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64. (1761) Lettre à Mlle Cl[airon] « LETTRE A MLLE. CL****, ACTRICE. DE LA COMÉDIE FRANÇOISE. Au sujet d’un Ouvrage écrit pour, la défense du Théâtre. » pp. 3-32

C’est donc l’honneur seul qui vous excite à chercher les moyens de vous assurer en toute manière l’estime générale, sans laquelle vous n’êtes pas satisfaite des applaudissements universels. […] On veut avoir toujours raison ; et l’on se sert des armes les plus méprisables pour soutenir ce que l’on a indiscrètement avancé : lorsqu’on pourrait se faire bien plus d’honneur en avouant que l’on s’est trompé. […] Il n’y a point d’autre moyen de soutenir un corps en honneur que d’en retrancher les membres qui peuvent lui faire tort. […] J’ai l’honneur d’être, MADEMOISELLE, Un de vos plus zélés Admirateurs.

65. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE IV. Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. » pp. 240-301

Le vice élevé en honneur et substitué à la place de la vertu sur le Théâtre Anglais. […] Ces titres remplissent bien l’idée de ce qu’on appelle honneur ! […] Le galant-homme que celui qui n’a ni religion, ni probité, ni honneur, ni politesse, ni les dehors mêmes de ces qualités ! […] de faire une honte aux jeunes gens, surtout de leur régularité ; de les forcer en quelque manière à devenir libertins pour leur propre honneur ? […]  » Mais quelque honneur que M.

66. (1758) P.A. Laval comédien à M. Rousseau « P.A. LAVAL A M.J.J. ROUSSEAU, CITOYEN DE GENÈVE. » pp. 3-189

Je ne me sers de cette figure que pour vous faire sentir qu’il y a un art, sinon à inspirer, du moins à exciter les sentimens d’honneur et; de probité. […] Vous lui faites bien de l’honneur. […] Je ne m’étendrai pas plus au long sur ce sujet, il n’est de ma compétance que parceque le sens commun et; l’honneur sont de tout état. […] J’en doute ; d’ailleurs il faut commencer par mettre en honneur ces jeux d’exercice. […] L’honneur des maris sera en sûreté comme auparavant, et; la médisance n’aura plus lieu.

67. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre XIII. De l’éducation des jeunes Poëtes, de leurs talents & de leurs sociétés. » pp. 204-218

Quelques vers à l’honneur des membres mettent en credit. […] Déjà l’Auteur voit en idée le public qui justifie les éloges de ces juges sçavans ; déjà accueilli des grands, & sur-tout de la Finance, qui par la protection qu’elle offre aux jeunes Poëtes, cherche à remplir l’intervale qu’il y a entre elle & les premiers ; & ce n’est pas ce qu’elle fait de pis ; déjà, dis-je, il est enyvré & jouit d’avance des graces & des honneurs qu’il se voit prodiguer. […] Ne seroit-ce pas pour vous le plus grand honneur, que le public sçût qu’il doit à vos égards & à vos complaisances, des ouvrages que l’Auteur découragé ou rebuté par les difficultés, pouvoit abandonner, ou dont même il ne seroit jamais devenu capable ? 

68. (1697) A Monseigneur de Harlay, Archevêque de Paris « A MONSEIGNEUR DE HARLAY, ARCHEVEQUE DE PARIS, DUC ET PAIR DE FRANCE  » pp. 394-406

Monseigneur, Si j’avais l’honneur d’être mieux connu de Votre Grandeur, je prendrais la liberté de l’aller voir au lieu de celle que je prends de lui écrire, pour la supplier très humblement de me regarder comme le seul coupable de l’impression d’une Lettre que j’ai mise au devant de quelques Pièces de Théâtre que j’ai données au Public, (si toutefois il y a du crime à mettre au jour les sentiments des Pères de l’Eglise, touchant les Spectacles qui peuvent être permis, et ceux qui doivent absolument être défendus). […] Pour épargner la peine à Votre Grandeur de chercher elle-même l’endroit que j’ai l’honneur de lui citer, je vais mettre ici ses propres termes. […] Celui que j’ai l’honneur d’envoyer à Votre Grandeur est Esope en Province, et celui qui lui succédera sera Esope à la Cour, persuadé qu’il y a des abus comme ailleurs, et qu’ils y sont d’autant plus considérables que ceux qui les commettent sont dans une plus grande élévation.

69. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Nous défendons aux Peuples dans toutes les Villes de notre Empire les divertissements des Théâtres, et du Cirque le Dimanche, qui est le premier jour de la semaine, le jour de la Naissance de notre Sauveur Jésus-Christ, le jour de l'Epiphanie, les jours de Pasques, et de la Pentecôte, tant qu'on porte les habits blancs, qui par leur blancheur, comme par des rayons célestes figurent la nouvelle lumière qu'on reçoit au Baptême; Comme aussi les jours qu'on célèbre, avec grande raison la mémoire du martyre des Apôtres, qui sont les Maîtres de tous les Chrétiens; afin que les fidèles occupent tout leur cœur et tout leur esprit au service de Dieu, et que s'il y a encore des personnes qui suivent l'impiété des Juifs, ou l'erreur et la folie des Païens, ils reconnaissent que le temps des prières est bien différent du temps du divertissement, et des plaisirs, et afin que nul ne s'imagine qu'il est obligé d'assister aux Spectacles, ou de les représenter à notre honneur, par la vénération et le respect qu'il doit à la Majesté Impériale, sans avoir même égard au culte qu'on doit à Dieu, de peur de nous offenser en faisant paraître moins d'affection envers nous, qu'il n'avait accoutumé de faire; Nous voulons que tout le monde soit persuadé que le plus grand honneur que nous puissions recevoir des hommes, est que toute la terre rende à Dieu tout-puissant la soumission, et le service qui est dû à sa grandeur. […] Ce Concile exhorte tous les Chrétiens de se conduire de telle sorte, que leur vie réponde à la dignité, et à l'honneur du nom de Jésus-Christ, et de fuir autant qu'il leur sera possible, les Danses, les Jeux publics, les Comédies, les Masques et les Jeux de hasard.

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