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140. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Il arrivera peut-être qu’un homme frappé interieurement par la force de ces paroles, voudra se convertir ; et que commençant à marcher dans la voie étroite, il nous dira : Je ne puis continuer dans une vie si pénible, si je ne suis soulagé par la vue de quelque chose agréable. […] Je ne fais point fort sur cet endroit de Tertullien, où il dit, qu’une femme Chrétienne étant entrée dans le lieu des Spectacles, devint possedée du démon, et que le malin esprit étant obligé par la force des Exorcismes de l’Église, de rendre raison de cette usurpation qui paraissait si injuste, il répondit, qu’il avait trouvé cette femme dans un lieu qui était à lui, et qu’il avait eu droit de s’en saisir. […] Décembre, et vous verrez avec quelle force cet illustre Sénat s’oppose à des Comédiens qui avaient entrepris de jouer les Actes des Apôtres, quoiqu’il eût toléré d’abord ceux qui représentaient les Mystères de la Passion. […] « Ils prêcheront souvent avec force contre les Dances et le Bal, par lequel sont excitées les passions les plus dangereuses. […] Et pour moi, je ne trouve pas son discours moins propre à en détourner, que ceux des saints Pères, qui les ont condamnés d’une plus grande force.

141. (1773) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre quatorzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et littérairesn sur le théatre. — Chapitre IV [III]. La Grange & Destouches. » pp. 90-114

Il avoit de l’esprit ; on trouve quelquefois des vers heureux, des scenes bien dialoguées, des intrigues ingénieusement développées ; de l’invention dans quelques plans, en géméral, un style lâche, diffus, dur, prosaïque, plein de lieux communs, point d’élévation, de force, de coloris. […] Le triple Mariage, autre de ses piéces, est l’assemblage de trois mariages clandestins, d’un pere fort vieux qui se remarie, & de deux de ses enfans, qui par hasard sont découverts en même temps, & qu’on approuve de part & d’autre par force, pour n’avoir rien à se reprocher mutuellement. […] Rien de brillant, nulle force comique que fort rarement naturellement froid ; il ne fait rire que des bouts des levres les honnêtes gens, jamais le public, comme Moliere, qui à la vérité tombe dans un excès opposé. […] Pour y réussir, ils corrompent les domestiques à force d’argent, se déguisent, changent de sexe, se donnent des noms supposés, font venir des Indes, de l’Amérique, d’une Province éloignée je ne sais combien d’inconnus, de messagers, de reconnoissances, la plûpart ridicules.

142. (1664) Traité contre les danses et les comédies « LETTRE DE L’EVEQUE D’AGNANI, Pour la défense d’une Ordonnance Synodale, par laquelle il avait défendu de danser les jours des Fêtes. Au très Saint et très Bienheureux Père Paul V. Souverain Pontife. Antoine Evêque d’Agnani, éternelle félicite. » pp. 154-176

Dieu le lui a donné pour appuyer les règles de la discipline de l’Eglise, et afin que ce que les Prélats et les Prêtres ne pourront pas gagner sur les peuples par la force de la parole divine qu’ils annoncent, s’accomplisse par la terreur que les Lois et les Ordonnances Civiles peuvent imprimer dans leur esprit. […] Il ne m’est donc point permis, très saint Père, de garder le silence, principalement après l’exemple de saint Charles, qui sur le même sujet des danses et des spectacles, a travaillé si constamment, et si fidèlement pour arracher les coutumes opposées à l’esprit Chrétien, qui s’étaient introduites dans son Diocèse ; et pour assujettir son peuple aux règles des Saints, et à la discipline de l’Eglise : et sa pensée n’était pas, lorsqu’il agissait dans cette réformation particulière, avec tant de fermeté, de vigueur, et de force, de procurer un moyen de perfection aux fidèles, que Dieu avait soumis à sa conduite ; mais il a cru qu’il s’agissait dans cette occasion de son salut, et de celui de ses Diocésains ; et qu’il était indispensablement obligé d’employer toute son autorité pour ôter les abus qu’il combattait.

143. (1662) Pédagogue des familles chrétiennes « Instruction chrétienne sur la Comédie. » pp. 443-453

Parce que le propre de la vertu, est de régler et réprimer les sales passions les soumettant à la raison : où la Comédie les produit et les étale de toute leur force, en approuve tous les succès, et y donnent des récompenses. […] [NDE] force - beaucoup de.

144. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

L’esprit de force & de vérité qui étoit hier pour confondre & faire taire (P. 22.) […] Quel besoin est-il donc de leur donner en tant de différentes manières & sous des formes si séduisantes des leçons de la force, desquelles ils ne sont déjà que trop instruits (p. 12. […] ou son tonnerre n’a-t-il de force qu’autant qu’il part du troisième Ciel ? […] Déploye, s’il le faut, toute la force de ton bras, & qu’elle retombe dans les enfers l’affreuse tyrannie de nos fêtes profanes ! […] Le fidèle seul posséde cette force d’esprit ; l’erreur & l’aveuglement sont le partage de l’incrédule, guidé par son sens particulier & par sa foible raison.

145. (1603) La première atteinte contre ceux qui accusent les comédies « A Monseigneur de Nemours » pp. -

Je sais ainsi que ceux d’Egypte, Connaissant la force petite De mon œil contre les efforts Des rais de cette grand’ lumière, Il vont dessus une rivière, Adorer l’ombre pour le corps.

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