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44. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre IX. Du Dialogue. » pp. 320-335

Le Dieu le fit conduire au Temple de Delphes, où il fut élevé par la Prêtresse, & mis au rang des Ministres du Temple. […] Xutus enchanté rencontra le jeune Ministre d’Apollon, le nomma Ion par allégorie à son avanture, & le déclara son héritier.

45. (1759) Lettre à M. Gresset pp. 1-16

Quelles images plus fortes, plus intéressantes, souvent même sublimes de la perversité de nos mœurs et de nos usages, principalement dans le Temple de Thémis, où la plupart de ses Ministres assoupis sur leurs redoutables Tribunaux, laissent à leurs passions le privilége odieux de mettre les poids dans sa balance, et où le plus grand nombre de ses organes fait un trafic honteux et mercenaire de l’éclat de leur voix et de la subtilité de leurs sophismes, du faux et de la vérité, selon vos propres expressions ! […] Je finis, Monsieur, en vous réitérant ma satisfaction de votre Lettre, malgré toutes les censures privées et publiques : ente autre, celle d’un Ecrivain fort connu et de beaucoup d’esprit, qui s’est adressé une Lettre d’un Poète Anglais, auteur de plusieurs Poésies dramatiques qu’il abjure entre les mains d’un Ministre Anglican, savant Docteur, et également habile médecin, puisqu’il le guérit sur le champ de tous ses scrupules, en lui apprenant que ses Pièces de Théâtre sont à peine connues, et qu’elles tomberont bientôt dans un entier oubli.

46. (1825) Des Comédiens et du Clergé « article » pp. 60-68

Il peut se renouveler chaque jour, et chaque jour ainsi offrir a la multitude un motif d’accusations haineuses contre les ministres du culte ; il perpétue d’opiniâtres préventions qu’il faudrait s’attacher à détruire, et place l’autorité dans une situation difficile, car enfin, que répondra le magistrat au pasteur qui lui dit en substance : Un comédien est excommunié ; or, ma conscience me défend d’admettre aux prières publiques de l’église le corps d’un excommunié. […] Si sans attaquer a priori, comme on dit dans l’école, le principe sur lequel se fonde le ministre, on s’attachait simplement à lui démontrer qu’il n’y a pas lieu de l’appliquer ici, et qu’il peut sans blesser sa conscience admettre le corps d’un comédien, attendu qu’un comédien n’est pas un excommunié, certainement on obtiendrait un autre résultat.

47. (1756) Lettres sur les spectacles vol. 2 «  TABLE. DES MATIERES. Et des Personnes dont il est parlé dans les deux Volumes. » pp. 567-614

Caractere des bons Ministres d’Etat, 244. […] Citation d’une pensée de ce Ministre sur le Public, b, 461 Mallet. […] Idée de ce mauvais Ouvrage, b, 407 Ministres d’Etat. […] Condamnés par les Ministres Protestans, réguliers dans leurs mœurs, 181, b, 278-314. […] Ils sont condamnés par les Ministres Luthériens & Calvinistes, 59.

48. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Or, si le comédien, saisi d’une mort subite, n’a pas eu le temps de demander un confesseur, mais qu’il ait pu adresser à l’être suprême son acte de contrition, et que Dieu dans sa toute puissance miséricordieuse, ait écouté les paroles de repentir du moribond et en ait appelé l’âme à lui ; ce comédien, dis-je, verra donc du haut des cieux, où il jouirait de la béatitude éternelle, son corps profané sur la terre, par le ministre du Dieu même qui lui aurait pardonné ! […] Les ministres d’Etat, et le ministère public, n’auraient-ils pas dû s’opposer plutôt au refus scandaleux du Clergé, d’assister aux obsèques de Louis xviii, de glorieuse mémoire ? […] Ces ministres du culte, manquèrent de présence d’esprit.

49. (1759) Lettre de M. d'Alembert à M. J. J. Rousseau « Chapitre » pp. 63-156

Mais ces sentiments étrangers, que l’éducation a portés dans notre âme, que l’habitude y a gravés, et que l’exemple y fortifie, deviennent (à la honte de l’humanité) plus puissants sur nous que les sentiments naturels ; la douleur fait plus périr de ministres déplacés que d’amants malheureux. […] Ce sont les sentiments que j’attribue à vos Ministres en matière de Religion. […] Ces sentiments sont d’ailleurs une suite nécessaire des principes de la Religion Protestante ; et si vos Ministres ne jugent pas à propos de les adopter ou de les avouer aujourd’hui, la logique que je leur connais doit naturellement les y conduire, ou les laissera à moitié chemin. […] Ne prenez point cette invitation pour un trait de satire contre vos ministres ; eux-mêmes ne doivent pas s’en offenser ; en matière de profession de foi, il est permis à un Catholique de se montrer difficile, sans que des Chrétiens d’une Communion contraire puissent légitimement en être blessés. […] Mais il s’agissait de rendre tout à la fois ma probité et ma religion suspectes ; tout leur a été bon dans ce dessein ; et ce n’était pas aux Ministres de Genève qu’ils voulaient nuire.

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