I’ay veu des femmes eprises pour des Vieillards, & des sobres s’enyvrer d’un vin de plusieurs années. […] Ces lieux consacrez aux beaux & honnestes plaisirs, doivent estre sous une protection particuliere du Roy & de ses Magistrats : & loin d’y souffrir l’insolence de ces Breteux, qui ne sont Braves que parmy les Bourgeois & les femmes : il faudroit empescher absolument la liberté d’entrer avec des armes & sans argent.
« Que les tragédies et les comédies qui ne doivent être faites qu’en latin, et dont l’usage doit être très rare, aient un sujet saint et pieux : que les intermèdes des actes soient tous latins et n’aient rien qui s’éloigne de la bienséance, et qu’on n’y introduise aucun personnage de femme ni jamais l’habit de ce sexe. » En passant, on trouve cent traits de cette sagesse dans les règlements de ce vénérable institut : et on voit en particulier sur le sujet des pièces de théâtre qu’avec toutes les précautions qu’on y apporte pour éloigner tous les abus de semblables représentations, le meilleur est, après tout, qu’elles soient très rares. […] Les personnages de femme qu’on exclut absolument de la comédie pour plusieurs raisons, et entre autres pour éviter les déguisements que nous avons vu condamnés, même par les philosophes, la réduisent à si peu de sujets, qui encore se trouveraient infiniment éloignés de l’esprit des comédies d’aujourd’hui, qu’elles tomberaient d’elles-mêmes si on les renfermait dans de telles règles.
Ces Comédiens ayant été avertis par les Confesseurs qu’ils ne devaient pas jouer cette Comédie, l’absolution même ayant été refusée à une des femmes qui monte avec eux sur le Théâtre, ils s’en sont plaints à leurs Maîtres, et ils en ont fait des railleries publiques. […] » Il en faut donc exclure ceux qui de notoriété publique en sont indignes, c’est-à-dire, ceux qui sont nommément excommuniés ou interdits, ceux qui sont notoirement infâmes, comme les femmes de mauvaise vie, les concubinaires, les Comédiens, les usuriers, à moins qu’on ne soit assuré de leur conversion, et qu’ils n’aient réparé publiquement le scandale public qu’ils ont donné.
On la ramene, on la mer sur le bucher ; la foudre tombe, disperse le bois (opération peu physique), & sauve la victime infame qu’elle auroit dû écraser (protection aussi peu digne de Dieu) ; & ce qui n’est pas moins contraire à la nature, cette femme laisse faire tout cela sans parler des gages qu’elle a reçu de Juda, qui lui auroit sauvé la vie, & qu’elle n’avoit demandé que dans ces vues. […] Ces traits sont beaux, mais non sans exemples, Les histoires présentent fréquemment, & Melpomene met souvent sur le Théatre des peres & des meres qui s’exposent à la mort, à l’esclavage, à la perte des biens pour leurs enfans, des enfans pour leurs peres, les femmes pour leurs maris, des amis pour des amis, des sujets pour leurs Rois, sans compter les innombrables amans qui dans les romans s’immolent, du moins veulent s’immoler pour leur maîtresse. […] Il ajoûte un trait souvent répété dans l’ouvrage, qui caractèrise les mœurs ordinaires des Voyageurs, accrédite peu leur témoignage, & donne peu de poids à leurs réflexions sur la Catholicité des Portugais : Les François eurent peu à se louer des Portugais, mais beaucoup de leurs femmes. […] Il n’y a aucune femme dans la Troupe Chinoise ; les rôles de femme sont joués par de jeunes garçons dont les déguisemens font illusion. […] Les Indiens sont moins scrupuleux, les femmes vont par-tout.
Les Femmes du monde, les Jeunes gens voudroient qu’il n’eût jamais été que cela. […] Les Violons jouent : George Dandin paroît ; & dans le même lieu où étoit le Temple de Jérusalem, je vois le rendez-vous nocturne d’un jeune homme avec une femme mariée, & le pauvre M. […] On a cru long-tems, on a même écrit que quand il vouloit composer les Scènes les plus tendres & les plus passionnées, il alloit auparavant passer une heure avec sa Femme ou avec sa Maîtresse. […] Une foiblesse passagère de ce Héros ne tire point à conséquence pour son caractère, qui n’étoit ni tendre, ni sensible pour les femmes. […] Titus n’ignore point l’obstacle invincible, qui éloigne du trône des Césars toute Femme étrangère.
Quel parti doit prendre une femme vertueuse, raisonnable & sensible ?