« Evitez cette école où l’on instruit les cœurs A flatter la licence, à mépriser les mœurs. » Cardinal de Bernis.
Madame de Chantal, dans ses réponses, parle en deux endroits de ces pièces sous le nom d’histoires, pour ne pas employer le mot et donner l’idée profane de comédie (Tit. des menues licences, n. […] Lazare crurent devoir à la gloire de leur fondateur, et se devoir à eux-mêmes, de faire tous leurs efforts pour abolir le théâtre de la foire, et la Cour de Versailles, qui protège cette Congrégation, et qui s’intéressait à la canonisation d’un Saint à qui l’Eglise et l’Etat étaient redevables des plus importants services, donna cette satisfaction à la Cour de Rome, et supprima ce théâtre, qui par sa licence l’avait d’ailleurs bien mérité. […] Mais toutes ces précautions faisaient évidemment sentir combien on jugeait redoutable le spectacle tel qu’il est, abandonné à la licence des acteurs et des passions. […] Dans les Missions étrangères on se donne de pareilles licences.
Le christianisme leur fut donc toujours opposé, la scène était donc alors réformée, et la licence des Païens ne subsistait plus. […] « Quanto studio ab urbe ludos ipsos scenicos abstulisset, si, etc. » Sachez donc, vous qui l’ignorez ou le dissimulez, et qui murmurez contre votre libérateur que ces jeux scéniques, ces spectacles d’impureté, cette licence de vanité, sont l’ouvrage de vos faux Dieux. […] Par la loi des 12 tables la réputation des citoyens n’est pas abandonnée à la licence des Poètes il n’est permis de parler de personne qu’en justice, avec de bonnes preuves, et donnant à l’accusé la liberté de se défendre. […] Le ch. 20. fait le portrait de la licence des mœurs de Rome, introduite avec le théâtre, inconnue pendant quatre cents ans dans les beaux jours de la République.
Les habitants de ces régions enchantées, malgré les rôles brillants qu'ils y jouent, ne sont assurément que de très petits êtres, je ne dit pas par la naissance, la fortune, la science, le mérite, la vertu ; ils ne sont pas même de jolis riens, ils sont au-dessous du rien, comme la Bruyère le disait du Mercure de son temps, et ce que l'article des spectacles et le scandaleux recueil des fadeurs et des licences de tous les galants du royaume n'empêchera pas de dire du Mercure moderne. […] la licence et la fatuité. […] point de tragédie où quelque Acteur ne parle des Rois, des Grands de l'Etat, d'une manière à se faire mettre à la Bastille, s'il tenait dans le monde les mêmes propos : point de comédie où quelqu’un ne prenne la même licence contre son père, son mari, son maître.
L’acteur de son côté, dévient Prêtre ; Réligieux, Abbé, passe sa vie dans des couvens, & ne trouve par tout que de débauchés ; il en est, dit-on, le censeur, & il n’entretient pas moins un commerce de lettres, où il se détaillent, l’un à l’autre, leurs anciens désordres, avec une licence dont une danseuse de l’opéra rougiroit. […] On a voulu donner un air d’importance à cet événement méprisable, pour avoir occasion d’exposer les tableaux les plus obscenes, d’autoriser le vice, de décrier la vertu, de décréditer le Clergé, par l’exemple des gens à qui on ne donne du mérite que pour relever l’Apologie des passions, & en illustrer la licence. […] Il faut pour avoir ce succès, qu’elle soit apprétiée par la justice, la charité, selon les loix de l’Evangile ; mais ce bien, put-on même l’esperer, ne racheteroit jamais les maux infinis que feroit la licence à attaquer les personnes. […] Les Jésuites ont fait jouer chez eux bien de piéces, en quoi ils avoient tort, mais n’ont pas approuvé le théatre public ; ils se sont défendus sur les précautions qu’ils prenoient chez eux, pour épurer la scéne, mais ils n’ont jamais justifié la licence & le danger des spectacles ; ils ont toujours prêché comme Bourdaloue, Massillon, Bossuet, le Prince de Conti, & c. […] Le théatre eût bientôt monté les esprits à la satyre, à la licence & la méchanceté.
croit-on que la piété & les mœurs gagnent beaucoup dans la licence de la peinture ? […] 20.), est remplie de tant de licence, que du style comique fait pour délecter & corriger les mauvaises mœurs par la moquerie, elle passe dans celui de la bouffonnerie, de l’impudicité & de l’impudence, & ces farces exécrables dont la France fait un dessert de cigue après la piece sérieuse, mériteroient une sévere punition des Magistrats, parce que les mauvais propos que l’on y tient corrompent les mœurs, apprennent au peuple des mots de gueule, des traits de gausserie, des quolibets sales, & le portent à l’imitation des sottises & des fripponneries qu’il voit représenter. […] Ces pieces dégénérerent en licence, il fallut les abolir ; l’usage en a également passé en Espagne. […] ils pensent que c’est celle qui attirera le plus de monde, & la licence tient l’échelle à la charité.