C’est par-tout des personnes sans vocation, entrées par force dans un Monastère avec une passion violente qu’elles conservent, retrouvées par leur amant, au moment d’être enlevées ; par-tout le coup de théatre trivial des reconnoissances par quelques lettres ou portrait qu’on gardoit dans son sein.
L’illustre écrivain, homme d’état et homme de lettres, que j’ai déjà cité (page 74), a donc eu raison de dire avec une sorte d’éloquence, et je le répète, que ce guerrier si prodigue du sang de ses propres soldats gagnait ses batailles à coups de générations ou à coups d’hommes, autant que je puis m’en souvenir, car je n’ai pas sous les yeux l’ouvrage dont j’ai tiré cette citation.
Quelque raison que nous alleguions, on nous demande des Comedies, on ne peut se resoudre de signer la condamnation des divertissemens que des personnes de sçavoir & de pieté font donner quelquefois au public dans les maisons les plus fameuses, où on éleve la jeunesse aux lettres & aux vertus. […] Son illustre Secretaire Cassiodore l’exprime avec ces termes dans les lettres qu’il donna de la part de ce Prince pour le rétablissement de cette charge.
Il faut garder selon la lettre toutes ces choses, et semblables : Ajoute, que entre les Païens, à certaines fêtes de Mars, les femmes portaient l’équipage des hommes ; et aux fêtes de Vénus, les hommes portaient les hardes des femmes, la quenouille, le fuseau, et autres telles choses : Est aussi à noter, que le terme Hébreu, dont use Moïse est plus général, que ne porte ce mot de vêtement ; dont appert, que la défense est encore plus rigoureuse, que nous ne la prenons, la restreignant seulement aux vêtements ; au lieu que Dieu nous déclare, qu’il abhorre généralement toute confusion, jusques à la moindre, qui se commet, quand un sexe s’attribue quelque chose qu’il a ordonné à l’autre. […] Mais voici comment répliquent les Avocats des Bateleurs : Si, disent-ils, ce Commandement doit être pris à la lettre ; Il ne serait donc pas permis, en cas de nécessité, de sauver sa vie, s’offrant moyen de ce faire en se déguisant.
On fit malignement courir le bruit, & on fit venir jusqu’à lui par des lettres anonymes, que le Prince Charles, son neveu, mécontent de ce qu’il traversoit tous ses mariages les plus avantageux, & plein d’ambition & de desir de lui succéder dans ses Etats, avoit fait une conspiration contre sa vie, pour s’en emparer, qu’il alloit même lui donner un duel.
L’occasion de ce travail fut la Lettre à M. d’Alembert sur les Spectacles ; mais n’ayant pu commodément l’y faire entrer, je le mis à part pour être employé ailleurs, ou tout-à-fait supprimé.