Mais croyez-moi, ceux qui ont assez peu de conduite pour venir perdre au spectacle le temps qu’ils devraient donner à leurs affaires seraient gens à le perdre partout ailleurs d’une façon plus criminelle, si le spectacle leur était interdit. […] Il est d’ailleurs aisé de pressentir sur les Arrêts d’un tel Aréopage, qui n’a pas même l’autorité de les faire exécuter, quelle sera la conduite des Chicaneurs. […] L’opiniâtreté s’en mêle, la mauvaise volonté domine : la mauvaise conduite éclate, et scandalise ; je révoque. […] Chaque Directeur entretiendrait une correspondance régulière avec elle et l’informerait de la conduite des sujets dans chaque Troupe. […] Vous établissez une Cour d’honneur, vous lui prescrivez sa conduite, vous vous érigez en Législateur de ce Tribunal.
Non : et je puis prouver combien ma plainte est juste par une simple exposition de la conduite de nos Poètes, eu égard aux mœurs et à la Religion. Leur conduite considérée sous ce double rapport, est un tissu d’excès monstrueux que je réduis à quatre choses : à leur obscénité outrée dans le langage : à leur impiété sans exemple : à leur insolence extrême à l’égard du Clergé : à leur iniquité opiniâtre dans l’infâme choix de leurs premiers rôles toujours scélérats et toujours applaudis.
Si leurs Piéces de Théâtre étoient faites avec ordre & bien conduites, elles feroient bien plus de plaisir, parce qu’elles exciteroient les Passions qu’elles doivent exciter. […] Ce jugement est trop dur, mais il est vrai que leurs anciennes Tragédies sont presque toutes fort ennuyeuses, à cause de ces longs Monologues pleins de froides Réflexions, & que l’Action est conduite sans vraisemblance. […] J’en ai déja fait connoître le stile : voici la conduite de sa Cléopatre. […] Des Tragédies ainsi conduites & écrites dans ce stile, sont-elles donc capables de confondre notre vanité Poëtique ? […] Elle parut écrite & conduite plus naturellement que toutes celles que l’Italie avoit encore produites, & c’est par cette raison que l’Abbé Conti place à cette Piéce l’époque du bon goût du Théâtre de sa Nation.
Or quelque Saint que soit un Evêque vous ne lui donnerez ni approbation ni louange lorsque sa conduite sera contraire à la votre et qu’il n’agira point selon vos maximes. […] Vous avez été sincères ayant mieux aimé supprimer sa mémoire que de démentir par quelque marque extérieure de regret les sentiments de votre cœur qui nageait dans la joie de se voir délivré d’un Prélat incommode, dont la vie était un reproche continuel de votre conduite ; semblables à ces femmes coquettes qui ne peuvent dissimuler la joie qu’elles ressentent à la mort de leurs maris, dont le joug ne s’accorde pas avec la malheureuse liberté qu’elles recherchent.
sur les Anglais), et avec lui tous les Apologistes de Thalie, trouvent une contradiction entre la conduite du public, qui va à la comédie, et la loi qui déclare le métier de Comédien infâme. […] Très injustement voudrait-on combattre les lois par la conduite. Au contraire, il faut juger de la conduite par les lois.
Le mot d’Empire par lequel vous exprimez la conduite future de votre Archevêque, fait voir que vous n’êtes guère accoutumés au langage ni de l’Ecriture ni de l’Eglise, n’y ayant rien dans l’une et dans l’autre qui soit davantage condamné dans un Evêque, que cet Esprit de domination et d’Empire avec lequel il voudrait gouverner les âmes que Jésus Christ a mises en liberté. […] Je me contenterai d’avertir ici que dans votre Dictionnaire faire refleurir la Religion et la piété dans un Diocèse, c’est y mettre le trouble et la confusion ; c’est en bannir les Ecclésiastiques les plus éclairés et les plus pieux, ou les mettre hors d’état de servir l’Eglise ; en un mot, c’est ruiner en deux ou trois mois, autant que l’on peut, le fruit d’un long et pénible travail de tout Evêque, quelque Saint qu’il eût été, qui n’aurait pas approuvé vos mauvaises maximes et votre conduite relâchée.