« Qui peut mieux nous en convaincre que la dissolution générale de notre siècle ?
On prétexte l’expérience commune, sa propre expérience ; & moi je dis, en second lieu, que l’expérience commune & générale, c’est que le théâtre a perdu de tout temps, & perd encore aujourd’hui toutes les mœurs. […] J’ai dit, en second lieu, que l’expérience commune & générale est que le théâtre a perdu de tout temps, & perd encore aujourd’hui toutes les mœurs. […] Des exemples généraux si je passe aux particuliers ; parmi les Auteurs sacrés, j’entends un Augustin qui se cite lui-même en témoignage ; & avec cette noble franchise, si digne d’un vrai Pénitent, avoue que c’est sur le théâtre qu’il respira par les oreilles & par les yeux tout le venin qui corrompit son cœur. […] Consultez encore les derniers Livres Saints, & recherchez quelle fut du temps des Machabées la cause & l’origine de la perversion presque générale du peuple Juif.
D’abord c’est une défense générale à tous les Fidèles d’assister à aucune espèce de comédie ; ce qui leur a été défendu de tout temps comme contraire aux bonnes mœurs. […] Il fut représenté sur le théâtre des Jésuites de Rouen, le 10 et 12 août 1750 un ballet moral, intitulé, le Plaisir sage et réglé, que le Parlement de Rouen a condamné au feu par arrêt du 12 février 1762, d’après le compte rendu par M. le Procureur général le 23 janvier précédent. […] Ballet général.
Tous les Pontifes, les Monarques, les Ministres, les Généraux d’armée sont-ils des Saints ?
Le Poète qui voudra connaître particuliérement le Théâtre auquel son génie le porte, verra que les règles sont générales, du moins parmi une Nation, & qu’on ne saurait par conséquent les suivre avec trop de soin.
Ses ornemens, ses graces particulières, ne l’éxemptent point de la règle générale, qui est, qu’une chose possède en même tems des charmes factices, ou de convenances, & des qualités estimables.