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350. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

Y a t-il de plus grande folie que de se déguiser en bêtes, de se rendre semblable à une chevre, ou à un cerf ; afin que l’homme qui a été formé à l’image & à la ressemblance de Dieu, devienne le sacrifice & la victime du demon ! […] Combien peu y en a t il qui en dansant, ou en voïant danser les autres, ne se portent à quelque pensée deshonnête, ne jettent quelque regard impudique, ne fassent quelque posture indécente, ne disent quelque parole libre, enfin ne forment quelque desir de la chair, comme parle le saint Apôtrea ?

351. (1694) Sentiments de l’Eglise et des Pères « II. PARTIE. Où l’on répond aux Objections de l’Auteur de la Lettre. » pp. 89-140

Nous avons été formés à l’image de Dieu ; tâchons de ne pas déshonnorer cette Image. […] Par Lettres Patentes du Roi, données à Versailles le 20. jour d’Août 1694. signées Boucher, et scellées du grand Sceau de cire jaune : Il est permis au Sieur Coutel, de faire imprimer un Livre intitulé, Les Sentiments de l’Eglise et des Saints Pères, pour former ceux des véritables Chrétiens, sur la Comédie et les Comédiens.

352. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

Qui a formé ces métaux, si ce n’est celui qui a créé aussi la terre ? […] En effet, n’a-t-il pas reçu du créateur un corps formé exprès pour l’exposer aux gourmades, et aux meurtrissures du ceste ?

353. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE VIII. Dans quelle Nation la Poësie Dramatique Moderne fit-elle les plus heureux progrès ? » pp. 203-230

Un Poëte ne sera jamais bon Poëte, si l’Art & la Nature ne se prétent la main pour le former.

354. (1763) Réflexions sur le théâtre, vol. 1 « LIVRE PREMIER. CHAPITRE I. Le Clergé peut-il aller à la Comédie ? » pp. 10-27

Mais à Paris le monde a formé dans le Clergé une foule d’élèves intrépides et aguerris contre les bienséances, les canons et la religion.

355. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre II. Madame de Longueville. » pp. 40-83

La Ligue sut formée par l’autorité royale, le Roi s’étoit mis à la tête ; les Ligueurs ne firent que s’enrôler sous ses étendarts. […] Elle fait les plus grands éloges du Prince de Condé, & des services qu’il a rendus à l’Etat, de ceux qu’elle a rendu elle-même, entretenant les peuples dans la soumission, tandis qu’elle avoit mis tout en œuvre pour les soulever ; elle déplore les malheurs de sa maison & les siens (dont elle étoit la cause), & prétend avoir été forcée de recourir à la protection des ennemis de l’Etat, pour se défendre des entreprises formées contre elle ; elle assure que son innocence, sa conscience, son devoir l’obligent à sa légitime défense (ces grands mots s’appliquent ce qu’on veut) ; que les personnes les plus distinguées de l’Eglise, de la Cour, de la Robe, de l’Epée, toutes les grandes villes du Royaume, l’ont sollicitée d’être la protectrice de l’Etat ; que le Roi d’Espagne (tant elle étoit une personne importante) l’avoit invitée de le seconder, pour rétablir l’ordre & la paix en France ; sans quoi on auroit une guerre civile qui le désoleroit ; qu’elle étoit seule en état de rémédier à tant de maux, que la Reine étoit aveuglée par son Ministre ; que le Duc d’Orléans, trop facile, négligeoit tout par foiblesse ; qu’en conséquence elle avoit fait un traité avec le Roi d’Espagne, pour joindre leurs forces & agir de concert ; que la paix se feroit surement quand tout seroit réparé ; que jusqu’alors il ne falloit pas s’y attendre.

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