Une danse de femme dans une semblable occasion couta cher à Hérode, & à St. […] Il défendit d’aller la nuit au théatre, & aux femmes de se trouver aux combats des Athlétes. […] Défense très-sage, les femmes sont le plus grand danger du spectacle. […] Dans cette farce, un mari & sa femme se querellent ; la femme réproche au mari qu’il mange son bien au cabaret, tandis qu’on l’exécute pour payer la taille ; il faut donc répond le mari, faire grande chere, ce qu’on mange & boit ne sera pas saisi, autant de sauvé sur l’ennemi. […] Mais dans tous ces trois cas, est-il permis à des chrétiens, d’épouser la femme de leur frere, & du meurtrier de leur Roi ?
Sa femme le fait enivrer par Silène, & lui fait croire que tout ce qu’il a vû n’est qu’un songe qu’il a eu dans le sommeil. […] Dans une autre scène, la folie recommence le même jeu (il est digne d’elle), & anime d’autres statues d’hommes & de femmes. […] Qui voudroit laisser tenir à sa femme, à sa fille, les conversations du théatre, tout épuré qu’on le dit ? […] Dans les premiers temps des Républiques Grecques & Romaines les femmes n’étoient point admises aux spectacles. […] Chez toutes les nations le mélange des hommes & des femmes dans les lieux publics, même dans les Temples, n’est pas souffert.
Les femmes, flattées des adorations qu’on rend à leur sexe sur le théâtre, s’habituent à être traitées en nymphes et en déesses. […] Elles abandonnent aux femmes du peuple la connaissance des détails que les mœurs réservaient aux mères de famille ; elles aiment mieux exercer ces talents séducteurs dont Salluste faisait un reproche à Simpronia, comme de savoir danser et chanter mieux qu’il ne convient à une honnête femme. […] Et les maris sont négligés, oubliés et souvent méprisés, parce qu’il n’est ni de la décence, ni de l’usage qu’ils aient pour elles toutes ces fades et ridicules complaisances que les petits-maîtres ont pour leurs héroïnes de coulisses, et pour ces femmes qu’une affaire de cœur n’effarouche pas.
Le Poète fait tirer l’épée à quelques gens sur le Théâtre, et effraye les femmes par une querelle feinte. […] Une absurdité dans les mœurs eu égard à la poésie aussi bien qu’à la morale, c’est que des femmes et des femmes même du premier rang débitent des infamies. […] les hommes t’abandonnent pour cette mauvaise marchandise qu’on appelle femme ! […] outrage toutes les femmes, et ne laisse pas néanmoins d’aimer éperdument Eurydice. […] l’un des premiers rôles de la Femme de la campagne est averti « d’éviter les femmes et de les haïr autant qu’il est haï d’elles ».
Il en coûtera pour soi, pour sa femme, pour ses enfants, quand on les y mènera et il faudra les y mener souvent par ordre du Seigneur Commis. […] La femme de M. le Châtelain ne voudra pas se montrer au Bal, mise comme celle du Maître d’Ecole, [elle] s’efforcera de se mettre comme celle du Châtelain. […] Le Café, le babil, et la médisance aux femmes ; les coteries, ou les cercles bachiques aux maris. L’Evangile veut formellement que l’homme quitte tout pour s’attacher à sa femme ; mais vous, qui vous croyez fait apparemment pour le corriger et l’interpréter, vous voulez que les hommes ne voient leurs femmes que le moins qu’il leur sera possible. Dans le cours de la journée, la femme occupée de son ménage, le mari de ses affaires, n’auront pas beaucoup de temps à donner à l’amour mutuel.
[K] Chez les Anciens, les masques de Théâtre étaient une espèce de casque qui couvrait toute la tête, & qui, outre les traits du visage, représentait encore la barbe, les cheveux, les oreilles, & jusqu’aux ornemens que les femmes employaient dans leur coîfure. […] Dans les Comédies, les masques des Valets, des Marchands d’Esclaves, des Parasites ; ceux des Personages d’hommes grossiers, de Soldats, de Vieille, de Courtisane & de Femme esclave, ont tous leur caractère particulier. On discerne par le masque, le Vieillard austère d’avec le Vieillard indulgent ; les Jeunes-gens qui sont sages, d’avec ceux qui sont débauchés ; une Jeunes-fille, d’avec une Femme de dignité. […] Le masque servait aux Anciens, à faire faire à des hommes les Rôles de femmes ; à représenter au naturel les différentes Nations, & quelquefois, comme dans les Pièces d’Aristophane, à jouer, sous leurs propres traits, des personages vivans. […] Quelques Danseurs de l’Opéra le sont aussi ; ce qui ne devrait pas être, ce me semble, si ce n’est lorsque les Ballets sont exécutés par des Etres chimériques : alors les Femmes devraient se masquer comme les Hommes.