/ 223
12. (1743) De la réformation du théâtre « De la réformation du théâtre — DEUXIEME PARTIE. — Méthode et règlement pour réformer le Théâtre. Avant Propos. » pp. 87-98

Il suffirait, pour détruire ce raisonnement, de faire remarquer combien les Pères et les Docteurs des derniers temps sont d’accord avec les Anciens sur l’article du Théâtre. Mais allons plus loin, et pénétrons les motifs qui ont déterminé nos Docteurs à interdire les Spectacles modernes aux Chrétiens. […] La plus grande partie de tout ce que les premiers Pères de l’Eglise ont dit, au sujet des Spectacles des Payens, peut être appliquée, à juste titre, à ceux de notre temps : et, parmi les Docteurs modernes, ceux qui ont paru les plus favorables aux Spectacles d’à présent, en prononçant qu’on pourrait les tolérer, leur ont donné des bornes si étroites, que ni les Poètes, ni les Comédiens ne s’y sont jamais renfermés.

13. (1765) Réflexions sur le théâtre, vol. 3 « Chapitre VI. Du Cardinal Mazarin. » pp. 89-108

Elle consulta sur ce sujet beaucoup de Docteurs. […] Germain parla de nouveau ; il prouva à la Reine que ce divertissement était un péché mortel, et lui rapporta son avis, signé de sept Docteurs de Sorbonne qui étaient de son sentiment. […] Au contraire, Messieurs Lamet et Fromageau, qui connaissaient bien la Sorbonne, dont ils étaient Docteurs, prouvent au long (Dict. v. […] Encore même ces Docteurs y mettent des restrictions qui rendent leur indulgence inutile. […] Mais Boursault n’était rien moins qu’un Docteur irréfragable.

14. (1694) Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie « Réponse à la lettre du théologien, défenseur de la comédie. » pp. 1-45

Notre Théologien trouve que les Docteurs Scolastiques ne sont pas d’accord avec les Pères de l’Eglise et les Conciles touchant la Comédie. […] Pour faire cet accord, il ne s’en fie pas à lui-même, il se sert de l’organe de saint Thomas, et il fait si bien qu’il trouve que ce saint Docteur approuve la Comédie. […]  » Ainsi, selon ce nouveau Docteur, il n’est pas à propos de croire qu’une chose est mauvaise, quoique l’Ecriture la défende, à moins qu’on ne reconnaisse que cette chose est mauvaise en elle-même. […] Mais « certains Docteurs, ou du moins qui se piquent de l’être, les condamnent ». […] Il lui est aisé de faire voir « qu’aucune des conditions que demandent les saints Docteurs ne manque à la Comédie telle qu’elle est aujourd’hui… On n’y cherche pas, dit-il, le plaisir dans des paroles, ou dans des actions déshonnêtes.

15. (1823) Instruction sur les spectacles « Préface. » pp. -

Les anciens Pères et les Docteurs modernes se sont tous élevés contre les spectacles, et ont démontré clairement qu’ils sont l’écueil de toutes les vertus et l’école de tous les vices ; mais le relâchement a toujours eu le secret d’éluder les coups qu’on lui a portés, et de se maintenir dans la possession de ces funestes divertissements. […] Pour lutter avec plus d’avantage contre le tourbillon de ces esprits légers pour qui le langagea de la religion est trop sublime, nous avons emprunté des armes, non seulement aux saints Pères et aux saints Docteurs de l’Eglise, mais encore aux incrédules des deux derniers siècles et aux auteurs dramatiques eux-mêmes.

16. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PREFACE CONTENANT L’HISTOIRE DU DIX-SEPTIEME SIECLE, SUR LA COMÉDIE. » pp. -

M. le Curé de saint Germain de l’Auxerrois à Paris, consulta les Docteurs de Sorbonne sur les Comédies ; il fut décidé qu’il y avait péché mortel, et pour les Comédiens et pour ceux qui y contribuent : L’on verra cette décision dans la Section 6. du Chap. 4. de cet Ouvrage. […] de Voisin, de faire imprimer ce Traité ; ce que ce Docteur exécuta en 1666.

17. (1845) Des spectacles ou des représentations scéniques [Moechialogie, I, II, 7] pp. 246-276

Enfin nous citerons encore le témoignage non d’un docteur, d’un Père de l’Église ou d’un saint évèque, mais celui d’un pair de France, d’un homme peu suspect d’ascétisme, de M. […] Suivant Collet, Lamet rapporte que six docteurs de Sorbonne ayant été consultés, en 1694, sur la matière, ont décidé qu’on devait refuser l’absolution : « 1° actoribus qui scenicos ludos exhibent ; 2° auctoribus qui fabulas componunt in theatro recitandas ; 3° artificibus qui ad theatrum proximè spectantia concinnant : nisi hi omnes sufficienter moniti resipiscere velint, et prædictis nuntium remittere perpetuum. […] Il est à remarquer que les six docteurs de Sorbonne, ni Collet, ni Bailly, ne font aucune mention des spectateurs ou de ceux qui vont aux spectacles : c’est qu’apparemment la consultation adressée à la Sorbonne n’était point relative à ces derniers. […] Mgr Gousset, d’après saint Liguori, se fonde sur le passage suivant de saint Thomas : « Ludus, dit le docteur angélique, est necessarius ad conversationem vitæ humanæ. […] On voit que ces saints docteurs ne croyaient point que les acteurs, les comédiens fussent excommuniés ».

/ 223