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264. (1760) Lettre à M. Fréron pp. 3-54

Messieurs mes Supérieurs me raillaient sur ma sensibilité, leur âme ferme et beaucoup plus aguerrie que la mienne était hermétiquement fermée à tous sentiments d’humanité ; je répondais avec aigreur à leurs impertinentes railleries, il n’en fallait pas d’avantage pour me faire souvent répéter avec mépris, que je n’étais pas digne d’un emploi si avantageux et pour me faire prédire que je n’y ferais jamais mon chemin. […] C’est dans les ordres qu’ils donnent tous les jours à leur Commis que le Ministère verrait avec indignation qu’ils abusent du nom du Monarque le plus doux, le plus compatissant, le plus chéri et le plus digne de l’être, pour s’autoriser à faire des exécutions cruellement despotiques. […] Puissai-je toujours faire le bien pour me rendre digne aux yeux de l’Etre suprême de toute l’étendue de sa grâce ; mais en supposant que je ne l’obtienne point cette plénitude de grâce, qu’on me permette de ne pas croire que je sais un reprouvé.

265. (1758) Causes de la décadence du goût sur le théatre. Première partie « Causes de la décadence du goût sur le théâtre. — Chapitre VIII. Des caractères & des Mœurs Tragiques. » pp. 131-152

Telles sont les causes générales qui empêchent de donner aux personnages dramatiques des caracteres dignes d’eux.

266. (1777) Il est temps de parler [Lettre au public sur la mort de Messieurs de Crébillon, Gresset, Parfaict] « Il est tems de parler. » pp. 27-36

Après avoir démontré tous les risques qu’il y a de charger un Comédien d’examiner votre Drame, pour savoir s’il est digne d’être lû à l’assemblée générale, cet Auteur profond dit : « C’est dans ses mains, que votre sort est remis ; il peut à son gré vous fermer ou vous ouvrir les premieres avenues du Temple de Mémoire : reste à savoir s’il est assez éclairé pour juger de l’effet que la Piéce peut produire au Théâtre, si elle est dans le genre qu’il aime, &c. » Et plus bas il ajoute.

267. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « Avertissement de l’Éditeur, En forme de Table des Matières. » pp. 7-16

Détruisons donc l’opposition dont je viens de parler, avant de construire des Théâtres, sans quoi ce serait une inconséquence de plus : Mais si nous parvenons enfin à la conciliation, en prenant l’esprit tolérant de l’une, & donnant aux autres la majesté, la sagesse & la décence dignes de la première Nation de l’Univers, alors quon élève un Théâtre somptueux comme le Palais des Rois*.

268. (1707) Lettres sur la comédie « Réponse à la Lettre de Monsieur Despreaux. » pp. 276-292

Sur ce que vous dites qu’une chose qui peut produire quelquefois de mauvais effets dans des esprits vicieux, quoique non vicieuse d’elle-même, ne doit point être défendue, quand surtout elle peut servir à l’instruction et au délassement des hommes ; je réponds avec Saint Augustin, (voilà un Antagoniste digne de vous ;) je réponds, dis-je, avec Saint Augustin, que le fond de l’homme étant naturellement vicieux et corrompu, et les meilleures choses par conséquent sujettes à être tournées en poison presque chez tous les hommes, tout ce qui se présente à eux sous une image de volupté, même la plus innocente, peut causer de terribles impressions sur les âmes, et les cause même nécessairement.

269. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Ils seraient pour la religion de Jésus-Christ les apôtres les plus solides et les plus dignes d’admiration !

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