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303. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre V. Infamie civile des Comédiens. » pp. 101-125

La bassesse, l’avidité, l’ascendant que la passion donne, rendent la loi bien nécessaire. […] Ils ne peuvent être ni accusateurs ni témoins en matière criminelle, que dans les affaires de leurs semblables, ou qui se sont passées sur le théâtre, dans lesquelles ils sont plaignants ou témoins nécessaires, de même que les femmes prostituées ne sont recevables à accuser ou à déposer que de ce qui se passe dans le lieu public.

304. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre IX. Sentiments de S. Cyprien et de quelques autres Pères. » pp. 175-201

Grégoire de Nazianze, et Eusèbe : Il y a des villes où sans jamais se lasser on ne s’occupe, du matin au soir, qu’à repaître ses yeux des spectacles des Comédiens, à entendre et à chanter des vers galants, des chansons licencieuses, qui portent à toute sorte d’impureté : « Quæ multam in animis libidinem pariunt. » Bien des gens sont assez aveugles pour croire ces peuples heureux, parce que négligeant leurs affaires et les travaux nécessaires à la vie, ils passent leur temps dans le plaisir et l’oisiveté : « Per inertiam et voluptatem vitæ tempus traducunt. » Peuvent-ils ignorer que le théâtre est une école publique de libertinage ? […] J’ai honte de le dire ; mais il est nécessaire de parler.

305. (1665) Réponse aux observations touchant Le Festin de Pierre de M. de Molière « Chapitre » pp. 3-32

Vous pouvez voir par ce raisonnement si sa critique, comme il dit, était nécessaire pour le salut public, et si la moralité et le bon sens sont tout entiers dans son discours, puisqu’il nous donne lieu de conclure qu’il faut mieux être méchant en effet qu’en apparence, et qu’on a plutôt le pardon d’une impiété réelle que d’une feinte.

306. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

En quoi le Préteur et le Jurisconsulte n'ont jamais prétendu comprendre les Comédiens et les Tragédiens qui n'y sont point nommés, comme il eût été nécessaire dans une si importante occasion ; car on n'imposerait pas une peine d'infamie, par des mots équivoques, et qui ne peuvent être équivalents ; il n'est fait mention que d'un art de bouffonner, qui consistait en deux choses, aux paroles et aux postures ; et l'un et l'autre est ici clairement expliqué par les mots de prononcer et de faire des gestes ; et c'était par là que les Mimes et Bouffons étaient principalement recommandables, en faisant réciter leurs vers avant que danser ou les récitant eux-mêmes, en les dansant, afin que les Spectateurs eussent une plus facile intelligence de leurs postures, comme je l'ai déjà marqué.

307. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVII. Que les danses sont condamnées dans l’Ecriture, et par les Pères. » pp. 119-141

C’est par cette lâcheté que nous détruisons tous les mystères du symbole, ou au moins que tout ce qui est contenu dans la profession de notre créance est ébranlé, parce que les conséquences nécessaires ne sauraient subsister lorsqu’on ne s’arrête pas inviolablement aux principes qui les doivent appuyer et soutenir. » De provident. li. 2.

308. (1833) Discours sur les spectacles « [Discours sur les spectacles] » pp. 3-16

St Thomas, le plus célèbre de vos docteurs, que vous avez surnommé l’ange de l’école à cause de l’excellence de sa doctrine et de la pureté de ses mœurs, s’exprime ainsi : « Le divertissement étant quelque fois nécessaire à l’entretien de la vie humaine, l’art des comédiens n’est pas défendu. » (Tom. 2. 2. 9. 168 ad. 3) Ce saint docteur ajoute : « On lit dans la vie des saints que Saint-Paphnuce eut révélation qu’un comédien jouirait avec lui dans le ciel du même degré de gloire que lui. » Saint Antoinen s’exprime encore plus clairement.

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