. ; ou souffrent cruellement dans un réel esclavage, tantôt témoins, tantôt victimes des plus révoltantes injustices, sacrifiés tour-à-tour à l’esprit de parti, aux affections de coterie, à la cupidité, à l’intrigue, à la bassesse, à l’ineptie ; et, ce qui est le comble de la honte et des tourments de leur servitude, trop souvent soumis à cette espèce d’élus devenus leurs chefs, leurs juges, les arbitres de leur sort ! […] Les hommes de mérite, les administrateurs et chefs dignes de juger et conduire leurs semblables, dont ils pèsent les droits avec impartialité, et dont ils ménagent avec attention la délicatesse et la sensibilité ; parce qu’en étant doués eux-mêmes, ils peuvent sentir pourquoi il faut en agir ainsi ; ces hommes que je respecte et chéris, concevront que j’attaque en général un désordre sur lequel ils gémissent sans doute les premiers, désordre qu’il est bien important d’arrêter enfin par quelque forme garantissante, comme par une loi de la discussion non fictive des causes de suppression et réforme, et par le rétablissement de l’ordre d’avancement, soutenu particulièrement ; ce qui laisserait l’envie et la faiblesse, toutes les coupables intrigues des protégés et des protecteurs, sans appât ou sans espérance.
L’amour sensuel et profane qui est la plus dangereuse de toutes les passions y est la plus excitée, car la plupart des pièces ne roulent que sur ces sortes d’intrigues, il en est l’âme et le mobile. Cette passion insensée qui fait des ravages incroyables dans le monde, ce feu d’enfer qui enflamme le cercle de la vie de la plupart des enfants d’Adam, l’impureté dont saint Paul ne veut pas que le nom même soit prononcé parmi des Chrétiens, parce que son image est contagieuse, ou si l’on est obligé d’en parler, ce ne doit être qu’avec horreur, qu’en la flétrissant, la traitant avec exécration comme une maladie honteuse qui ravale l’homme à la condition des bêtes, ce vice, dis-je, y est transformé en vertus, il est mis en honneur et en crédit, regardé comme une belle faiblesse dont les âmes les plus héroïques ne sont pas exemptes, et qui leur sert d’aiguillon pour entreprendre les choses les plus difficiles, on s’y remplit du plaisir qu’on se figure à aimer et à être aimé, on y ouvre son cœur aux cajoleries, on en apprend le langage, et dans les intrigues de la pièce les détestables adresses que l’auteur suggère pour réussir, or n’est-ce pas là une idolâtrie dont se souille le cœur humain ? […] , la nudité, les gestes, les airs lascifs des comédiens et comédiennes qui soit contraire à la modestie, supposé que les personnes qui y assistent ne puissent inspirer l’esprit du monde et de la vanité qui éclate dans leur parure, leurs actions, et tout leur maintien extérieur, supposé que tout ce qui s’y passe, les vers tendres et passionnés, les habits, le marcher, les machines, les chants, les regards, les mouvements du corps, la symphonie, les intrigues amoureuses ; enfin que tout n’y soit pas plein de poison, et semé de pièges, vous devez pourtant vous abstenir d’y aller, (je parle toujours avec saint Chrysostome) car ce n’est pas à des Chrétiens à passer le temps dans la joie, aux Disciples d’un Dieu homme qui n’a jamais pris sur la terre le moindre divertissement, à qui le rire a été inconnu, qui a donné au contraire sa malédiction à ceux qui rient, que l’Athlète qui étant dans la lice tout prêt d’en venir aux mains avec son adversaire, quitte le soin de le combattre pour prêter l’oreille à des folies, le démon nous attaque et tourne de tous côtés pour nous dévorer, il n’y a rien qu’il ne tente pour surprendre, il grince des dents, il rugit, il jette feu et flamme, et vous vous arrêtez tranquillement à ouïr ces extravagances, pensez-vous que ce soit par là que vous le surmonterez ? […] Là se forment des intrigues, des liaisons secrètes, d’où procèdent des mariages dont on a tout le loisir de se repentir, quelle licence effrénée ne s’y donnent pas les yeux, les oreilles, la langue, les mains, l’imagination.
On fit un recueil de stratagèmes pour faire réussir tous les crimes, favoriser toutes les passions, ménager toutes les intrigues, traverserb tous les pères, maris, maîtres, exciter l’amour du libertinage, et le faciliter par le jeu infâme des valets, des soubrettes et des confidents, qui furent toujours dans la comédie les rôles les plus intéressantsc. […] Le principal personnage de cette pièce est un nommé Patelin ; ses fourberies, ses impostures et ses intrigues étaient si connues, qu’on en fit le sujet d’une pièce de théâtre. […] « Le luxe, dit Mézerai, qui cherchait partout des divertissements, appela du fond de l’Italie une bande de comédiens dont les pièces, toutes d’intrigues, d’amourettes et d’inventions agréables pour exciter et chatouiller les douces passions, étaient de pernicieuses leçons d’impudicité.
Il faut que la jalousie y entre, que la volonté des parents se trouve contraire, et qu'on se serve d'intrigue pour la faire réussir.
Il faut toujours qu'il y ait du transport, que la jalousie y entre, que la volonté des parents se trouve contraire, et qu'on se serve d'intrigues pour faire réussir ses desseins.
Son ministère étant libre, il peut & doit rendre la cause dont il s’est chargé sans le savoir, & ne pas s’exposer à l’odieux dénouement de ruiner la personne qu’il aime, ou se rendre suspect à sa partie, si elle vient à connoître l’intrigue. […] Rien , dit il, n’est plus propre que la comédie, à faire des connoissances, à former des intrigues, à faire goûter le poison de la séduction ; cette satire qui a eu de la réputation dans son tems, passe pour un portrait fidele du monde, le peintre l’a tracé d’après son expérience. […] Ce n’est pas que leurs pieces ne vaillent les nôtres, & ne soient aussi bien représentées ; mais c’est qu’on ne croit rien dire au public qui vaille la peine de l’occuper, en lui apprenant le jour où elles ont été jouées, leur titre, intrigue, auteur, acteur, actrice, danseur, &c. […] L’ennui profond d’une ame sterile perce à travers leur rire d’étiquete ; empoisonnés dans un cercle d’intrigues qui les dégradent, ils vieillissent en pirouétent. […] C’est une chimère ils ne s’acquireroient bien de l’un ni de l’autre, sur-tout de l’emploi serieux & utile, ou ils renonceroient aux autres emplois pour ne s’occuper que du théatre ; & voilà la profession dominante : ce livre est en forme de lettre, sous envelope, comme le premier, d’une intrigue de quelques actrices qui corrompent un homme vertueux.