La division qu’il suppose & qui lui fait employer le mot de parties, ne tombe que sur les divers genres d’opérations par lesquelles l’ame se modifie, & qu’on appelle autrement facultés.
.° En vain voudriez-vous justifier les jeux du stade, parce que l'Ecriture en parle, ces coups de pied, ces coups de poing, ces soufflets qui défigurent le visage, l'image de Dieu, ces extravagances indignes de vos regards, ainsi que ces courses insensées, ces sauts périlleux, ces disques, ces forces du corps qu'on n'emploie qu'à nuire.
Ce n’est point l’envie qui me met la plume à la main ; c’est elle qui inspire Jean-Jacques Rousseau & ses pareils ; c’est elle qui lui fait employer les armes des sophismes les plus dangéreux, & les paradoxes les plus extravagans, pour combattre les opinions reçues, & faire approuver celles que l’on est convenu de rejetter. […] Est-il possible qu’un galant Homme emploie ses talens à pallier ou faire triompher le crime : plus il a de témérité, plus je le trouve bas & coupable d’embrasser (aux yeux même de la Justice) la défence d’un scélérat qui n’est représenté sur la scène que pour en faire voir toute l’infâmie : voilà en quoi triomphe la Comédie. […] 41 Je ne cite ces anecdotes au Sr Jean-Jacques que je sais sans livres (par le soin qu’il a pris d’en instruire son Lecteur) que pour l’avertir obligeamment de ne point noircir un Etat dont il n’a pas sujet de se plaindre, lui prêter tous les vices, & employer les paradoxes les plus atroces pour le prouver.
Il y a peu de pieces nouuelles qui ne leur coûtent de nouueaux ájustemens, & le faux or, ny le faux argent qui rougissent bien tost n’y estant point employez, vn seul habit à la Romaine ira souuent à cinq cens escus. […] C’est aussi aux Decorateurs de pouruoir de deux Moucheurs pour les lumieres, s’ils ne veulent pas eux mémes s’employer à cet office. […] Les Assistans sont ordinairement quelques Domestiques des Comediens, à qui l’on donne ce que l’on juge à propos le iour qu’ils sont employez. […] Ie ne parle point des lumieres extraordinaires, parce qu’on n’en peut fixer la quantité, non plus que le temps où on les doit employer.
Quoique vous n’en croyiez pas la lecture défendue à un Théologien, il y a longtemps que je suis persuadé qu’il doit mieux employer son temps. […] Qu'une belle femme aille donc à l’Eglise tant qu’elle voudra, pourvu qu’elle n’y aille pas dans le dessein de plaire et d’employer ses appas, ses airs affectés, et ses immodesties pour exciter les passions des personnes, ce sera par hasard qu’elle les excitera, et sa seule beauté avec des ornements modestes sans méchant dessein ne la rendra pas coupable. […] Vous n’avez qu’à lire le commencement de la quatrième Partie des Actes de Milan, où il traite des obligations des Prédicateurs à reprendre les coutumes pernicieuses, et vous verrez qu’il veut qu’ils représentent sans cesse au Peuple fidèle, combien les Spectacles sont contraires à la discipline Chrétienne ; qu’ils prêchent souvent avec force contre les Danses et les Bals, par lesquelles sont excitées les passions les plus dangereuses ; qu’enfin ils emploient tous leurs soins à faire voir avec un zèle pieux, et avec autant de véhémence qu’il leur sera possible, combien les Comédies qui sont la source et la base presque de tous les maux et de tous les crimes, sont opposés aux devoirs de la discipline Chrétienne, « a disciplinae Christianae officiis abhorrentes ». […] S’il croyait la Comédie si scandaleuse, n’emploierait-il pas toute son autorité pour l’empêcher ?
Les hommes sont si petits qu’ils emploient toute sorte de moyens pour agrandir leur être.