Ce qu'il répète encore en parlant d'Erotes si mauvais Comédien, qu'après avoir été sifflé par le peuple, et chassé hors du Théâtre, il fut obligé de se sauver en la maison de Roscius, duquel il reçut de si bons enseignements« Qui ne in novissimis quidem Histrionibus erat, ad primos pervenit Comœdos. », que n'ayant pas été jusque là digne d'être mis au rang des derniers Histrions, il se rendit un fort habile Comédien. […] point un Planipède, ni d'un Comédien un Histrion, car cela fait voir la différence de ces Acteurs, et que les Comédiens étaient autant élevés au-dessus des Histrions, que les Mimes et les Pantomimes au-dessus des Planipèdes ou Piedsplats, qui étaient les derniers et les plus méprisables Joueurs de Fableaux, où même ce mot de méchant dans Cicéron ne veut pas dire un mauvais Acteur, mais un homme vicieux, selon ce qu'Aristote dit queArist. probl. 30. c. 10.
« Qui dissolemnia prætermisso Ecclesiæ conventu, ad spectacula vadit, excommunicetur. » Le troisième Concile de Tolède, au dernier chapitre rapporté aussi dans le Droit, parle encore fortement sur ce sujet. […] Pour reprendre donc tout ce que nous avons dit dans ces deux derniers Chapitres, il est constant que le bal et les danses sont incompatibles avec la sanctification des Fêtes, et que toute sorte de jeux et de spectacles sont défendus en ces mêmes jours par les lois Ecclésiastiques et civiles.
Toute l’antiquité a condamné les Théâtres et les spectacles, les Conciles des derniers siècles les ont pareillement condamnés. Ils commandent aux Prédicateurs d’enseigner aux peuples que ces divertissements sont de l’invention du diable, et qu’on les doit entièrement exterminer et proscrire du Christianisme ; ils s’appuient sur l’autorité des Pères qui les ont combattus, il n’y a personne qui ne voie clairement la conformité des derniers temps avec les premiers.
Chapitre dernier.
[NDE] Nicole, « De la Comédie », in Traité de la comédie (1ère version) = Les Visionnaires, ou seconde partie des lettres sur l’Hérésie Imaginaire, contenant les huit dernières, Liège : Adolphe Beyers, 1667, chap.
J’ai puisé le dénombrement qu’on va lire dans une brochure intitulée, Exposé des droits du clergé de France, qui a paru l’année dernière, et j’en ai vérifié l’exactitude dans l’excellent ouvrage de l’abbé Expilly (Dictionnaire géographique des Gaules).