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229. (1686) La Comédie défendue aux chrétiens pour diverses raisons [Traité des jeux et des divertissemens] « Chapitre XXV » pp. 299-346

« La Scene & le Theâtre des Farceurs & des Comédiens aïant esté condamnez dés il y a long-temps par les sentimens des Saints Peres, par les Decrets des Conciles, & par les Statuts de nos predecesseurs ; & les Chrêtiens ne pouvant y assister sans exposer leur salut à un tres-grand danger, dans le desir que nous avons de détourner nôtre Clergé d’un si pernicieux scandale, Nous défendons sous de tres-grandes peines à tous les Ecclesiastiques, qui sont obligez ou à cause de leurs Ordres, ou à cause de leurs Benefices, de porter la soutane, d’assister aux Comédies, ni aux autres spectacles. » IX. […] On y voit un vieillard, qui aïant quitté toute la honte avec ses cheveux qu’il a fait couper, se ceint d’une ceinture, s’expose à toutes sortes d’insultes, & est prest à tout dire, à tout faire & à tout souffrir. » Je ne dois pas omettre ici ce que Jean Loüis Vivez dit des mascaradesb : Voici ses termes. […] A quel danger la chasteté n’est-elle point exposée dans ces sortes d’assemblées ?

230. (1725) Mr. de Moliere [article des Jugemens des savans] « Mr. de Moliere, » pp. 339-352

Moliere pour pouvoir jouer tout le genre humain, pour trouver le ridicule des choses les plus sérieuses, & pour l’exposer avec finesse & naïveté aux yeux du Public.

231. (1767) Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs « Essai sur les moyens de rendre la comédie utile aux mœurs — SECONDE PARTIE. Si les Comédies Françoises ont atteint le vrai but que se propose la Comédie. » pp. 34-56

Convenons donc qu’une Comédie, pour atteindre à son but, ne doit qu’exposer le vice d’après nature, sans le charger d’un ridicule qui ne serviroit qu’à en affoiblir l’horreur.

232. (1768) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre douzieme « Réflexions morales, politiques, historiques, et litteraires, sur le théatre. — Chapitre VI. Siécle de Louis XV. Chap. 2. » pp. 161-170

On croit un Dieu & on l’offense ; on croit un enfer & on s’y expose.

233. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

L’imposture des siècles de barbarie est trop décriée pour qu’on puisse s’abuser au point de ne concevoir la religion que comme un instrument de gouvernement, qu’il n’appartiendrait qu’aux prêtres seulement de mettre en jeu, en leur accordant une entière indépendance de l’autorité séculière ; ils s’exposeraient ainsi à toutes les chances périlleuses de l’intolérance.

234. (1776) Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. Livre dix-huitieme « Réflexions morales, politiques, historiques et littéraires sur le théatre. — Chapitre V. Procès des Comédiens. » pp. 169-224

Il expose les abus innombrables de la tyrannie : abus si énormes, qu’il semble qu’à mesure que la verge philosophique frappe sur la barbarie qui dégradoit la nation, la barbarie va se réfugier dans les foyers. […] En se livrant au public, l’acteur ou l’actrice s’expose à tous ses traits, il est esclave né de quiconque l’achete . […] Voici l’exposé de ceux qui peuvent y être relatifs. […] Les moyens & les réflexions qu’on vient d’exposer paroitront encore plus forts, si l’on considere que la comédie des Courtisannes est véritablement un ouvrage d’une morale très-pure, & digne à tous égards du titre de l’Ecole des Mœurs.

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