L’incrédulité a mêlé son poison à tant d’autres qui les infectoient déja : on n’y néglige aucune occasion d’ébranler les fondemens de la foi, de lancer sur la Religion, sur ses Ministres, sur ses Mystères, les traits les plus malins ; & ce sont ces traits impies qui attirent les applaudissemens des spectateurs ; ce sont ceux qu’on retient avec plus de facilité, qu’on répète avec plus de complaisance.
Des nouveautés si contraires aux mœurs antiques, & à l’acienne Réligion, ont rémué les esprits, & fait dans la Ville une espece de schisme, le cri de la foi s’est fait entendre, la vertu à pris l’allarme, les vieillards, les gens sages, les gens de bien ont condamné le théatre ; les jeunes gens, les scenomanes, les merveilleux, les femmes galantes, ceux qui se piquent d’être le monde, ont pris hautement sa défense.
Ces trois sœurs seroient comme ces trois fameuses martyres, foi, espérance & charité, dont l’Eglise célebre la mémoire.
Cet air de pudeur feroit foi.
Fille on ne veut que mériter la rose : Epouse on songe à respecter la foi.
Elle prend dans ses vaisseaux, par ordre du Roi, des Missionnaires & en même-temps des comédiens ; on bâtit des églises, & elle construit des théatres ; on prêche la Foi, & elle enseigne le vice.