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234. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Cet ami véritable ne prêche que la vertu : il préserve la femme & la fille de son ami des attaques de la galanterie & des ruses des Sigisbées, Le Sigisbeat est un métier qui fait vivre bien du monde, & quelquefois faire fortune. […] Le style en est décent, & quelques situations attendrissantes : mais elle blesse les bonnes mœurs, comme bien d’autres, en intéressant pour un séducteur, une fille amoureuse qui se fait enlever par son amant, & pour le fruit illégitime d’une union clandestine faite à l’insu des parens, sans observer aucunes regles, ni canoniques, ni civiles, à qui on donne le nom sacré de mariage, & qu’on tâche de réhabiliter par le consentement forcé du père ; au lieu de donner horreur des intrigues qui deshonorent les familles. […] On y ajoute l’horreur d’un amour incestueux & bigame du père pour sa propre fille, qu’à la vérité il ne connoit pas ; mais qu’il veut épouser, quoique marié, par une infidélité odieuse qu’il cache à la fille qu’il a enlevée, trompée & deshonorée par un mariage apparent : voilà le héros que le succès couronne.

235. (1759) Lettre d’un ancien officier de la reine à tous les François sur les spectacles. Avec un Postcriptum à toutes les Nations pp. 3-84

) le cinisme de la licence ombrager la tête de la galanterie de son pennage orgueilleux ; la hardiesse, mere du vice regner dans des yeux impudens, comme dans ceux des Bacchantes échevelées, quand un thyrse à la main, elles fouloient aux pieds les sages loix de la pudeur ; des demi-robes parsemées des couleurs de la débauche & semblables à celles des Filles de Sparte, quand presque nuës elles alloient disputer le prix des exercices gymmiques ; le feu des peintures dangereuses vomi par cent bouches impures, comme les flammes de l’Etna pour le malheur de ceux qui l’environnent ; une jeunesse novice portant d’une main la torche ardente de la passion aveugle, & de l’autre le frêle roseau de l’inexpérience, aller en foule porter dans le gouffre de la corruption les tendres fruits de l’éducation, les racines déliées de la vertu & les fleurs délicates de la santé . […] Toi de Saül la fille la plus tendre & qui nous est si chere , quand hier, aussi implorant le ciel pour ton pere, tu disois : Seigneur exauce ma priere, avois tu pour nous plus ou moins de charmes que jorsqu’un moment auparavant tu nous chantois : Bonum est confiteri Domino * & psallere nomini tuo, altissime, ad annuntiandum mane misericordiam tuam… in decachordo psalterio cum cantico in citharâ ? […] Mais en même tems quel désaveu solemnel & de ta fille Collette & de ta petite fille Bastienne !

236. (1715) La critique du théâtre anglais « CHAPITRE V. Remarques sur L’Amphitryon, Le Roi Arthur, Don Quichotte et Le Relaps. » pp. 302-493

Mais pour n’oublier aucune des sûretés qui se peuvent prendre, il faut renfermer la Demoiselle La fille du Campagnard. […] Cependant cet homme soupçonneux, s’il y en eut jamais, confie à Coupler la destination de sa fille unique, et qui plus est, peut-être, de son propre bien. […] Mais ce qui n’est pas déjà une beauté pour Marie de la Belle-humeur sied encore bien plus mal à la fille d’un Chevalier. […] Est ce là le portrait au naturel d’une fille de condition et d’une riche héritière ? […] La fille du Campagnard.

237. (1753) Compte rendu de Ramire « Compte rendu de Ramire » pp. 842-864

Conduire ses fils & ses filles au spectacle, c’est les conduire aux autels des démons & les y immoler : immolaverunt filios suos & filias suas dæmoniis.

238. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « EXTRAIT Du Journal de Trevoux ; Mois d’Avril 1753. Art. XXXIX. » pp. 59-70

Conduire ses fils & ses filles aux spectacles, c’est les conduire aux autels des démons & les y immoler : immolaverunt filios suos & filias suas damoniis.

239. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Quatorzième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 260-274

A votre modestie, je vois ce que vous êtes… Ma fille, (permettez-moi ce nom) la carrière est dangereuse : qui le sait mieux que moi !

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