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93. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Ce n’est ni la preuve la plus décisive des bonnes mœurs, ni les traits les plus glorieux de la vie des héros. […] Quel trésor pour les lettres & les mœurs ! […] Il faut n’avoir ni religion, ni mœurs, ni décence pour le contracter. […] défendit la représentation du Tartuffe de Moliere, comme d’une piece très-dangereuse pour la Religion & les mœurs. […] Ce qui les déprécie encore plus, parce qu’il est l’essentiel ils ne respectent la Religion ni les mœurs : les farces de l’un, les contes de l’autre.

94. (1733) Theatrum sit ne, vel esse possit schola informandis moribus idonea « Theatrum sit ne, vel esse possit schola, informandis moribus idonea. Oratio,  » pp. -211

Est il enfin dans les mœurs quelque travers qu’elle ne redresse ? […] Dites-nous de grace, Muse prude & reformatrice, ce que vous reformez dans nos mœurs. […] Beaux établissemens certes, s’ils se font au profit des mœurs. […] Allez, peste exécrable des mœurs, corruptrice du cœur humain. […] Que deviendroit les bonnes mœurs entre ses mains ?

95. (1843) Le Théâtre, par l'Auteur des Mauvais Livres « [Épigraphe] » p. 2

[Épigraphe] « Quel renversement de principes, quel scandale pour les mœurs de voir des gens qui contribuent, uniquement par leur métier inutile, à des plaisirs qu’une philosophie solide réprouve, pour avoir un revenu considérable. Ce travers a existé chez tous les peuples, quand une fois les mœurs avaient subi une dépravation générale ; quand le siècle, comme dit Florus, s’est dissous et fondu en luxe et en luxure : In luxuriam fluens sæculum.

96. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre premier. Origine des Spectacles. » pp. 1-14

Il ne fut plus permis que de faire la satire générale de la vie et des mœurs. La comédie n’en devint pas moins nuisible aux bonnes mœurs que la tragédie. […] « A Rome, la comédie fut d’abord un spectacle très grossier, digne des mœurs de ceux qui l’y introduisirent. […] Depuis cette époque, aussi favorable aux comédiens que pernicieuse à la foi et aux bonnes mœurs, la comédie a cessé d’être interdite dans le royaume. […] On soutint, qu’eu égard aux progrès de l’art dramatique, il n’y avait rien à craindre pour les mœurs.

97. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre II. Le métier de comédien est mauvais par lui-même, et rend infâmes ceux qui l’exercent. » pp. 15-28

Au reste, ce mépris est plus fort partout où les mœurs sont plus pures : c’est pourquoi il y a des pays d’innocence et de simplicité où le métier de comédien est presque en horreur. […] La tragédie n’étant d’abord jouée que par des hommes, on ne voyait point sur le théâtre ce mélange scandaleux d’hommes et de femmes, qui fait des nôtres autant d’écoles de mauvaises mœurs. 6°.  […] Avec tout cela, jamais la Grèce, excepté Sparte, ne fut citée en exemple de bonnes mœurs, et Sparte, qui ne souffrait point de théâtre, n’avait garde d’honorer ceux qui y montent. […] Je reviens aux comédiens : quelle source de mauvaises mœurs n’ont-ils pas dans le désordre des actrices, qui force et entraîne celui des acteurs ? […] « Je demande comment un état dont l’unique objet est de se montrer au public, et, qui pis est, de se montrer pour de l’argent, conviendrait à d’honnêtes femmes, et pourrait compatirl en elles avec la modestie et les bonnes mœurs.

98. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

La causticité est l’ame du théatre, puisque ce n’est qu’une perpétuelle raillerie des mœurs & du ridicule des hommes. […] Au reste c’est une nécessité, tous travaillant sur le même fonds des mœurs & du ridicule. […] Mais elle blesse les mœurs, elle encourage les vieux & les jeunes à satisfaire leurs passions, & leur en offre un moyen ; n’a-t-elle pas droit à la préférence ? […] Il proteste de la pureté de ses intentions : Je n’ai jamais étudié & pratiqué que pour corriger les mœurs. […] La comédie n’est donc point faite pour corriger la partie essentielle des mauvaises mœurs, les vices haïssables, mais seulement les ridicules ; distinction fausse.

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