/ 307
42. (1664) Traité contre les danses et les comédies « Chapitre IV. Que les Danses sont défendues dans les lieux saints. » pp. 22-25

Il ajoute même, que l’on ne permette point aucune sorte de trafic, ni l’exercice de la Justice séculière dans les Cimetières.

43. (1778) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre vingtieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre VI. Machiavel. » pp. 198-214

& peut-on avec justice combler l’un d’éloges & charger l’autre d’anathêmes ? […] On peut faire toutes sortes d’ouvrages systêmatiques dans ce goût, comme l’Abbé commandataire, l’Evêque de Cour, le magistrat, le militaire, le négociant, le ministre ; c’est-à-dire, ramasser tout ce qu’on pourra des vices & des défauts de chaque état, l’oppression des foibles, la vénalité de la justice, la bassesse de l’adulation, le despotisme de la grandeur, le luxe de l’opulence, l’hypocrisie, la mauvaise foi, le masque de la gravité, la molesse de la volupté, la présomption de l’ignorance, les coudre, les découper, en faire un systême, & dire, voilà l’évêque, l’abbé, le magistrat, le financier, l’officier, &c. […] Quand y a-t-on consulté la justice, la religion, la conscience ?

44. (1715) La critique du théâtre anglais « PREFACE DE L’AUTEUR » pp. -

Pour leur rendre la justice qu’ils méritent : leurs mesures sont bien prises dans le dessein qu’ils ont de nous perdre tout à fait.

45. (1760) Critique d’un livre contre les spectacles « JUGEMENT DE M. DE VOLTAIRE, SUR LES SPECTACLES. » pp. 78-81

Saint Thomas d’Aquin, dont les mœurs valaient bien celles de Calvin et du Père Quesneli, Saint Thomas, qui n’avait jamais vu de bonnes Comédies, qui ne connaissait que des malheureux Histrions, devina pourtant que le Théâtre peut être utile : il eut assez de bon sens et de justice pour sentir le mérite de cet art, tout informe qu’il était : il le permit, et il l’approuva.

46. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 2 « Chapitre II. Discipline du Palais. » pp. 26-50

On y admire, avec l’érudition la plus variée, la morale la plus saine, le plus sincère amour de la justice, les vues les plus sages pour le bien public. […]  16.) sur le bon exemple que doivent partout donner les Ministres de la justice ; (C. […] Cependant tout languit, le public souffre, la justice n’est pas rendue, les affaires s’accumulent et ne finissent point, vous vous nourrissez des vaines acclamations d’une populace insensée dont vous servez les vices, tandis que tous les honnêtes gens vous méprisent et condamnent votre négligence et votre frivolité : « Necessitas spectandi quorumdam tantum dierum et pomeridianum tempus liberum est ; hi vero quacumque diei parte veniunt. […] Omer Joli de Fleury, Avocat du Roi, a dit que l’exposé qui venait d’être fait à la Cour du livre en question, ne justifie que trop la sensation que la distribution avait faite dans le public ; que les Gens du Roi se seraient empressés de le déférer, il y a plusieurs jours, s’ils n’avaient été instruits des mesures que prenaient à ce sujet ceux qui se dévouent sous les yeux de la Cour à la profession du Barreau ; que leur délicatesse, leur attachement aux maximes saintes de la religion et aux lois de l’état, ne leur avaient pas permis de garder le silence ; et que dans les sentiments qu’ils venaient d’exprimer, on reconnaissait cette pureté, cette tradition d’honneur et de principes qui distingue singulièrement le premier Barreau du royaume ; que les Gens du Roi n’hésitaient pas de requérir que le vœu unanime des Avocats sur la personne de l’Auteur, qu’ils rejettent de leur corps, fût confirmé par le sceau de la Cour, et que le livre fût flétri, lacéré et brûlé par l’exécuteur de la haute justice au pied du grand escalier du Palais ; qu’il fût fait défenses à tous Imprimeurs, Libraires, Colporteurs, et autres, de l’imprimer, vendre et distribuer, à peine de punition exemplaire ; que ledit François-Charles Huerne de la Mothe fût et demeurât rayé du tableau des Avocats, qui est au Greffe de la Cour, en date du 9 mai dernier ; et que l’arrêt qui interviendrait sur les présentes conclusions, fût imprimé, lu, publié et affiché partout où besoin sera. » Les Gens du Roi retirés, la matière mise en délibération, la Cour rendit un arrêt entièrement conforme à leurs conclusions ; après quoi le Bâtonnier étant rentré avec les anciens Avocats, M. le premier Président leur fit entendre la lecture de l’arrêt, et leur dit, qu’« ils trouveraient toujours la Cour disposée à concourir avec eux pour appuyer de son autorité le zèle dont ils étaient animés pour tout ce qui intéresse l’ordre public et la discipline du barreau. » Nous n’avons rien à ajouter à un arrêt si sage ; il confirme tout ce que nous disons dans cet ouvrage, nous n’en avons même jamais tant dit.

47. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

« Défendons (dit-il) à toutes personnes de quelque état qu’ils soient, d’aller par Villes, Citez, Forêts, Bois, Bourgs & chemins armez de harnois secrets, ou apparens, seuls ni en compagnie, masquez, ne déguisez, sous quelque cause que ce soit, sur peine de confiscation de corps & de biens, sans aucune exception de personnes. » « Défendons à toutes personnes de recevoir, logerc, ne receler telle maniere de gens, soit par forme de logis & hosteleries, en leurs maisons privées, sur les autres peines : ainsi nous le viennent dire, ou à nos Lieutenans, Gouverneurs, Justiciers & Officiers plus prochains des lieux, où ils auront été trouvez, sur peine d’être dits complices & fauteurs & punis de pareille peine. » « Voulons que la moitié des confiscations soit donnée aux dénonciateursd sans autre declaration ne don adjugée. » « Donnons pouvoir à tous ceux qui trouverront tels personnages armez & déguisez, les prendre, arrêter & saisir au corps ; & s’ils se mettent en défense, assembler par tocquesin ou autrement les Peuples & Communautez, & leur courir fus en maniere qu’ils puissent être puns & apprehendez, & mis prisonniers en justice. » « Et si par leur rebellion, défensea, desobéïssance, aucuns étoient à la caption tuez & occic, voulons que de ce ne soit aucune chose improperée à ceux qui auront ce fait, ne qu’ils encourent aucune peine corporelle ou pecuniaire, d’obtenir grace, remission ou pardon consequemment reprins ni aprehendez en Justice. » « Défendons (dit Charles IX. dans une Ordonnance du 5.  […] b Nous avons été avertis que plusieurs voleries, meurtres, & assassinats se commettent par les champs par personnes masquées : Nous voulons qu’il leur soit courusus par autorité de Justice & avec les Officiers d’icelle, en toute voïe d’hostilité, & à son de toxin : & qu’étant apprehendez ils soient punis par les Juges des lieux sans dissimulation. » « Par arrest de Paris (dit Bouchel) du 25.  […] La nature a revêtu chaque sexe d’habillemens qui leur sont propres. » Ce déguisement a paru aussi tellement étrange à Saint Augustin, qu’il a crû que ceux qui le faisoient étoient infames, & incapables de faire des Testamens & de servir de temoins en justice. a « Je croi (dit-il) que ceux qui s’habillent en femmes publiquement, sont infames selon le droit, & incapables de faire testament & de servir de témoins en Justice ; & je ne sçai si je les dois appeller ou de fausses femmes, ou de faux hommes ; mais il est sans doute que nous les pouvons nommer des farceurs & de vrais infames. » Le Concile du Dôme de Constantinople en 692b. les a excommuniez en ces termes. […] Saint Augustin en parle en ces termes : « Nous offrons (dit-il) un Sacrifice tres-agreable aux démonsb, lorsque nous disons ou faisons quelque chose qui blesse & qui bannit l’honnêteté, qui est l’ame de la Justice.

/ 307