Je sais de bonne part, que plusieurs ont été excités à mieux vivre, voyant en cette action quelques délinéaments de ce qui doit arriver au dernier jour. […] Dis que ce foudre qu’ils ne virent, ni ne sentirent jamais, leur a de male peur fait rendre les derniers abois. […] De pareille représentation nous est ce grand et dernier jugement, cet inespéré aux nationscn, et moqué d’icelles. […] Pour le père latin, en effet, le spectacle du jugement dernier s’oppose à ceux de la terre et les acteurs seront les premiers à brûler en enfer (30, 5). Le défenseur des jésuites adopte une lecture partiale du texte : le jugement dernier est un spectacle, et donc il peut être représenté sur la scène et peut servir la conversion ou l’admonestation des « nations ».
Jetant ensuite un coup-d’œil rapide sur les malheurs déplorables dont l’Etat un jour serait la victime, si par la perte ou le trépas des Orateurs chrétiens, que la Providence a su nous conserver au milieu des tempêtes, la religion venait à perdre son plus beau lustre et son dernier appui, j’en ai conclu que rien ne nous importait d’avantage que de rétablir, dans tout leur éclat, ces maisons illustres, où le savoir et la vertu formèrent autrefois ces saints Docteurs, qui depuis ont rempli l’Univers du bruit de leurs heureux succès, et ont fait de la France le berceau comme le séjour ordinaire de la véritable éloquence. […] L’influence du Barreau est le troisième et dernier objet dont je me suis occupé.
… Mais le Gymnase ne l’a pas devancé de beaucoup, il a toute latitude ; et si les anciens privilégiés du boulevard doivent se plaindre tout bas du dernier arrivé, de quel œil l’Opéra Comique doit-il voir son cadet lever fièrement la crête au boulevard de Bonne-Nouvelle ? […] » — « On dit qu’ pour établir son despotisme, il a paralysé l’ vrai genre qui convenait à c’ théâtre qui, d’ premier pour le mélodrame, est d’venu l’ dernier pour le vaudeville ; mais du reste, l’acteur et l’ directeur font d’assez bonnes affaires, les actionnaires… » J’allais en apprendre davantage, lorsqu’un équipage vint réclamer l’office du porteur de médaille, qui me planta là pour sa besogne journalière. En côtoyant les rues basses, je tirai mille conjectures des derniers mots du commissionnaire, lorsqu’arrivé au boulevard de Bonne-Nouvelle, jadis si sombre dans son renfoncement, et que, pour plus d’une raison, le commissaire du quartier eût dû, depuis longtemps, faire éclairer, surtout au coin de l’escalier, projeté vis-à-vis la rue Hauteville, un vif éclat de lumières me fit doubler le pas ; oh ! […] [NDA] L’une des dernières productions chorégraphiques du grand Opéra. […] [NDA] Bon arlequin, dernier directeur des Variétés Amusantes, brûlé à la suite d’une représentation du Festin de Pierre de la Foire.
Mais aujourd’hui que leur insolence est à son comble, que leur arrogance est au suprême dégré, que leur impudence est montée au dernier période, je me suis dit à moi-même (tous bas encore) il est tems de parler. […] Les événemens ordinaires, les aventures passées, les changemens de modes, les bons mots, les vaudevilles, & pour dernier trait enfin, la mort des Auteurs. […] Les Lectures sont très-difficiles à obtenir, dit-on, car je n’en sais rien par moi-même, n’ayant jamais eu la Drammomanie ; mais je sais de bonne part qu’il y a quinze Piéces inscrites pour être lues ; Samedi dernier le tripot Comique en a lû une ; l’Auteur attendoit depuis trois mois.
[FRONTISPICE] LES VISIONNAIRES,ouSeconde partie des lettressurL'HERESIE IMAGINAIRE contenant les huits dernières.
Les derniers, accoutumés à rire des premiers ; à les humilier, à les avilir même dans ces assemblées plus que républicaines, où des personnes de tous les rangs, où les plus grands personnages comparaissent à leur tribunal, et sont soumis à leur jugement et à leur discipline, se sont enorgueillis ou tropaguerris nécessairement en particulier, vis-à-vis des supérieurs devenus, aussi nécessairement, moins imposants. […] Le ridicule dont la teinte est si vaguement communicative, et qui a de plus l’inconvénient grave de ne pouvoir s’effacer ni par le repentir ni par la réforme, ni même par la perfection des personnes ou des classes qu’il a une fois frappées, on sait bien qu’en effet celles que Molière a ridiculisées ont été flétries, les unes pendant toute leur vie, les autres pendant plusieurs générations ; à peine ces dernières sont-elles relevées aujourd’hui de l’anathème, et on assure que plusieurs personnes, seulement coupables de quelques travers, en sont mortes ! […] Je renouvelle aujourd’hui ce vœu que j’ai déjà formé, pour que les hommages qui vous sont dûs vous accompagnent jusqu’au-delà du tombeau ; qu’il soit fait une distinction nationale entre la mémoire d’un homme vil qui a passé sa vie à déshonorer sa profession, autant qu’il fut en lui, à tromper, à affliger ses concitoyens, dont il a mérité le mépris et la malédiction, et la mémoire de l’homme probe et bienfaisant qui emporte avec lui la bénédiction, les regrets et les larmes de ceux qui l’ont connu ; et que le nom chéri de ce bon citoyen soit proclamé et célébré ; que ses restes vénérables soient conduits au dernier asile par un père de la patrie, entourés des honnêtes gens dont il s’est fait aimer, des infortunés qu’il a secourus et qui pleurent sa perte ! […] Cette jurisdiction du théâtre, moyennant une dernière modification que je vais proposer, remplirait le plus heureusement possible le vide plus dangereux aujourd’hui qui se trouve entre l’état d’innocence et celui de la corruption et du crime. […] J’engage les lecteurs qui ne sentiraient pas assez la faiblesse des raisons par lesquelles on veut prouver que les auteurs ne font pas cause commune ici avec les acteurs, à se rappeler les discussions et les dernières lois sur la liberté de la presse.