On a vu des souverains pontifes ambitieux, audacieux, employer la majesté de la religion et son crédit sur l’esprit des peuples, pour bouleverser des trônes et jeter le fer et la flamme parmi les nations ; la tiare voulait une autorité absolue sur le diadème des rois, et ses prétentions trouvaient des appuis dans tous les Etats de la chrétienté, où la cour de Rome compte des milliers d’ecclésiastiques qu’on peut considérer comme autant de généraux, ou de capitaines d’armées, qu’elle y fait stationner.
C'est pourquoi ce même Prophète à qui Dieu avait donné ce goût spirituel pour sa parole témoigne incontinent après qu'il ne pourrait souffrir les assemblées de jeux et de divertissement, et qu'il mettait toute sa gloire et toute sa joie à considérer les merveilles des œuvres de Dieu : « Non sedi cum concilio ludentium, et gloriatus sum a facie manus.
C'est pourquoi ce même Prophète à qui Dieu avait donné ce goût spirituel pour sa parole, témoigne incontinent après qu'il ne pouvait souffrir les assemblées de jeux et de divertissements; et qu'il mettait toute sa gloire et toute sa joie à considérer les merveilles des ouvrages de Dieu : « Non sedi cum concilio ludentium, et gloriatus sum a facie manus tuae.
Fort de la pureté de mes intentions et de la certitude que mon opinion nouvelle, en cas d’erreur, et du reproche imminent d’avoir négligé ce précepte : Sumite materiam vestris qui scribitis æquam viribus , ne peut causer aucun mal, et pourrait encore, au contraire, donner quelques indications neuves et faire naître des idées utiles à d’autres écrivains plus exercés, qui considéreraient ce sujet sous de nouveaux points de vue ; j’aurai le courage d’écrire, de soumettre à la discussion la plus solennelle, et au jugement des hommes les mieux éclairés ce que je crois avoir remarqué de plus, en continuant de chercher de bonne foi, et sans d’autre passion que celle du bonheur commun, comment il s’est fait que, malgré toutes nos lumières et nos belles institutions, malgré nos immenses bibliothèques renfermant tant de plans et de systèmes, ou de bons livres destinés à nous améliorer, comme ceux qui paraissent encore tous les jours sous toutes les formes ; et malgré les exemples, les efforts successifs et continuels des orateurs les plus éloquents et les plus vertueux, et des sages les plus instruits, les plus persuasifs, secondés par les plus vigoureuses satires et censures ou critiques vivantes de nos personnes, de nos défauts et de nos vices, nous soyons toujours tombés en effet de plus en plus dans le relâchement, et soyons arrivés sitôt au degré de cette effrayante dissolution de mœurs dont un parti accuse aujourd’hui avec si peu de discernement ces moyens mêmes de réformation. […] C’est sous ce point de vue, particulièrement, que je considérerai l’action du théâtre ; je rappellerai cependant et confondrai avec les miennes, pour les fortifier les unes par les autres, une partie des raisons apportées et déjà bien répétées contre cette institution dans son état actuel.
Après avoir considéré la qualité des personnes, nous descendrons à la différence des lieux.
S’il se plaint de ce que l’ouvrage paraît sans son consentement, on le prie de considérer que le manuscrit n’était plus à lui, puisqu’il l’avait donné à un de ses amis, qu’il s’en était fait plusieurs copies ; et qu’après tout sa répugnance à le faire imprimer, devait céder à l’utilité publique.