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71. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE II. L’Impiété du Théâtre Anglais. » pp. 93-168

 » Telles sont les actions de grâces que rendent à Dieu nos Dramatiques ; telle est la nature de leur piété, qu’une passion brutale en est la matière. […] Dryden demande grâce ; où est l’allusion ? […] c’est pour donner plus de relief à sa profanation et pour plaisanter avec plus de grâce sur un passage de saint Luc. […] Chrémès dit à sa femme de ne point ennuyer les Dieux par des actions de grâce :Adelp. […] Où est donc notre reconnaissance envers le Dieu-Homme, pour les dons de la grâce qu’il nous a mérités ?

72. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Il faut aussi supplier les Empereurs, que si quelqu'un des Acteurs des Jeux publics veut recevoir la grâce du Christianisme, et sortir de cet état d'infamieb où il était, que personne ne le puisse obliger, ni contraindre de reprendre son premier métier. […] Si les filles qui sont de la race infâme des Comédiens refusent de monter sur le Théâtre, qu'on les y contraigne; si toutefois elles n'ont point encore fait profession de la Foi, et de la Loi de la très sainte et vénérable Religion des Chrétiens, pour la garder toujours inviolablement ; Nous ordonnons aussi, que les femmes à qui nous avons accordé par une grâce spéciale, de ne point exercer cet honteux métier, jouissent toute leur vie de cette exemption, sans qu'on les puisse contraindre de rentrer dans la Compagnie de Comédiens.

73. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVIII. Eprouver par soi-même si les spectacles sont dangereux, c’est vouloir tomber dans les dangers qu’ils offrent. » pp. 154-163

C’est un désordre auquel le chrétien ne peut remédier qu’avec le secours de la religion et des grâces que Dieu lui accorde ; mais les spectacles augmentent le dégoût des vrais biens, et en affaiblissent la connaissance. […] « Il est vrai aussi que toutes les personnes qui vont aux spectacles n’en sont pas également blessées ; mais c’est la louange de la grâce de Jésus-Christ, et non la justification des spectacles.

74. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Madame de Nemours  » pp. -

A Madame de Nemours MADAME, Comme il vous a plu être la première cause de l’honneur que j’ai reçu d’un Prince accompli de tant de grâces qu’il ne s’y peut rien ajouter que le désir qu’elles soient perpétuelles : j’ai pensé que vous aurez agréable, Madame, que je vous en remercie très humblement, et offre pour lui donner ce discours, et ces petits vers ; si vous les rejetez, pour être éclos de mon ignorance, recevez-les étant conçus de sa perfection : et que la vôtre me pardonne, Madame, si à l’imitation de ces pauvres qui ne voulaient porter les fleurs aux Dieux, que le Soleil ne les eût rayonnées, je conjure et supplie votre vertu de les éclairer de sa lumière, leur donner l’odeur et la couleur pour les rendre offrande pure et digne de l’Autel ; le respect et la crainte m’en eussent retenuea, sans l’assurance que j’ai prise que vous imiterez ces corps célestes dont l’influence passe sur tous les Eléments, et s’arrête en la terre pour sa nécessité.

75. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur le duc de Nemours » pp. -

A Monseigneur le duc de Nemours Monsieur, Encore que ce petit discours ne soit digne de la grandeur de votre esprit, j’ai cru que vous me feriez l’honneur de l’accepter, non tant pour vous satisfaire, que pour honorer ma nécessité, qui espère que vous estimerez l’effet pour le mérite de la cause, et un pauvre don d’un riche désir : le mien n’a rien de plus cher que le respect qu’il rend en affection à vos perfections, Monsieur, qui enrichissent le monde, remplissent les âmes d’admiration, l’univers de gloire, et cette grande Princesse (vive image de la vertu de nos antiques Rois) de contentement, voyant plus louer la personne que le Prince, parce qu’il est aussi grand de mérite que de nom, en l’un la pensée manque, en l’autre la voix se perd : Et pour ne perdre cette petite œuvre, j’ai pris la hardiesse de l’appuyer du vôtre, Monsieur, jugeant qu’il n’aura faveur ni lumière que celle qu’il tirera de vous, qui portez en terre les grâces du Ciel où il éclairera ses ténèbres : Et parce qu’en l’entreprise glorieuse la faute est digne de pardon, j’ai cru que vous y serez aussi prompt, Monsieur, comme je vous ai vu libéral aux louanges de l’esprit de la Signore Isabelle, dont les Comédies se peuvent maintenir, puisque vous les avez jugées, Monsieur, un plaisir semblable aux repos des Avettes, où il n’y a souillure, pollution, ni amertume : la crainte que mes paroles en apportent aux douceurs de vos Muses, me fera finir, et en toute l’humilité que je puis, vous baiser les mains, et supplier me permettre la gloire de me qualifier, Monsieur, Votre très humble, très obéissante, et très fidèle servante.

76. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XXVIII.  » p. 489

Car si la dissipation des biens du monde et de l'or terrestre, par le jeu et par le luxe n'est pas un petit péché, que doit-on juger de la dissipation des biens de la grâce, et de cet or enflammé dont parle l'Écriture, que nous devrions acheter par la perte de tous les biens et de tous les plaisirs de la vie ?

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