/ 336
246. (1770) Des Spectacles [Code de la religion et des mœurs, II] « Titre XXVIII. Des Spectacles. » pp. 368-381

« Quoi de plus odieux à la société, dit un Auteur moderne, que de voir tous les jours des citoyens consacrer leurs plus beaux jours à des filles de théâtre nées dans le libertinage ?

247. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [E] » pp. 399-406

Parce qu’ils ne cherchent pas à corrompre la fille du pauvre dès qu’elle leur paraît avoir quelque beauté ?

248. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre V. De l'impudence des Jeux Scéniques. » pp. 104-134

Mais ce qu'il y eut d'étonnant, et presque d'incroyable en ces Histrions, est que les femmes venaient même toutes nues sur le Théâtre, y faisant des sauts et des gestes que l'honnêteté ne permet pas de voir ni de penser ; et que néanmoins les Matrones Romaines, les Filles et les Vestales regardaient hardiment et avec « Præter verborum licentiam quibus obscenitas omnis effunditur, exuuntur vestibus meretrices quæ tunc mimorum funguntur officio. » Lactan. l. 

249. (1666) Dissertation sur la condemnation des théâtres « Disseration sur la Condemnation, des Théâtres. — Chapitre IX. Que les Acteurs des Poèmes Dramatiques n'étaient point infâmes parmi les Romains, mais seulement les Histrions ou Bateleurs. » pp. 188-216

Les Lois condamnent la fille d'un Sénateur qui s'est abandonnée, ou qui exerce l'art de bouffonner, où l'on ne doit pas entendre jouer la Comédie, mais pratiquer les Danses honteuses, et les bouffonneries des Mimes et Farceurs, comme nous l'avons expliqué.

250. (1694) Lettre d’un Docteur de Sorbonne à une personne de Qualité, sur le sujet de la Comédie « letter » pp. 3-127

Quand il y est dit : « Parce que les filles de Sion se sont emportées au-delà de la modestie de leur sexe, qu’elles ont affecté de se tenir droites, faisant des signes des yeux et des gestes des mains, qu’elles ont étudié leurs pas et mesuré leurs démarches, le Seigneur rendra leur tête chauve, et il arrachera leurs cheveux ; il les dépouillera de leurs vains ornements, et il changera leurs parfums en puanteur. » Car enfin, est-ce pour rien que le Seigneur devait traiter ces filles avec tant de rigueur et d’ignominie ? […] et surtout, après que saint Paul a tant de fois recommandé la modestie aux femmes et aux filles. […] » Il a regardé les Spectacles avec leur appareil, comme choses si dangereuses au salut et à la perfection chrétienne, que dans les Règles qu’il donne aux Filles de la Visitation, il retranche de leur Service d’Eglise tout chant, toute musique, tout instrument, et tout ce qui peut ressentir les Spectacles en dévotion. […] Quoique l’on exempte d’infamie les jeunes gens que l’on fait déclamer dans les Collèges, on ne voudrait pas pour cela garantir de péché les Professeurs qui font représenter des Pièces avec un appareil qui ressent la vanité des Spectacles mondains ; où l’on fait paraître des garçons habillés en filles, ce qui est condamné par les Lois divines et humaines ; et où l’on fait danser des ballets souvent à grands frais, qui ne peuvent néanmoins jamais servir à former ni l’esprit ni les mœurs des Ecoliers.

251. (1756) Lettres sur les spectacles vol.1 pp. -610

Allons, avec Jephté, soupirer à l’autel Où sa fille innocente attend le coup mortel. […] Nos petites filles, écrivit-elle à ce Poëte, ont si bien joué Andromaque, qu’elles ne le joueront plus, ni aucunes de vos Pieces. […] C’est lui qui a forcé Médée, fille d’Ætès, Roi de Colchide, à égorger aux yeux de Jason les enfans qu’elle avoit eus de lui. […] On y trouve les avis qu’elle adressa à son fils & à sa fille, pour leur apprendre le monde & les bienséances. […] Rien sans doute ; elle annonçoit même un sentiment louable : mais les chastes feux de la mere en pouvoient inspirer d’impurs à la fille.

/ 336