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2. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre treizieme « Réflexions morales, politiques, historiques,et littéraires, sur le théatre. — Chapitre VI.  » pp. 193-217

Ce ne fut d’abord qu’un habit de femme pris du théatre par vanité. […] L’habit de cérémonie dans les fonctions saintes, quoique majestueux, fut toujours très-modeste. […] Moulinet, qui a donné plus de quarante habits de Chanoines reguliers, & le P. […] Chaque Ministre a son habit propre. […] En effet la tristesse néglige, déchire les habits, laisse traîner les haillons.

3. (1661) Le monarque ou les devoirs du souverain « SEPTIEME DISCOURS. De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. » pp. 202-209

De la Magnificence des Princes dans les Habits, dans les Festins et dans les Spectacles publics. […] Ce grand exemple autorise la pompe des Rois, et les oblige à ne se montrer jamais en public qu’ils n’imitent la magnificence de Dieu : Mais au milieu de cette cérémonie, ils doivent se ressouvenir que les habits sont les peines du péché, que dans l'état d’innocence, l’homme n’était revêtu que de la Justice originelle, que cette robe précieuse était à l’épreuve de toutes les saisons, et que comme il n’avait point encore offensé Dieu, il ne craignait point aussi la honte ni la douleur dans sa nudité, Cette pensée retiendra les Princes dans la modestie au milieu de leur Triomphe, et leur persuadera que les plus riches habits sont les reproches et les supplices de notre ancienne désobéissance. […]  » Philosophes les confirmeront dans cette opinion, s’ils veulent les écouter : Car ils leur conseilleront de fuir le luxe dans les habits pour condamner celui des autres, de laisser les ornements aux femmes, d’avoir plus de soin de briller par l’éclat de leurs Vertus, que par celui de leur Couronne et de leur manteau Royal, comme disait Aristote au grand Alexandre. Les Festins ne sont pas plus permis aux Princes que la pompe des habits, et quoi que dans les grandes réjouissances des Mariages ou des Traités la coutume les excuse et les tolère, il faut pourtant se souvenir que les Peuples qui souffrent la faim ne peuvent souffrir la bonne chère du Monarque qui les gouverne. […]  » Or la Comédie est le plus charmant de tous les Divertissements, Elle ne cherche qu’à plaire à ceux qui l’écoutent, Elle se sert de la douceur des Vers, de la beauté des expressions, de la richesse des figures, de la pompe du Théâtre, des habits, des gestes et de la voix des Acteurs ; Elle enchante tout à la fois les yeux et les oreilles : et pour enlever l’homme tout entier, Elle essaye de séduire son esprit après qu’elle a charmé tous ses sens.

4. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [L] » p. 425

Tantôt c’est Gustave qui sort des cavernes de Dalécarlie avec un habit bleu-céleste à paremens d’hermine ; tantôt c’est Pharasmane, qui, couvert d’un habit de brocard d’or, dit à l’Ambassadeur de Rome : La nature marâtre, en ces affreux climats. […] Rien ne me satisfait moins que les prétendus Habits de Paysannes qui sont en usage sur nos Théâtres : il vaudrait autant que les Actrices conservassent leurs vêtemens ordinaires ; ils ressembleraient au-moins à ceux d’une condition quelconque : au-lieu que ceux de nos rôles de Villageoises du Théâtre Français ; & ceux de Ninette, Rose, Annette, au Théâtre Italien, ne ressemblent à rien, & nuisent à l’illusion. Mais à quoi serviraient les Habits de Village, si les Pièces en peignent si peu les véritables mœurs ?]

5. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quinzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littéraires, sur le théatre. — Chapitre V. Du Faste. » pp. 154-183

Le détail que fait le Concile de ses équipages, de son Palais, de sa table, de ses habits, & c. ne paroît pas du troisième siècle, on le diroit du dix-huitième. […] Que vos habits, dit St. […] Les remords, l’expérience l’ont assez & trop appris, & c’est au contraire ce danger qu’on veut faire naître, on y compte comme sur un moyen bien sûr de plaire, & d’allumer la passion, qui en effet s’y livre avec transport ; pour éteindre ce feu, Dieu donne des habits aux coupables, & quels habits ? […] On ne peut assez parler du luxe des habits, dant l’excès est grand, & on en parle toujours inutilement, tant le mal est enraciné & incapable de remède. […] 7.° Les habits, les meubles sont des ornemens extérieurs.

6. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre III. Suite de Mêlanges. » pp. 84-120

Un bel habit ne vaut-il pas une perruque ? […] Le Tailleur costumier est celui qui, dans les habits qu’il fait, l’observe parfaitement. […] Qui devineroit qu’il fallût tant de connoissances à un Tailleur pour faire des habits ? […] Et comment, sans géométrie, faire la coupe des pieces de ces habits, & leur donner la précision & l’élégance ? […] Les Tailleurs ne pourroient-ils pas imaginer aussi une pommade de couleur de chair qui collât les habits à la peau ?

7. (1764) Comédie pp. 252-254

On demande si des Communautés Religieuses peuvent représenter en particulier des Pièces de théâtre sur des sujets de piété, avec les habits dont on se sert à la Comédie et à l’Opéra, en n’y admettant point de personnes de dehors. […] Parce que c’en est un de prendre d’autres habits que ceux de son sexe. 2°. Parce qu’il est défendu à un Religieux de quitter son habit, même pour un peu de temps. 3°. Parce qu’on ne peut emprunter des habits de théâtre, sans que bien des gens le sachent, et en soient scandalisés. * Ajoutez que pour apprendre une Pièce, pour s’exercer à bien faire son rôle, etc. il faut bien du temps, dont on peut assurément faire un meilleur usage.

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