Ceux qui n’ont pas tout à fait abjuré le christianisme, croient pouvoir concilier ces deux ennemis : ils vont sans scrupule de l’Eglise au théâtre, du sanctuaire aux foyers, de l’office divin aux Italiens, de Bourdaloue à Racine.
C’est pour cela que l’Ecriture nous apprend que la vie de l’homme sur la terre est un combat continuel, parce qu’il n’a pas plutôt terrassé un ennemi, que cette défaite en fait naître un autre dans lui-même, et qu’ainsi sa victoire n’est pas moins à craindre pour lui, que ses pertes : c’est avec ces armes que la chair fait cette cruelle guerre à l’esprit qui ne peut vivre qu’en mortifiant les passions de la chair : elles appartiennent à cette loi de mort qui s’oppose continuellement à la loi de l’esprit.
Caractere des ennemis de la vérité, 263. […] Sa ridicule opinion contre les ennemis des Spectacles, 130.
Il regarde avec raison les comédiens & les danseuses commes les plus dangereux ennemis de la religion & des mœurs, & la source la plus féconde des impudicités & des idolatries. […] semblable à celui qu’on voudroit nous faire accroire qu’il se trouve dans quelque bonne maxime que débitent quelque fois les acteurs, qui ne guériront & n’empêcheront jamais les profondes blessures que font à la vertu le fonds de la piece, l’objet de l’intrigue, le libertinage des rôles, la licence des décorations, la très-mauvaise morale qui y domine, & qui, comme I’ivraie que l’homme ennemi seme dans le champ, l’étouffe totalement le bon grain.
Ah, disent ses ennemis, elle n’est que trop mauvaise, puisqu’elle est défendue. […] , qui soutient qu’il est permis de tirer des vérités du sein des Fables Païennes, et que ce n’est au plus que recevoir des armes de ses propres ennemis.
Tous les Pères de l’Église ont fulminé des anathèmes contre la comédie ou les spectacles ; ils les ont toujours regardés comme ennemis des bonnes mœurs, comme une assemblée honteuse, le sanctuaire de Vénus et le consistoire privé de l’impudicité, comme dit Tertullien.