Quelques Auteurs ont prétendu que la robe pretexte, qu’on leur donnoit au sortir de l’enfance, étoit de pourpre, pour leur donner des leçons de pudeur : Pudoris & verecundia argumentum & ornamentum.
On crut que le prédicateur prenoit en secret des leçons de l’acteur, qui excelloit dans son art.
Mais souvent les meilleures donnent des leçons de vertu, & laissent l’impression du vice.
Leçons, L.
Et que le théâtre, épuré par les soins d’une équité incorruptible, devienne une école publique, où tous les âges puissent, sans rougir, puiser des leçons de morale, et s’amuser sans blesser la pudeur.
Ils donnent des leçons du crime en le jouant, et par l’image conduisent à la réalité : « Docent adulteria dum singerat et simulatis erudiunt ad vera. » En voyant ces infamies représentées sans honte, et regardées avec plaisir, les jeunes gens apprennent ce qu’ils peuvent faire : « Cum hæc sine pudori fieri, et libenter spectari cernunt, admonentur virgines et juvenes quid facere possint. » Le feu de l’impureté, qui s’allume surtout par les regards, les embrase : « Inflammantur libidine quæ aspectu maximè concitatur. » Chacun, selon son sexe, se livre à tous les écarts de son imagination ; c’est l’approuver que d’en rire : « Probant dum rident. » On revient corrompu dans sa maison, et non seulement les enfants auxquels il est si funeste de donner la connaissance et le goût prématuré du mal, mais même les vieillards, dont les vices, sont des ridicules : « Corruptiores ad cubicula sua revertuntur. » Fuyez donc le théâtre pour vous garantir de l’impression du vice, pour conserver la paix de l’âme, pour éviter l’habitude de la volupté, qui vous éloigne de Dieu et de la pratique des bonnes œuvres : « Ne voluptatis consuetude deliniat et a Deo avertat. » Il fait (C.