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298. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « CHAPITRE II. Des Spectacles des Communautés Religieuses. » pp. 28-47

Germain, intervint dans l’instance, et prit fait et cause pour les Comédiens de la foire, auxquels il avait garanti dans son bail, la pleine liberté du théâtre sur son terrain.

299. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Il la suivit en France, où il espérait qu’une plus grande liberté qu’en Italie, ses vers, sa musique, ses ballets couronneraient son amour.

300. (1665) Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre « Observations sur une comédie de Molière intitulée Le Festin de Pierre » pp. 1-48

Il est vrai que la foule est grande à ses Pièces, et que la curiosité y attire du monde de toutes parts : mais les gens de bien les regardent comme des Prodiges, ils s’y arrêtent de même qu’aux Eclipses et aux Comètes : parce que c’est une chose inouïe en France de jouer la Religion sur un Théâtre, et Molière a très mauvaise raison de dire, qu’il n’a fait que traduire cette Pièce de l’Italien, et la mettre en Français : car je lui pourrais répartir que ce n’est point là notre coutume, ni celle de l’Église : l’Italien a des vices et des libertés que la France ignore, et ce Royaume très Chrétien a cet avantage sur tous les autres, qu’il s’est maintenu toujours dans la pureté de la Foi, et dans un respect inviolable de ses Mystères.

301. (1758) Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres « Lettre à Monsieur Rousseau sur l'effet moral des théâtres, ou sur les moyens de purger les passions, employés par les Poètes dramatiques. » pp. 3-30

J’y vois un fermier honnête homme, réduit à la dernière misère par la dureté d’un maître avare et fastueux, et conduit en prison : je vois le fils de cet infortuné captif, racheter la liberté de son père au prix de la sienne : quel contraste touchant !

302. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Je ne le crois pas, mais c’est un mal de prendre la débauche pour le plaisir ; l’extravagance de nos Marquis, leurs airs évaporés, pour une aimable liberté ; la parure excessive et ridicule, pour le moyen de s’embellir ; les pointes, les quolibets, les jeux de mots, les antithèses, pour les plus belles productions de l’esprit. […] Vous êtes esclaves de toutes vos possessions, que vous préférez à votre liberté et à vos frères que vous feriez pendre s’ils vous avaient pris la plus petite partie de ce qui vous est inutile.

303. (1759) Apologie du théâtre « Apologie du théâtre » pp. 141-238

Mais Genève, ne lui déplaise, a de meilleurs garants de sa liberté que les mœurs de ses citoyens ; et grâce à la constitution de l’Europe, elle n’a pas besoin d’élever des dogues pour sa garde. […] Il y a partout des passions nationales et constitutives de la société ; tel était l’amour de la domination chez les Romains, l’amour de la liberté chez les Grecs, l’amour du gain chez les Carthaginois ; tel est parmi nous l’amour de la gloire, ou du moins celui de l’honneur. […] Qu’une république entourée de Républiques rivales et toujours prêtes à l’accabler, s’exerce sans relâche à défendre sa liberté menacée ; qu’elle renonce à tous les arts pour ne s’occuper que de l’art de combattre ; qu’elle endurcisse par une discipline austère les mœurs de ses citoyens, dont elle se fait un rempart : c’est une nécessité cruelle, mais indispensable, et la férocité guerrière entre dans sa constitution. […] Qu’on y joue, qu’on y danse, puisque vous le voulez, qu’on y donne des fêtes ou des spectacles, qu’on y vive avec les femmes ou sans les femmes, pourvu que l’industrie et le négoce y soient en vigueur, et que la police y soit vigilante et sévère, les fondements de votre liberté n’en seront ni plus forts ni plus faibles.

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