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36. (1675) Traité de la comédie « XXXI.  » pp. 325-326

Et ceux mêmes qui travaillent le plus à justifier la Comédie, ont-ils jamais osé offrir cette action à Dieu ?

37. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique — CHAPITRE IX. Défauts que les Etrangers ont coutume de reprocher à notre Tragédie. » pp. 231-259

Je voudrois qu’il me fût aussi facile de les justifier sur la troisiéme accusation que sur les deux premieres. […] Les Italiens pour justifier leur infidélité à la Rime, dont l’envie de faire plus aisément des Vers a été la véritable cause, prétendent qu’on doit trouver des graces incomparables dans leurs Vers qu’ils appellent Endecafillabo sciolto. […] Tachons, sans accuser les autres, de nous justifier, ou plutôt de nous excuser en remontant à l’origine du mal, qui fut général, & commençons par avouer que les Anciens nous avoient donné un exemple tout contraire. […] Jason voulant se justifier de répudier sa femme pour en épouser une autre, se contente de dire qu’il veut par une alliance avec un Roi, donner de l’appui à ses enfans.

38. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre XVIII. D’une excuse de laquelle se servent ordinairement les gens du monde, pour justifier la conduite des jeunes hommes, et des jeunes filles qui vont au bal. » pp. 142-145

D’une excuse de laquelle se servent ordinairement les gens du monde, pour justifier la conduite des jeunes hommes, et des jeunes filles qui vont au bal.

39. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — I.  » pp. 455-456

On ne parle pas seulement des dérèglements grossiers, et de la manière dissolue dont les femmes y paraissent, parce que ceux qui justifient la Comédie en séparent toujours ces sortes de désordres par l'imagination, quoiqu'on ne les en sépare jamais effectivement.

40. (1775) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-septieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — [Introduction] » pp. 2-9

Ce n’est pas qu’Horace ne soit quelquefois très-licencieux dans ses poësies ; mais il n’a pas du moins l’effronterie de Lafontaine & de plusieurs autres, qui entreprennent de justifier ouvertement leurs licences. […] Nos poëtes au contraire itrirent les bêtes féroces, justifient leur rage, leur enseignent à nous dévorer, détruisent les murailles des villes, les vrais fondemens de la soclété humaines, les bonnes mœurs : voilà les nouveaux poëtes, les interprêtes des dieux.

41. (1759) L.-H. Dancourt, arlequin de Berlin, à M. J.-J. Rousseau, citoyen de Genève « CHAPITRE I. Où l’on prouve que le spectacle est bon en lui-même et par conséquent au-dessus des reproches de M. Rousseau. » pp. 13-64

Ne semble-t-il pas au contraire qu’ils aient prévu le malheur du Portugal, et que ce triste événement soit arrivé pour justifier leur hardiesse, leur prévoyance, et la justesse de leur esprit ? […] Si cet homme pouvait justifier son Stoïcisme par des motifs aussi louables que ceux que j’exige, et si la pièce était assez bien faite pour prouver à tout le monde que, puisqu’on a les voies de la Justice pour se venger de l’injure, c’est se rendre aussi criminel que l’offenseur que d’anticiper sur les droits du Gouvernement en se faisant soi-même justice, il y aurait plus d’oreilles que vous ne croyez disposées à saisir les vérités de cette pièce. […] Il est donc certain que ces braves gens seraient les premiers à applaudir cette pièce, et à saisir des arguments solides qui feraient céder le préjugé au bon sens et à la raison ; mais si l’homme que vous dites ne justifie pas qu’il a de la valeur et qu’il pourrait même entreprendre sa vengeance avec succès, que c’est la seule raison qui lui retient le bras, votre homme déplaira certainement parce qu’il paraîtra lâche et que la lâcheté est légitimement odieuse. […] On ne verrait en lui qu’un martyr du point d’honneur ; et toutes les réflexions que vous faites sur l’établissement des lois qui le proscrivent se présenteraient à l’esprit de tout homme sensé pour justifier le prétendu Criminel : êtes-vous bien sûr d’ailleurs que ces lois ne seraient pas mitigées en faveur d’un fils qui ne serait criminel que par l’ordre de son père et par excès d’attachement pour lui ? […] Rappelez-vous ces vers de Despréaux ; ils justifient tout ce que je vous dis là.

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