On a corrigé les expositions mal-adroites des Anciens ; la réforme aurait du s’étendre jusqu’au monologue. […] Si l’on dit, que c’est pour corriger cet abus qu’on l’a peint avec ses inconvéniens ; j’observerai qu’il est devenu si rare, qu’on ne le trouve plus guères que parmi de jeunes libertins, que le penchant au vice porte à se deshonorer aux yeux de leurs Valets ; & la Comédie, loin de corriger des Maîtres de cette trempe, ne fera que leur suggérer de vicieux modèles d’imitation. […] Par ce moyen naturel, toutes les invraisemblances de position des anciennes Pièces se trouveraient corrigées, & les Auteurs des nouveaux Drames disposeraient à leur avantage des facilités que leur fournirait une Scène bien entendue. […] Corrigeons encore ; & que l’homme le plus scrupuleux puisse rire sans répugnance à la nouvelle Comédie*. […] Aujourd’hui, la Danse est corrigée comme le Drame ; elle n’est plus que l’école des bienséances & des beaux mouvemens : & cependant les Misomimes tiennent toujours le même langage ; leur zèle amer ne cherche qu’à détruire ; tout ce qu’ils voient leur déplaît ; ils n’approuvent que ce qui n’est plus.
Corneille, revu et corrigé par l’autheur, Paris, Guillaume de Luyne, 1664, 2 vol. in-fol. […] Augmentée et corrigée, avec des Notes Historiques et Critiques, par M. de la Monnoye, Amsterdam, Z. […] Revüe & corrigée par l’Auteur, Nancy, Jean-Baptiste Cusson, 1724, 459 p. + tables. […] revue et corrigée, 1714, in-12, tables + 340 p. (→ Texte : « Quatrième Traité. […] Revu, corrigé et augmenté, Paris, Louis Vendosme, 1663, (2 ff.) 388 p.
Or on ne peut nier que les Comédies, qui sont toutes pleines de ces mauvaises maximes ne contribuent beaucoup à fortifier cette impression; parce que l'esprit y étant transporté et tout hors de soi, au lieu de corriger ces sentiments, s'y abandonne sans résistance, et met son plaisir à sentir les mouvements qu'ils inspirent, ce qui le dispose à en produire de semblables dans l'occasion.
Or on ne peut nier que les Comédies, qui sont toutes pleines de ces mauvaises maximes, ne contribuent beaucoup à fortifier cette impression; parce que l'esprit y étant transporté et tout hors de soi, au lieu de corriger ces sentiments s'y abandonne sans résistance, et met son plaisir à sentir les mouvements qu'ils inspirent, ce qui le dispose à en produire de semblables dans l'occasion.
L’Impression ayant donné quelque existence à de foibles productions auxquelles j’attache fort peu de valeur, je me crois obligé d’en publier une Edition très corrigée, où je ne conserverai rien qui ne puisse être soumis à la lumière de la Religion & à la sévérité de ses regards. […] J’ai tout lieu d’espérer que ce sujet, s’il doit être de quelque utilité, y parviendra bien plus sûrement sous cette forme nouvelle, que s’il n’eût paru que sur la Scène, cette prétendue école des Mœurs où l’Amour-propre ne vient reconnoître que les torts d’autrui, & où les vérités morales, le plus lumineusement présentées, n’ont que le stérile mérite d’étonner un instant le désœuvrement & la frivolité, sans arriver jamais à corriger les vices, & sans parvenir à réprimer la manie des faux airs dans tous les genres, & les ridicules de tous les rangs.
Le texte donne «Adjocari debet…», erreur manifeste corrigée en « Non jocari debet… » dans l’éd. des Opera Omnia de Gerson, procurée par L.E. […] [NDE] Le texte porte Exode 22, qu’il faut corriger en 32 pour trouver la référence au veau d’or.