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44. (1694) Lettre d’un théologien « Lettre d'un théologien » pp. 1-62

, où il explique bien des choses que les personnes scrupuleuses devraient savoir pour assurer du repos à leur conscience. […] Et ne vous est-il pas le plus aisé du monde de tirer trois consciences de toute sa Doctrine. […] C’est une marque assurément que ni l’Eglise, ni la Cour, n’ont rien reconnu dans les Comédies, telles qu’on les représente aujourd’hui, qui puisse empêcher en conscience les Chrétiens d’y assister. […] Voilà, Monsieur, ce que sans trahir la vérité, et sans croire blesser ma conscience, je puis vous répondre pour mettre la vôtre dans un plein repos. […] De sorte que votre conscience n’y soit point intéressée, ni la paix altérée (Bossuet, Œuvres oratoires, édit.

45. (1697) Histoire de la Comédie et de l’Opéra « HISTOIRE ET ABREGE DES OUVRAGES LATIN, ITALIEN ET FRANCAIS, POUR ET CONTRE LA COMÉDIE ET L’OPERA — CONCLUSION » pp. 113-114

Si on veut faire de sérieuses réflexions sur tout ce qui est renfermé dans cet Ouvrage, on verra qu’on ne peut en conscience assister sans pécher à l’Opéra et à la Comédie.

46. (1694) Réfutation d’un écrit favorisant la Comédie pp. 1-88

Il entre tout d’un coup en matière ; et après avoir déclaré, que pour guérir le Sieur Boursaut de la crainte scrupuleuse Page 1 où il est, que sa conscience ne soit blessée dans ses Pièces de Théâtre, il s’engage dans une des plus difficiles, mais des plus curieuses Questions qu’un Théologien puisse traiter. […] Combien ceux qui traitent des Cas de Conscience approuvent-ils, ou condamnent-ils tous les jours d’actions, conformément à la doctrine de l’Écriture, quoiqu’ils n’y aient pas trouvé mot à mot les résolutions solides qu’ils donnent à ceux qui les consultent. […] Mais ce que je ne puis souffrir, par le desir que j’ai de leur salut, est que vous assuriez tellement leurs consciences, et mettiez les affaires de leurs âmes dans un si grand repos, que s’ils vous en croient, ils n’ont qu’à rejetter toutes les pensées de conversion que Dieu ne manque pas de leur envoyer de temps en temps, et à mourir en paix dans un état où ils ne peuvent attendre que la damnation. […] Comment les félicite-t-il sur le règlement si défectueux de leur vie, et sur des actions exterieures de piété ; puisqu’il ne peut laver leur conscience du sang, je ne dis pas des corps, mais des âmes qu’ils ont fait mourir, et dont Dieu leur demandera un compte sévère. […] Or la necessité où il se trouve d’employer six jours à la conservation de la première, lui doit apprendre l’obligation qu’il a d’en consacrer au moins un à l’acquisition de la seconde ; ce qui se fait en examinant sa conscience, en approchant des Sacrements, au moins en assistant aux saints Sacrifices, en écoutant ou lisant la parole de Dieu, et en chantant ses louanges.

47. (1752) Lettre à Racine « Lettre à Racine —  LETTRE. De Racine à Despréaux, » pp. 83-84

Je n’avois pas encore oui parler de la Harangue de leur Régent de troisiéme, & comme ma conscience ne me reprochoit rien à l’égard des Jésuites, je vous avoue que j’ai été un peu surpris d’apprendre par votre Lettre, qu’on m’eût déclaré la guerre chez eux.

48. (1675) Traité de la comédie « XXXI.  » pp. 325-326

N'est-ce pas une preuve sensible que leur conscience dément leurs fausses lumières, et qu'ils sont eux-mêmes convaincus au fond de leur cœur du mal qu'il y a dans la Comédie, quoiqu'ils tâchent de se le dissimuler par les faibles raisons que leur esprit leur fournit.

49. (1769) Réflexions sur le théâtre, vol 8 « Réflexions sur le théâtre, vol 8 — RÉFLEXIONS. MORALES, POLITIQUES, HISTORIQUES, ET LITTÉRAIRES, SUR LE THÉATRE. LIVRE HUITIEME. — CHAPITRE V. Réforme de Fagan. » pp. 110-128

Le gouvernement fût-il plus indulgent encore, les loix de la conscience ne sont ni moins sévères ni moins certaines ; on a quelquefois toléré le duel, l’usure, le divorce, les femmes publiques, sont-ce moins des crimes ? […] Les loix de la conscience doivent l’emporter sur les loix civiles : dans un objet arbitraire & frivole un vrai Chrétien balancera-t-il à mettre son salut à couvert ? […] Pour la tolérance théologique de la conscience, jamais les Théologiens ne l’ont accordée aux spectateurs. […] Les noms vénérables dont on abuse pour justifier les spectacles, les décisions prétendues favorables, les anecdotes fabriquées, les sophismes, tout cela n’est que du bruit, & un bruit bien foible contre le sentiment de la conscience.

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