] C’est ainsi que les anciens Tragiques entreprirent quelque fois de guerir la crainte trop naturelle aux hommes, en apprivoisant leurs yeux au Spectacle des malheurs les plus redoutés, pour armer leur cœur de courage & de patience contre des maux ordinaires & plus legers. […] C’est aux goûts vitiés que l’on impute, à juste titre, les assaisonnemens homicides dont on empoisonne les mets naturels. […] Un vers foible, un geste peu naturel, mettent aussitôt en jeu les sifflets & les éclats, qui partent de tous les côtés de l’Amphitheatre.

250. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre V [IV]. De la Chaussure du Théâtre. » pp. 115-141

Il est naturel que les Actrices imitent dans leur chaussure les grands modelles dont elles imitent la conduite. […] Rien dans l’origine de plus naturel & de plus simple que d’avoir fait exprès des souliers propres quand on a approché des autels, comme quand on entre chez le Roi.

251. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-neuvieme. — Chapitre I. Continuation des Mêlanges. » pp. 7-31

Le style de cet Ecrivain est doux & coulant, simple & naturel, ses images agréables, ses sentimens tendres. Dans sa préface, ou peut-être celle du Traducteur, qui paroît du moins y avoit mis beaucoup du sien, Gesner se peint au naturel.

252. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 7 « Réflexions sur le théâtre, vol 7 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE SEPTIÈME. — CHAPITRE III. Théatre de S. Foix. » pp. 52-75

Ces déguisemens d’une maîtresse pour éprouver son amant ; cette préférence donnée à la fortune sur sa personne, qui font toute sa Julie ; cette allégorie des Graces & des Fées, qui donnent chacune une belle qualité à Madame la Dauphine & à l’enfant qui vient de naître ; cette discorde, cette réconciliation de l’amour & de l’hymen ; ces entrées familieres & bourgeoises de ses pieces, bon jour, un tel, d’où viens-tu, où vas-tu, que fais-tu, qu’il appelle naturelles, &c. […] Ses dogmes sont simples, naturels & raisonnables (la métempsicose est extravagante).

253. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE I. Réformation de Riccoboni. » pp. 4-27

L’ancien Acteur étoit défiguré par le cothurne, & ce masque énorme qui enveloppoit toute la tête, & grossissoit les voix pour être entendu des milliers d’hommes dans une étendue immense ; rien n’étoit naturel. […] Par malheur il n’en est pas ainsi de l’amour ; cette passion trop agréable, si séduisante, si naturelle, si homogene, si intimement unie à l’humanité, fait sur le cœur une impression rapide, & sur-tout permanente, qui va toujours croissant.

254. (1687) Instruction chrétienne pour l’éducation des filles « CHAPITRE XIII. Des jeux, des spectacles, et des bals, qui sont défendus aux Filles Chrétiennes. » pp. 274-320

Si elle a quelque défaut naturel, on supplée à tout, les poudres changent la couleur des cheveux, le fard et les pommades unissent les visages, qui ne le sont pas ; les corps de jupes sont pleins d’artifice, pour corriger les défauts, et pour couvrir les difformités de la taille ; on charge ensuite le corps de rubans, dont la diversité des couleurs répond à la diversité des passions. […] Voilà ce que la Foi nous apprend, voilà ce qu’elle nous découvre par ses lumières, et qui assurément n’approchent pas de la réalité ; car on manque de pensées et d’expressions pour donner un portait au naturel, et pour faire une peinture vive et parlante de ce divertissement, qui est aussi ridicule qu’il est honteux ; car si l’extravagance ne s’était naturalisée dans nos mœurs ; nous appellerions folie ce qu’on nomme gentillesse.

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