Je me rappelle à ce propos d’avoir lu dans quelqu’endroit, qu’une Actrice célebre prononçant ces mots d’une Tragédie, il m’en souvient, & s’étant arrêtée quelque tems pour faire sentir davantage la force de ces paroles, un Spectateur du parterre s’impatienta de la longueur du silence de l’Actrice, & dit tout haut : ma foi, s’il m’en souvient, il ne m’en souvient gueres.
Des Auteurs sans forces, sans idées ; des Ouvrages sans goût, sans moële, sans sauce, pleins de longueries d’aprêt, comme s’exprime Montagne ; des corps, sans nerfs, sans substance, sans ame.
A-t-on jamais vu l’Horloger porter son chef-d’œuvre de méchanisme, au Serrurier grossier, autrement dit, Faiseur de Tourne-broches : c’est la force de la vérité qui m’arrache cette réflexion.
Ses sons enchantent d’abord les oreilles ; mais ils la fatiguent, l’éxèdent, à force d’être continus.
Et parce que les Ordonnances et Censures Ecclésiastiques n’ont jamais tant de force, que les Lois Civiles portées sous de certaines peines : J’approuverais fort l’expédient du P.S. qui proposa de faire passer en parti, une certaine amende au profit des pauvres.
On doit être d’autant plus attentif aux usurpations illégales du Clergé, qu’une fois le gouvernement les ayant tolérées à l’égard des citoyens, il se verrait bientôt attaqué lui-même, corps à corps, par ces mêmes ecclésiastiques, qui lui demanderaient impérativement la réintégration dans leurs biens, dans leurs droits, dans leurs privilèges, avec d’autant plus de force et d’action, qu’ils auraient commencé d’abord par soumettre tous les citoyens du royaume.