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50. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Linguet en a porté le jugement dans son Journal de Politique & de Littérature, N°.... mois de Novembre, année 1774. […] Il y en avoit autant chez les Romains ; & lorsque les Parties en attendoient le jugement, l’on disoit : Stat in genuibus quinque judicum.

51. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [Chapitre 2] » pp. 1-7

Notre siècle qui ne croit pas être obligé de suivre votre jugement en toutes choses, nous donne tous les jours les marques de l’estime qu’il fait de ces sortes d’Ouvrages dont vous parlez avec tant de mépris, et malgré toutes ces maximes sévères que toujours quelque passion vous inspire, il ose prendre la liberté de considérer toutes les personnes en qui l’on voit luire quelques étincelles du feu qui échauffa autrefois ces grands Génies de l’Antiquité. […] Qu’une femme fût dans le désordre, qu’un homme fût dans la débauche, s’ils se disaient de vos Amis, vous espériez toujours de leur salut, s’ils vous étaient peu favorables, quelque vertueux qu’ils fussentn, vous appréhendiez toujours le jugement de Dieu pour eux.

52. (1689) Le Missionnaire de l’Oratoire « [FRONTISPICE] — Punctum Unicum. » pp. 5-6

Et notre béni Sauveur dit : Je vous déclare que les hommes rendront compte au jugement de toute parole oisive qu’ils auront dite.

53. (1838) Principes de l’homme raisonnable sur les spectacles pp. 3-62

Que de jeunes gens, l’espoir de la Religion et de la Patrie, ne sont devenus des sujets inutiles ou dangereux, que pour avoir respiré cet air contagieux qui pervertit le jugement, et ôte le goût de toute application solide ! […] Il ne dit pas : Celui-là périra, qui est dans le péril ; mais celui qui l’aime et s’y expose. » « Qui que vous soyez donc, qui plaidez la cause des Théâtres, vous n’éviterez pas le Jugement de Dieu. » Fénélon, dans sa Lettre à l’Académie française, s’explique en ces termes : « Je ne souhaite pas qu’on perfectionne les Spectacles, où l’on ne représente les passions corrompues que pour les allumer. […] Cependant, loin de se rendre à de semblables Autorités, les partisans du Théâtre en appellent à leur propre jugement, et ne se font pas le moindre scrupule de ce que tous les Pères de l’Eglise ont cru devoir hautement qualifier de péché. […] Il se moque, avec raison, de ces personnes qui disent fort sérieusement que Molière a plus corrigé de défauts lui seul, que tous les Prédicateurs ensemble. » Jean-Jacques Rousseau, dans un de ces moments lucides où il parlait le langage de la Vérité, a porté contre le Théâtre un jugement fondé sur sa propre expérience. […] Quel jugement porterons-nous d’une tragédie, où, quoique les criminels soient punis, ils nous sont présentés sous un aspect si favorable, que tout l’intérêt est pour eux ?

54. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Addisson dans son voyage d’Italie, en porte ce jugement très-remarquable, elles sont toutes basses, pauvres, & dissolues beaucoup plus que celles mêmes de mon Pays : leurs Poëtes n’ont aucune idée de l’agréable Comédie. […] Ce jugement est trop dur, mais il est vrai que leurs anciennes Tragédies sont presque toutes fort ennuyeuses, à cause de ces longs Monologues pleins de froides Réflexions, & que l’Action est conduite sans vraisemblance. […] Ce récit peu favorable à la Mérope Italienne, & le jugement qui en est porté dans les Observations de l’Abbé Desfontaines, dans celles de Lazarini imprimées à Rome en 1743, & dans une Lettre écrite à M. de Voltaire qui se trouve dans ses Œuvres, fera demander pourquoi une Piéce qui produisit si peu d’effet à la Représentation, & dans laquelle les Critiques ont relevé tant de défauts, fut quand elle parut, si vantée par les Gens de Lettres de l’Italie, & même parmi nous.

55. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « Traité de la comédie et des spectacles » pp. 1-50

Traité de la comédie et des spectacles La critique ordinaire de la Comédie fonde ses jugements sur l'application qu'elle fait des règles de la poétique aux ouvrages des particuliers dont elle prétend découvrir les défauts, ou les beautés. […] Comme c'est la religion de Jésus-Christ qui la guide, elle suit des règles infaillibles, et pourvu qu'elle les applique avec justesse et avec fidélité, elle ne se trompe point dans ses jugements. […] I mais terrible jugement, a abandonnés aux désirs de leur cœur.

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