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123. (1697) Lettre à Mme la Marquise de B. « A MADAME LA MARQUISE DE B… » pp. 302-316

Aux Muses dans son Louvre il accorde un Asile ; De ces Filles du Ciel se déclare l’Appui ; Veut que pendant son Règne elles règnent sous lui ; Et par une bonté qui jamais ne le quitte Du haut de sa Grandeur tend la Main au Mérite. […] Pardon, Madame, si je vous mène si loin pour vous y laisser : deux de mes Amis, que vous n’aurez pas de peine à reconnaître quand vous saurez qu’ils me viennent prendre pour aller à Berny, m’arrachent la plume des mains ; et ne me laissent que la liberté de vous assurer qu’on ne peut être avec plus de respect que je le suis, Madame, votre très humble et très obéissant serviteur.

124. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XV. Devoir des parens & des maîtres. » pp. 34-35

il suffit à une mere d’avoir quelques sentimens pour arracher d’entre les mains de sa fille des Romans ou d’autre mauvais livres, pour lui interdire toute parole deshonnête, & l’empêcher de fixer ses regards sur des Tableaux indécens : & des meres qui se disent chrétiennes laisseroient aller, ou conduiroient elle mêmes leurs filles au Théâtre, où elles trouveroient les mêmes écueils, mais tout autrement dangéreux !

125. (1715) La critique du théâtre anglais « DESSEIN DE L’OUVRAGE. » pp. -

Or ces talents sont aujourd’hui comme de puissantes armes en des mains ennemies : on les tourne du mauvais côté desa armes ; et on les manie avec d’autant plus de péril pour nous qu’on sait mieux l’art de les rendre nuisibles.

126. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Aussi la même main a couronné avec les mêmes graces la tête de Maurice & le buste de Voltaire. […] Pour peu qu’un homme eût de verve, il pouvoit, sans être éclipsé, se mêler dans cette foule de rimailleurs, & le public qui n’en savoit pas davantage, & qui y entendoit le langage des Halles, crioit au miracle, comme les Harangetes battoient des mains aux farces de Vadé, &c. […] Vrai semblablement il n’a composé les voyages dans les planetes que pour expliquer la Physique de Descartes, & son systême du monde, qui n’est dans ses mains qu’un vrai galimathias. […] C’est qu’il n’y a plus de Princesse qui joue, des Princes qui pleurent, des Courtisans qui battent des mains. […] A table le verre à la main, toutes les chansons burlesques étoient admirables ; dans le cercle de la Princesse toutes les galanteries qui faisoient son éloge étoient divines.

127. (1774) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre seizieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. De l’Éducation. » pp. 60-92

D’où il conclud que c’est sur le théatre que la grande Babylone est assise sur son trône ; la coupe empoisonnée de la volupté à la main, où tous ses adorateurs vont s’enivrer. […] La fille du village dont la sagesse, la modestie, la bonne conduite, le bon caractere, ont merité les suffrages du Curé & des principaux habitans, reçoit pour prix de ses bonnes mœurs une rose, de la main du Seigneur, au milieu des applaudissemens de toute la Paroisse. […] ou plutôt n’est-ce pas les mener par la main dans la route du libertinage, en leur apprenant comment se gagnent les procès ? […] Il va prendre son pere dans sa maison, le mene par la main, insulte son Bailli, qu’il traite de méchant, de calomniateur. Les vieillards s’y opposent, il plaide la cause de Cecile, & sans attendre leur réponse, donne la rose en main à celle qui lui plaît.

128. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome II « Avertissement. » pp. -

Je proteste avec sincérité, que ce n’est point les charmes que j’ai trouvé dans la Satire qui m’ont mis la plume à la main ; je n’ai cherché qu’à défendre les règles trop négligées, qu’à empêcher les jeunes Auteurs de suivre des exemples qui les égareraient.

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