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32. (1768) Réflexions sur le théâtre, vol 10 « Réflexions sur le théâtre, vol 10 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE DIXIEME. — CHAPITRE VI. De l’Iconomanie théatrale. » pp. 141-158

Je sçai que le mélange de la Réligion avec l’indécence, est une profanation qui forme un second crime ; que cette profanation est contraire aux régles de l’art & au Costume, c’est-à-dire, à l’usage & aux mœurs de la personne représentée ; mais outre cette multiplication de crime, la seule immodestie forme le même danger, & le même péché. […] Ce danger est bien médiocre. […] Dans les pays Protestans, où l’on fait semblant de craindre le danger de l’idolâtrie, tout est plein de mauvais tableaux ? […] L’auteur lui-même n’en faisoit aucun cas, & pour en peindre la frivolité & le danger, qui en font tout le mérite. […] Pour éviter ce double danger, la nation n’avoit jamais vu que les Chérubins qui étoient au dessus de l’Arche, & les bœufs qui soutenoient la mer d’airain de Salomon.

33. (1670) Du delay, ou refus de l’absolution [Les Instructions du Rituel du diocèse d’Alet] « Du delay, ou refus de l’absolution. » pp. 128-148

A cela se reduisent aussy certaines personnes publiques, comme sont les curez ; les juges, les medecins, les apotiquaires, les chirurgiens, qui notoirement ne sont pas capables de leurs charges & de leurs emplois ; ce qui fait qu’ils sont exposez à un danger continuel de faire des fautes, & des injustices notables, & qu’ils sont par consequent dans l’occasion prochaine du peché. […] Il en doit user avec beaucoup de discretion, parcequ’il y a du danger de donner l’absolution à une personne qui a commencé de se corriger, mais qui retombe encore de temps en temps dans son crime. […] Il luy representera que dans la foule des communians, & à raison des divers jours où l’on communie pendant la quinzaine, il seroit difficile de remarquer s’il a communié ou non : de plus que quand on remarqueroit qu’il ne communie pas, on peut croire que son Confesseur luy a differé le devoir du temps paschal pour s’y mieux disposer, ou pour s’instruire de la doctrine chrestienne : mais qu’enfin quand quelqu’un pourroit soupçonner qu’il n’auroit pas communié acause de quelque peché extraordinaire qu’il pourroit avoir commis, il vaudroit mieux souffrir par penitence cette humiliation, que de se mettre en danger de faire une communion sacrilege, qui est un des plus grands malheurs qui luy puisse arriver. […] Car on ne fait ordinairement que l’entretenir dans son peché ; & outre la profanation du sacrement à laquelle on l’expose, on le met en danger encore plus lourdement qu’auparavant, l’infidelité & l’ingratitude rendant les pechez plus grands, & l’esperance de l’absolution luy ostant la crainte de les commettre. […] Il n’y a rien que selon Dieu, les pasteurs zelez pour le salut des ames ne doivent faire pour empecher ce malheur, qui ne peut arriver que tres difficilement, puisqu’en cas de danger de mort tout Prestre peut donner l’absolution, ainsy que nous avons dit cy-devant.

34. (1825) Encore des comédiens et du clergé « TABLE DES MATIERES. » pp. 229-258

Page 31 Dangers du pouvoir absolu. […] Page 159 Du danger de permettre à l’autorité ecclésiastique l’exercice de la moindre portion d’autorité séculière. […] De l’utilité de l’art théatral, et des dangers attachés a la profession de comédien, sous le rapport des mœurs. Page 223 L’utilité de l’art théâtral et les dangers de la profession de comédien, sont étrangers à la question que l’auteur s’est proposé de traiter. Page 223 Mesures du gouvernement au sujet des dangers de la profession de comédien.

35. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — Seconde partie. Notes. — [C] » pp. 391-398

La terreur est un sentiment vif de sa propre faiblesse, à la vue d’un grand danger : elle est entre la crainte & le desespoir. La crainte nous laisse entrevoir, au moins confusément, des moyens d’échapper au danger. Le desespoir se précipite dans le danger même. La terreur au contraire affaisse l’âme, l’abat, l’anéantit en quelque sorte, & lui ôte l’usage de toutes ses facultés : elle ne peut ni fuir le danger, ni s’y précipiter.

36. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « PENSEES SUR LES SPECTACLES. » pp. 1-12

Il est vrai que peu de personnes connaissent tout le danger des passions, dont on n’est ému que parce qu’on en est le Spectateur ; mais elles ne causent guère moins de désordre que les autres, et elles sont encore en cela plus dangereuses, que le plaisir qu’elles causent, n’est point mêlé de ces peines et de ces chagrins qui suivent les autres passions, et qui servent quelquefois à en corriger : car ce qu’on voit dans autrui touche assez pour faire plaisir, et ne le fait pas assez pour tourmenter. C’est en cela qu’est l’artifice du Théâtre, et c’est aussi en cela que consiste l’illusion et le danger : car on ne se défie point de l’amour ni de l’ambition, quand on en fait que sentir les mouvements, sans en éprouver les inquiétudes ; et cela arrive toujours quand on n’en voit que l’image ; mais l’image ne peut plaire sans remuer le cœur, et ce mouvement qui l’amollit et le corrompt, a d’autant plus d’effet qu’il est plus doux, et qu’il avertit moins. […] Il y a un certain ordre dans la dispensation même des ténèbres, inconnu aux pécheurs ; et c’est ce qui doit faire trembler ceux qui croient que tout le danger de la Comédie n’est que d’un certain côté, et qu’ils ont tout évité, si à cet égard ils ne se sentent pas affaiblis.

37. (1754) La Comédie contraire aux principes de la morale chrétienne « La comédie contraire aux Principes de la Morale Chétienne. — XVII. On y risque tout par une seule assistance. » pp. 40-44

Leur est-il donc permis de se jetter eux-mêmes dans un danger si évident ? […] Regardera t-on désormais comme l’effet d’un zele outré les descriptions vives que nous avons faites de cette foule de dangers qu’on court aux Spectacles ?

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