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41. (1733) Traité contre les spectacles « TRAITÉ CONTRE LES SPECTACLES. » pp. 145-246

En effet il se trouve des gens, qui séduits agréablement par les fausses maximes des païens, raisonnent ainsi : Il n’y a, disent-ils, rien d’opposé à la religion dans ce plaisir, que l’on donne aux yeux et aux oreilles ; puisque l’âme n’en souffre aucune atteinte : Dieu n’est point offensé par un divertissement, au milieu duquel l’homme conserve toujours la crainte, et le respect qu’il doit à son divin maître ? […] On trouve en effet mille gens, qui s’éloignent de la religion chrétienne, plutôt par la crainte d’être privés des divertissements, que par la crainte de perdre la vie. […] Voilà en quoi consiste la vérité et l’intégrité de la morale chrétienne ; l’exactitude de la crainte, et la fidélité de l’obéissance, que nous devons à Dieu ; c’est à ne jamais altérer ses redoutables commandements, et à ne pas prétendre affaiblir ses jugements éternels. […] Prenons garde à ne pas nous divertir aujourd’hui avec eux, de crainte qu’un jour nous ne pleurions comme eux. […] Quel plus grand plaisir, que l’éloignement du plaisir même ; que le mépris du siècle ; que la jouissance de la vraie liberté ; que le calme d’une bonne confiance ; que la sainteté de la vie, et l’exemption de la crainte de la mort ?

42. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. — Du mandemant de Monseigneur l’Archeveque de Rouen. » pp. 379-401

Depuis le rétablissement du culte catholique en France, et surtout depuis la restauration, le zèle des fidèles s’est tellement accru, qu’on les voit remplir les églises à l’heure des offices, et suivre les prédicateurs avec une attention et une piété vraiment exemplaires : le Clergé ne pouvait donc que s’applaudir de cette influence de la religion sur les citoyens, et pour perpétuer un état de choses aussi louable, il n’avait qu’à agir avec douceur, circonspection, et franchise ; Mais des intentions exagérées, mais des mandements et des lettres pastorales qui rappellent toutes les rigueurs des lois ecclésiastiques et qui imposent aux fidèles des obligations que l’Eglise, depuis nombre de siècles, avait cessé d’exiger, viennent réveiller l’attention du public et exciter ses craintes. […] Si monseigneur l’archevêque de Rouen avait eu pour le roi cette déférence qui doit germer et se développer dans le cœur de tout bon Français, et s’il eût pris l’avis du Gouvernement avec lequel il aurait dû se concerter sur le mandement qu’il a fulminé, certes, cet acte qui a réveillé tant de passions, tant de craintes et d’alarmes aurait subi de sages modifications ; la société n’en aurait pas été ébranlée aujourd’hui, car le gouvernement, qui connaît à fond le génie, l’esprit et le moral des Français, aurait, il n’en faut pas douter, fourni à ce prélat les moyens d’arriver à son but, sans heurter l’esprit du siècle et causer de nouveaux troubles.

43. (1694) Maximes et Réflections sur la Comédie « III. Si la comédie d’aujourd’hui est aussi honnête que le prétend l’auteur de la Dissertation. » pp. 5-9

Qui que vous soyez, Prêtre ou Religieux, quoi qu’il en soit, Chrétien qui avez appris de Saint Paul que ces infamies ne doivent pas seulement être nommées parmi les fidèlesb, ne m’obligez pas à répéter ces discours honteux : songez seulement si vous oserez soutenir à la face du ciel, des pièces où la vertu et la piété sont toujours ridicules, la corruption toujours excusée et toujours plaisante ; et la pudeur toujours offensée, ou toujours en crainte d’être violée par les derniers attentats, je veux dire par les expressions les plus impudentes, à qui l’on ne donne que les enveloppes les plus minces.

44. (1823) Instruction sur les spectacles « Chapitre XVII. Accidents arrivés dans les spectacles. » pp. 150-153

« … … … Fi du plaisir Que la crainte peut corrompre. » La Font.

45. (1769) De l’Art du Théâtre en général. Tome I « De l’Art du Théatre. Livre quatriéme. — Chapitre V. Du nombre des Acteurs. » pp. 252-256

Mais je n’ose appuyer sur cette règle, dans la crainte qu’elle ne soit trop contredite.

46. (1710) Instructions sur divers sujets de morale « INSTRUCTION II. Sur les Spectacles. — CHAPITRE V. Que la circonstance d'aller aux Spectacles un jour de Fête, et de jeûne est une circonstance aggravante. Que ceux qui les fréquentent ne sont pas disposés à approcher des Sacrements. » pp. 83-87

Le carême, et tout le temps du jeûne étant consacré à la Prière, aux larmes, à la componction, à la tristesse, et à la crainte salutaire qui nous mène au salut, et aux joies éternelles par la privation des fausses joies de ce siècle, les Conciles, et les Pères ont toujours insisté sur cette maxime, qu'il en fallait exclure les spectacles quand même ils seraient innocents.

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