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240. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

Voici un diplôme de réception délivré à Louis Barbier de la Rivière, évêque de Langres (depuis 1655 jusqu’en 1670) ; sa contexture est digne de remarque, et il est fort singulier, qu’un évêque qui était pair ecclésiastique, et qui fut même au moment d’être élevé au cardinalat, l’ait accepté : « Les superlatifs et mirelifiques Loppinants de l’infanterie dijonnaise, nourrissons d’Apollon et des muses, enfants légitimes du vénérable père Bontemps, à tous fous, archifous, lunatiques, éventés, poètes par nature, par béccare, et par bémol, almanachs vieux et nouveaux, présents, absents et à venir, salut, pistoles, ducats, portugaises, jacobus, écus et autres triquedondaines, savoir faisons, que haut et puissant seigneur de la Rivière, évêque, duc et pair de Langres, ayant en désir de se trouver en l’assemblée de nos goguelus et aimables enfants de l’infanterie dijonnaise, et se reconnaissant capable de porter le chaperon de trois couleurs, et la marotte de sage folie, pour avoir en eux toutes les allégresses de mâchoires, finesses, galantises, hardiesse, suffisance et expérience des dents qui pourraient être requises à un mignon de cabaret, aurait aussi reçu et couvert sa caboche du dit chaperon, pris en main la célèbre marotte, et protesté d’observer et soutenir ladite folie à toute fin, voulant à ce sujet être empaqueté et inscrit au nombre des enfants de notre redoutable dame et mère, attendu la qualité d’homme que porte ledit seigneur, laquelle est toujours accompagnée de folie ; à ces causes, nous avons pris l’avis de notre dite dame et mère, et avons par ces présentes, hurelu Berelu, reçu et impatronisé, recevons et impatronisons ledit seigneur de la Rivière en ladite infanterie ; de sorte qu’il y demeure et soit incorporé au cabinet de l’inteste, tant que folie durera, pour y exercer telle charge qu’il jugera être méritée par son instinct naturel, aux honneurs, privilèges, prérogatives, prééminence, autorité, puissance et naissance que le ciel lui a donnés, avec pouvoir de courir par tout le monde, y vouloir exercer les actions de folie, et y ajouter ou diminuer, si besoin est ; le tout aux gages dus à sa grandeur, assignés sur la défaite et ruine des ennemis de la France, desquels lui permettons se payer par ses mains, aux espèces qu’il trouvera de mise. […] Ces bons pères la firent rentrer dans son devoir, et éloignèrent Frère Arnoux, qui méritait sans doute un châtiment plus rigoureux. […] MM. les procureurs du roi, MM. les maires des diverses communes du royaume sont les organes des lois, les délégués du prince ; ils doivent eux-mêmes donner les marques du plus profond respect pour la religion, et de la plus grande vénération pour les ministres du culte, lorsque ceux-ci, pénétrés de la majesté de leurs fonctions, méritent, par une conduite sage et exemplaire l’estime de leurs paroissiens, mais aussi, lorsqu’ils s’en écartent, il faut que MM. les procureurs du roi, que MM. les maires aient le sentiment de leur dignité, et qu’ils aient assez de force et de courage pour rappeler à leurs devoirs les pasteurs qui s’en égareraient par une erreur quelconque.

241. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre premier. Remarques Littéraires. » pp. 11-51

Au contraire, il en est qui pensent que la sublimité du premier se soutient assez par elle-même ; mais que les lieux communs ont besoin d’être montés sur les échasses du Parnasse, pour mériter d’y figurer. […] Ces objets font peu d’honneur au peintre, & ne méritent pas notre attention.

242. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Non, non : des hommes engraissés pour un si malheureux emploi, ne peuvent mériter que notre exécration. […] J’en conviens donc ; mais convenez aussi qu’un homme de bien ne peut licitement se complaire dans le supplice d’un méchant homme : puisqu’il doit plutôt s’attrister de ce qu’un homme semblable à lui, a eu le malheur de devenir assez coupable, pour mériter d’être si rigoureusement puni.

243. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [A] » pp. 297-379

Les effets dangereux du Théâtre sont ici généralisés, on ne sait pourquoi : ce qu’on applique à tout le genre Comique, n’est vrai que des Pièces où l’on emploie le ridicule, & nous n’avons pas intérêt de les défendre ; or ce n’est que dans ces Comédies, où le plaisir du Spectateur est fondé sur un vice du cœur humain ; parce que ce n’est que dans celles-là, où l’on cherche à nous faire rire des défauts naturels, de balourdises qui ne devraient exciter que de la pitié, ou de fourberies de Valets qui ne méritent que l’indignation : mais le plaisir que donne la vertu de Constance dans le Préjugé, est-il fondé sur la méchanceté ? […] La quatrième Classe, des Pièces sérieuses, que d’autres ont confondue avec le Comique larmoyant, m’a paru mériter d’en être distinguée : ces Drames auraient dû plutôt être nommés Comédies familières, parcequ’elles peignent les mœurs les plus ordinaires de la société ; des actions communes, qui n’excitent pas le rire éclatant, comme elles ne présentent pas des malheurs qui fassent frissonner. […] Les premiers Souverains se donnaient en Spectacle : postérieurement, nous voyons les Chefs des Républiques Grecques empressés à mériter sur le Théâtre les applaudissemens de la multitude : quelques siècles après le fils d’Enobarbus se méle parmi ses Histrions. […] Lorsque, dans la suite, on donna des Pièces instructives & sérieuses, ils durent n’y voir qu’une entreprise plus criminelle encore : Polyeucte, qui acquit au Théâtre la protection de Louis-le-Juste, ne méritera jamais d’être approuvé par le Ministre, dont le fonction est d’enseigner le dogme, & de célébrer les vertus des Saints : aussi la nouvelle Dramatique fut-elle frappée du même anathême que les Farces de Genie, auxquelles les Mystères ressemblaient assez. […] Laissons à l’Auteur des Causes de la Décadence du Théâtre, ces ridicules Questions : « Si les Comédiens sont hommes-a-talent ; S’ils prendront le nom de Troupe ou de Compagnie » &c. mais voyons les dérèglemens des Personnes ; remontons à leur source, & cherchons les moyens de la tarir : ce sera, je crois, bien mériter du genre humain.

244. (1762) Lettres historiques et critiques sur les spectacles, adressées à Mlle Clairon « Lettres sur les Spectacles à Mademoiselle Clairon. — LETTRE III. » pp. 29-67

& n’a jamais été livré aux caprices des puissances temporelles, que les Magistrats ne doivent point empêcher l’excommunication des personnes qui le méritent, ni la faire lancer contre les autres : la connoissance des délits subordonnés à cette peine canonique n’appartenant qu’à l’Eglise.

245. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Il est même fort naturel que nos grands Poëtes ne reçoivent pas chez les Etrangers, tous les honneurs qu’ils méritent.

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