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286. (1752) Essai sur la comédie nouvelle « ESSAI SUR LA COMEDIE MODERNE. » pp. 1-160

Cette espèce de nécessité qu’il y ait des passions violentes sur le Théâtre, fait son malheur et celui des Comédiens ; et il est tout naturel de conclure que, puisqu’il est impossible que la Comédie subsiste sans être mauvaise, il est impossible qu’elle subsiste sans être condamnable, et sans être condamnée. […] Malheur, comme l’on sait, à ceux par qui il arrive !

287. (1674) Le Theâtre François pp. -284

Si la piece a vn grand succez, & tient bon au double vingt fois de suite, l’Autheur est riche, & les Comediens le sons aussi ; & si la piece a le malheur d’échouer, ou par ce qu’elle ne se soûtient pas d’elle méme, où parce qu’elle manque de partizans qui laissent aux Critiques le champ libre pour la décrier, on ne s’opiniâtre pas à la joüer dauantage, & l’on se console de part & d’autre le mieux que l’on peut, comme il faut se consoler en ce monde de tous les euenemens fâcheux. […] Cette emulation que ie feray voir ailleurs tres necessaire & vtile au bien commun, ne va presentement à Paris que d’vn bord de la Seine à l’autre : mais entre les Comediens de Campagne elle s’étend bien plus loin, elle court auec eux toutes les Prouinces du Royaume, & c’est vn malheur pour eux, quand deux Troupes se rencontrent ensemble en méme lieu dans le dessein d’y faire sejour. […] Il n’y a aussi personne à la Comedie qui juge mieux que luy du merite d’vne piece, ny qui en puisse plus seurement preuoir le succez ; ce qui est vn grand article, pour ne pas tomber dans le malheur de produire vn ouurage qui fust rebuté.

288. (1694) Réfutation des Sentiments relâchés d'un nouveau théologien touchant la comédie « Réfutation des sentiments relachés d'un nouveau Théologien touchant la Comédie. » pp. 1-190

Qu’il y ait des Comédiens de profession, on déplore leur malheur et le fatal engagement dans lequel ou la naissance, ou la nécessité, ou le libertinage les a mis. […] Car quoique la Piété finisse par quelques Vers de Morale, remarquez que les paroles ridicules que l’on fait dire au valet de l’Impie, qui voyant le malheur de son Maître ne songe qu’à demander ses gages, sont plus d’effet sur l’esprit de l’auditeur, que la Morale froide qu’il entend peu après, et quand on est sorti de la Pièce on pense bien plus au Valet qu’au Maître, et on a plus de soin de se divertir du ridicule que de s’appliquer la Morale et le sérieux. […] Ce n’est que dans la confusion que vous trouvez votre compte : malheur à celui qui marche dans les ténèbres et les aime.

289. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre IV.  » pp. 97-128

La foiblesse du cœur de Marie occasionna tous ses malheurs (c’est Buchanan que vous allez entendre, protestant, ennemi declaré de Marie ; ce qui est encore pire que la frivolité de la tragedie & du roman ; mais qui est un grand titre chez Voltaire.)

290. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre V.  » pp. 129-160

Il y entre toujours de la malignité ; non pas, il est vrai, pour nuire ni à l’honneur ni à la fortune ; mais pour son plaisir, auquel on a le malheur de tout sacrifier.

291. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre I.  » pp. 3-35

Seroit-ce un grand malheur qu’ils fussent un peu moins riches ?

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