Cela ne justifie pas, j’en conviens, une femme qui cherche à déshonorer son époux : mais Molière a produit ce caractère par les mêmes motifs qui justifient MM. de Voltaire et de Crébillon dans les pièces de Mahomet et d’Atrée. […] C’est alors qu’Angélique n’est plus, aux yeux du Public, qu’une femme exécrable, et que le reproche que l’on fait universellement à Molière d’avoir laissé triompher le Vice est sans doute l’éloge qu’il désirait pour sa pièce. […] Avez-vous vu beaucoup de femmes se glorifier de ressembler à celle-ci ? […] On ne pouvait donc pas faire un plus grand compliment à l’Auteur que d’observer qu’Angélique méritait d’être punie, et de lui reprocher qu’il avait mis en Scène une femme détestable. […] Elles veulent se distinguer par un langage affecté des femmes de leur état.
il est défendu de hanter ni écouter la femme danseresse, de peur d’y périr. La Sage Sara femme du jeune Tobie, Tob. 3. […] Certainement vous autres, saintes femmes, vous voyez ce qu’il faut apprendre et désapprendre à vos filles. Que la femme adultère danse, dit ce grand Saint : mais celle qui est pudique et chaste, qu’elle enseigne à ses filles la piété, et non pas à danser. » Il appelle encore la danse un misérable théâtre, où les danseurs souffrent de notables ruines, et les spectateurs y font de grandes chutes, là le Ciel est taché par des regards impurs, et la terre souillée par des mouvements de lasciveté. […] dit ces paroles à ce propos : « Où sont les violons, les danses et les battements des mains, là sont les ténèbres des hommes, et la perdition des femmes, la tristesse des Anges et la fête des diables » : Apud Cornel. in Exod. c. 15.
Paul vouloit que son cher Disciple recommandât aux femmes d’Ephese, Que les femmes, dit-il, se parent d’un vêtement honéte, avec pudeur et modestie, non point avec des tresses, ni avec de l’or, ni avec des perles, ni des habillemens somptueux, mais de bonnes œuvres, comme il est seant à des femmes qui font profession de servir Dieu.
Quoique la Dame se trouvât assez mal, elle était descendue avec bien de l’incommodité dans cette salle basse, pour accompagner sa Belle-mère : ce qui commence à former admirablement son caractère, tel qu’il le faut pour la suite, d’une vraie femme de bien, qui connaît parfaitement ses véritables devoirs et qui y satisfait jusqu’au scrupule. […] La Dame répond excellemment que « ce n’est pas en s’emportant qu’on réprime le mieux les folies de cette espèce, et que souvent un froid refus opère mieux que de dévisager les gens ; qu’une honnête femme ne doit faire que rire de ces sortes d’offense ; et qu’on ne saurait mieux les punir qu’en les traitant de ridicule ». […] Le mari placé dans sa cachette, et les autres sortis, elle reste seule avec lui et lui tient à peu près ce discours : qu’« elle va faire un étrange personnage et peu ordinaire à une femme de bien ; mais qu’elle y est contrainte, et que ce n’est qu’après avoir tenté en vain tous les autres remèdes ; qu’il va entendre un langage assez dur à souffrir à un mari dans la bouche d’une femme, mais que c’est sa faute ; qu’au reste l’affaire n’ira qu’aussi loin qu’il voudra, et que c’est à lui de l’interrompre où il jugera à propos ». […] » Son Fils répond que c’est que « Monsieur Panulphe le veut chasser de chez lui, et le dépouiller de tout son bien, parce qu’il l’a surpris caressant sa femme ». […] Mais le Frère de la Dame répliquant à cela, et lui demandant « pourquoi si son Beau-frère est criminel, il a attendu pour le déférer, qu’il l’eût surpris voulant corrompre la fidélité de sa femme ?
C’est pourquoi Jésus-Christ dit, que quiconque regardera une femme avec un mauvais désir, il a déja commis l’adultère dans son cœur. […] parce que les femmes sont le piège dont le diable se sert souvent pour perdre les hommes. […] Jésus-Christ crie dans l’Evangile, que quiconque regardera une femme pour la convoiter, il a déja commis le péché dans son cœur. […] Une femme qui aime son mari, irait-elle volontiers dans un lieu où elle prévoit qu’on lui fera des insultes et des outrages ? […] répudia même sa femme pour cette seule raison, quelle avait été aux spectacles à son insu.
Et en effet : comment ces prêtres fanatiques ont-ils pu s’emparer de l’esprit et de la confiance de cet empereur, bourreau des siens, assassin de sa femme, parricide envers son filsa ? […] Des femmes bel-esprit. […] Une marâtre cherchant à faire sacrifier par son mari, les enfants d’une première femme. […] [NDE] L’empereur Constantin Ier, converti au christianisme, a fait mettre à mort son fils Crispus et sa femme Fausta pour des raisons assez obscures. […] [NDE] Molière, Les Femmes savantes, IV, 2.