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26. (1588) Remontrances au roi Henri III « [Chapitre 2] » pp. 128-135

Davantage ils disent, que par faute de se réjouir honnêtement, le peuple s’adonne aux jeux de berlans et autres vices, et qu’ils ruinent leurs familles, (comme si c’était un plaisir honnête que d’aller aux spectacles le jour de la fête en transgressant le commandement de Dieu, les saints canons de l’EgliseAller aux Jeux publics le jour de la fête est contre les lois divines et humaines., et les lois humaines qui le défendent. La loi dit tit. de feriis au Cod. qu’il n’est point permis de passer le jour de la fête en aucune volupté : et l’Empereur auteur de cette Loi le défend expressément : d’où il apperti que aller et assister aux jeux et spectacles le jour de la fête, est transgresser les lois divines et humaines : ce n’est donc pas un plaisir honnête. […] Aller aux Jeux publics le jour de la fête est contre les lois divines et humaines.

27. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 163 Réflexions sur les nouvelles lois inquisitoriales, sollicitées par le jésuitisme. Page 164 Des journaux courbés sous la loi de tendance du 17 mars 1822. Page 165 Réflexions sur l’effet que produirait une loi de tendance contre les auteurs. […] Page 166 Les lois de tendance, semblables à la loi des suspects, sont en jurisprudence ce que les agents provocateurs sont en police. […] Page 168 La France sans cesse menacée du retour des institutions et des lois inquisitoriales.

28. (1634) Apologie de Guillot-Gorju. Adressée à tous les beaux Esprits « Chapitre » pp. 3-16

Que si quelques lois semblent avoir été un peu sévères à ceux qui exercent cet art, il faut croire que ces lois en ont voulu condamner l’abus et non pas l’usage : et à le prendre à la rigueur le mot de Comédien n’est point exprimé dans ces lois. Et qui voudrait si mal penser de ces sages Romains, ces grands Politiques qui bâtissaient des lois pour conserver leur République, que de croire qu’ils eussent voulu flétrir d’aucune note d’infamie des personnes qui ne sont pas moins nécessaires aux autres que le Soleil l’est aux fleurs, et le sel à la vie. Mais qui pénétrera plus avant dans l’intention de la loi, on verra que c’est par un intérêt public, et une raison d’État qu’on a été contraint de coucher en tels et tels termes cette loi. […] Aussi ceux qui ont publié la loi contre les Comédiens, voyant que cette loi n’était pas une barrière assez forte pour divertir les jeunes hommes de cet exercice, pour maintenir leur premier jugement, ils ont voulu rendre incapables des charges et des dignités ceux qui mépriseraient leurs Ordonnances. […] Ceux qui considèreront et pèseront mûrement ces raisons pourront supposer aussi que comme plusieurs lois dans la suite des siècles ont été abrogées et ont perdu leur vigueur, celle que les adversaires de GUILLOT-GORJU objectent, peut avoir perdu sa vertu et sa force.

29. (1825) Encore des comédiens et du clergé « CHAPITRE XI. De l’excommunication considérée comme injuste et par conséquent nulle, de la part des prêtres qui anathématisent les Comédiens, morts sans les secours spirituels de l’Eglise. » pp. 186-211

Nous allons examiner le même délit, sous le rapport des lois ecclésiastiques. […] L’excommunication dont il est ici question, est celle qui serait portée par une loi canonique et qui serait encourue de plein droit dès que l’action est commise ; par exemple, si on exerce une profession anathématisée par l’église. […] Déjà elle a obtenu des lois qui portent l’empreinte bien caractérisée d’un principe inquisitorial. […] On verrait alors de nouvelles dragonnades qui, justifiées par des lois d’Etat, iraient de nouveau convertir les protestants à coups de sabre. C’est ainsi que les jésuites parviendraient à obtenir l’exécution des lois d’Etat, qui sur terre anticiperaient l’enfer et rempliraient dès ce bas monde l’office des démons.

30. (1825) Des comédiens et du clergé « Table des matières, contenues dans ce volume. » pp. 409-427

Clerge, seconde l’institution des comédiens en France, pag. 88 ; fournit la chapelle de la Sainte Trinité, pour y faire jouer la comédie, pag. 91 ; paie les comédiens représentant les mystères, pag. 93 ; tolère que les farceurs représentent la Sainte Eglise, et le pape la tiare en tête, dans la comédie de Mère Sotte, pag. 99 ; remplit lui-même, dans les églises, des rôles d’acteurs et de comédiens, pag. 128 ; fait un abus de pouvoir, et commet un délit en blâmant et punissant l’exercice d’une profession instituée et protégée par les lois civiles et les diplômes de nos rois, pag. 131 ; les procureurs du roi doivent poursuivre ce délit, qui consiste dans la demande de l’abjuration, et dans le refus de sépulture, pag. 134 et suiv., et 282 ; le clergé emploie deux poids et deux mesures dans sa conduite envers les comédiens ; cette divergence tourne contre lui, par les preuves singulières qu’on en fournit, pag. 159 ; les cardinaux, princes de l’Eglise, sont les protecteurs de nos premiers comédiens, pag. 164 ; l’abbé Perrin est lui-même directeur de l’Opéra de Paris, pag. 167 ; les papes, chefs de l’Eglise, instituent des théâtres de leurs propres deniers, et les organisent, pag. 168 ; les cordeliers, les capucins, les augustins, tous prêtres de l’Eglise romaine, présentent des placets aux comédiens, pour en obtenir des aumônes, et ils promettent de prier Dieu pour le succès de leur troupe, qu’ils ont la politesse de nommer chère compagnie, pag. 175 ; les comédiens n’étant pas excommuniés dénoncés ne sont point soumis aux anathèmes de l’Eglise, et les prêtres qui les leur appliqueraient devraient être, selon les lois ecclésiastiques, suspendus de leurs fonctions, pag. 182 ; processions, messes et autres cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, qui sont remplies d’obscénités et de scandales, et bien plus nuisibles à la religion que les comédies, pag. 201 ; élection des archevêques et évêques des fous, dans les orgies des diacres et sous-diacres, pag. 280 ; le clergé en habits de mascarade et de théâtre, pag.  […] Les prêtres qui commettent des délits et des crimes sont sujets à la loi commune, et il n’y a aucune exception en leur faveur, pag. 337 et 360 ; les évêques et les prêtres manquent eux-mêmes à la discipline qui leur est imposée par les lois de l’Eglise, pag. 344 et suiv. ; ils ne doivent avoir avec eux aucune, mais aucune femme, ni servante, pag. 347, 348 et 350 ; on en donne la raison plausible, pag. 351 et 352 ; les prêtres qui faussent leurs serments envers les souverains et qui attentent à leur vie sont anathématisés par les conciles, pag. 331 ; Henri III reproche au clergé de France de l’avoir fait assassiner, pag. 333* et suiv. […] Etats de blois tenus en 1588 et dans lesquels la nation et le roi Henri III font signifier au clergé de rentrer dans la discipline imposée par les lois ecclésiastiques, pag. 332*. […] Procureurs du roi, furent chargés de la censure de nos premières comédies, pag. 108 ; ils doivent connaître du délit que le clergé commet en demandant l’abjuration de la profession de comédien, instituée par nos lois civiles et par les diplômes du prince et en faisant le refus de sépulture, pag. 134, 138 et 143 ; les comédiens n’étant point excommuniés dénoncés ne sont pas passibles des anathèmes, pag. 182 ; ils doivent surveiller la conduite des ecclésiastiques de leur arrondissement, pag. 339. […] Sepulture (refus de) fait par le clergé aux comédiens, pag. 75 ; est un délit à l’égard des comédiens du troisième âge, qui sont institués par les lois civiles, et les diplômes de nos rois, les procureurs du roi doivent en connaître, pag. 134, 135 et 182.

31. (1834) Discours sur les plaisirs populaires « Discours sur les plaisirs populaires, les bals et les spectacles » pp. 1-33

Aussi, lorsque les chrétiens ont triomphé sous Constantin, le christianisme n’était déjà plus la loi de Jésus, mais seulement la religion de ces anachorètes et des prêtres. […] Votre participation à ces mêmes plaisirs, à ces mêmes jouissances, est encore une partie de vos devoirs, et vous aurez accompli encore une fois la loi de Jésus-Christ. » Anathème ! […] Tu prétends être soumis à sa loi, et tu veux le soumettre à la tienne ! […] [NDE] La loi sur le sacrilège est votée en janvier 1825, après la mort de Louis XVIII, sous un gouvernement ultra. […] [NDE] Allusion au code Napoléon, que la loi sur le sacrilège modifie.

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