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278. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [R] » pp. 447-466

On ferait, dans toutes les Maisons du Royaume où l’on élève des Enfans-Trouvés, un choix des Garsons & des Filles, qui, parvenus à l’âge de dix ans, seront bien conformés pour le corps, de la figure la plus agréable, & qui marqueront plus de pénétration : on les ferait instruire dans un des Colléges de la Capitale destiné pour eux uniquement : les Garsons occuperont une aîle du Bâtiment, & les Jeunes-filles une autre : les deux Sexes auront des Maîtres pour les mêmes Sciences, & recevront en tout la même éducation. […] Ses Pièces sont au nombre de 29 : toutes ne sont pas estimées, quoique dans toutes on reconnaisse la main de maître.

279. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE VI. De la Religion sur le Théâtre. » pp. 120-142

Bossuet sur la comédie ne ménage pas davantage ce maître du théâtre. […] dans celle du maître, homme d’esprit, homme de condition, qui ne traite qu’avec mépris toutes les réflexions pieuses qu’on lui fait faire ?

280. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre VIII. De l’excommunication des Comédiens. » pp. 176-199

Il répond que sans doute elle est due de droit commun, puisque chacun la doit de son industrie, et qu’il ne serait pas juste que les coupables fussent dispensés des charges que portent les innocents ; que cependant il est de la décence que l’Eglise ne les reçoive pas, pour marquer l’horreur qu’elle a du crime : « Ecclesia non debet eas recipere, ne videatur eorum peccato communicare. » Pour entendre ici la distinction de justice et de décence, il faut distinguer deux sortes de biens mal acquis ; les uns injustement, contre la volonté du maître, en les lui volant ; les autres par la donation volontaire, quoique par un mauvais motif. […] Quelque motif qui le fasse agir, il est maître de son bien, il peut le donner, on ne lui en doit point la restitution ; ces biens sont sujets aux charges, comme les autres.

281. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre III.  » pp. 75-112

Me. […] Il s’en vengea par cette Comédie, où il représente quelque aventure arrivée au Collége avec la fille de ce Principal, & lui en met une autre sur son compte, avec si peu de ménagement, que c’étoient les mêmes noms, & du maître de la fille, & des cuistres, Granger, Manon, Pagelin, comme Moliere a conservé le nom propre de Pourceaugnac & de George Dandin. […] C’étoit un homme de la maison, aimé maître & de la maîtresse, Sont altesse sérénissime y jouoit les premiers roles ; pouvoit on n’y être pas extasié ?

282. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

Mais il n’est point du tout singulier de voir des idées gigantesques dans un poëte dont le prétendu sublime n’est qu’un ridicule, ni de voir deux poëtes en contradiction, l’un blâmer ce que l’autre loue, l’un mettre au-dessus du Maître du monde, ce que l’autre met au-dessous d’une femme.

283. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Je n’ai garde de me jouer à mon Maître, je connais vos sentiments pour des sentiments puisés dans le sanctuaire de la droite raison ; ils deviennent d’autant plus forts, que vous les dépouillez de cette raison sèche et épineuse, qui fait qu’on se morfond souvent dans les peintures de la vérité : au lieu que lorsqu’elle est maniée par une plume vive et animée comme la vôtre, elle fait un progrès sur les cœurs, dont il n’est pas permis de se défendre.

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