Voici ce qu’il en dit : « Comme les fauteurs des comédiens soutiennent que saint Thomas leur est favorable, en ce qu’il semble dire que la profession des comédiens n’est pas mauvaise de sa nature, et que l’on peut même contribuer à leur subsistance pourvu que ce soit d’une manière modérée…, il est nécessaire que l’on sache que ce saint docteur n’entend pas parler des comédies telles que les dépeignent les conciles et les Pères, et telles qu’on les représente encore aujourd’hui, où on ne voit qu’intrigues de mariages, ou d’amourettes et que des paroles équivoques, qui ne tendent qu’à exciter ou à entretenir les passions les plus honteuses.
Avec cette différence que ces peuples sont sauvages, qu’ils ne font mourir personne, & que ce peuple si célebre par ses Loix, ses vertus, sa sagesse, y faisoient périr des milliers d’hommes, & pire que les barbares s’amusoient de cette boucherie, à la mort, aux funérailles, au mariage, à la naissance des enfans, &c.
L’Actrice, Reine en apparence par son rôle, est dans la réalité une femme très commune : Madame de Maintenon, Reine en effet par son mariage et sa faveur, ne paraissait qu’une femme ordinaire.
est-ce dans ces cercles brillants que l’ambition ou la vanité peuplent d’esclaves ou d’hommes désœuvrés, est-ce au milieu du jeu même des passions les plus ardentes que la scène ne développe souvent avec tant d’art et d’agrément, que pour mieux assurer le triomphe des plus dangereuses ; est-ce donc là que nous apprendrons jamais à respecter la sainteté du mariage, l’autorité paternelle, la simplicité de l’honnête homme ? […] et quelque sages que soient les remontrances d’un ami, d’un oncle, d’un père, de toute une famille alarmée d’un projet de mariage extravagant, ne répondra-t-il pas à chaque argument, comme Germeuil dans son délire : Que m’importe votre aveu, votre amitié, votre malédiction même ? […] que l’amour qui nous attache à une femme, quelle qu’elle soit, nous dispense des premiers devoirs et de toute convenance sociale ; qu’un colonel est excusable de quitter son poste et les soins de son régiment pour venir, déguisé sous le nom et le costume d’un artiste, se fixer près d’une petite vielleuse, dont les qualités aimables ont su captiver son cœur ; qu’aux risques de faire un affront sanglant aux femmes les plus charmantes et les plus vertueuses de son rang, il peut impunément leur préférer une aventurière, venant de je ne sais où, dont on ne connaît ni l’origine, ni la famille, et placer ainsi, au moment de consommer par un mariage l’acte le plus intéressant et le plus sérieux de la vie, placer ses plus tendres affections dans la dernière classe de la société. […] Fuit-on les variétés, quand, sur la scène, on immole a la risée publique la vanité d’un sot présomptueux qui se laisse duper par un prétendu sourd, qui, dans l’Auberge pleine ap, lui ravit son asile et rompt ses projets de mariage ?
Dans les scénes suivantes, il leur dit, à elles-mêmes : il est bien nécessaire de faire tant de dépense pour vous graisser le museau ; elles se moquent d’un homme simple, mais très-bon parti qui les demande en mariage : ils n’ont point cet air qui donne d’abord bonne opinion des gens.
.° Nous adorons les sublimes mystères que renferme le livre des Cantiques & la sainteté du mariage que cette épithalame célèbre ; mais nous remarquons que pour peindre les attraits de l’amour, l’épouse a sans cesse recours à un parfum, elle en est attirée, in odorem unguentorum currimus .