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34. (1666) Lettre à l’auteur des Hérésies Imaginaires et des deux Visionnaires « [EN-TETE] »

Desmarets de Saint-Sorlin fait une Réponse à l’insolente apologie des religieuses de Port-Royal qui conduit Nicole à rédiger une onzième Lettre imaginaire dans laquelle il dénonce les calomnies de Desmarets.

35. (1752) Traité sur la poésie dramatique « Traité sur la poésie dramatique —  CHAPITRE X. Des six parties de la Tragédie, suivant Aristote. Examen de ces six parties dans Athalie. » pp. 260-315

Voici comme le Poëte a conduit l’imitation de cette Action, c’est-à-dire, sa Fable. […] Il me paroît donc que le Poëte qui s’est conformé aux Principes d’Aristote, & qui a conduit sa Piéce dans la simplicité des Tragédies Grecques, est celui qui a le mieux réussi. […] Cet homme qui par devoir a entrepris un projet dont l’exécution paroît presque impossible, le conduit avec une si grande confiance, qu’on peut l’appeller, Justum & tenacem propositi virum. […] Le Peuple, comme je l’ai dit ailleurs, pleure sur un Scélérat conduit au supplice, quand ce Scélérat témoigne son repentir par ses pleurs, parce que flentibus adsunt humani vultus. […] Il est pris par la Justice, condamné à mort, & conduit à la potence.

36. (1667) Traité de la comédie et des spectacles « La tradition de l'Eglise sur la comédie et les spectacles. Les conciles » pp. 53-68

Sur quoi Zonare fait cette réflexion, les règles de la discipline Evangélique, bien loin de permettre aux Fidèles de s'abandonner au relâchement et à la dissolution, elles les obligent à se conduire vertueusement, et sans reproche, pour répondre à la sainteté de la Religion dont ils font profession; c'est pourquoi le Décret de ce Canon défend, et interdit tout ce qui relâche l'esprit, et dissipe son attention par un divertissement inutile qui cause le ris dissolu, et des réjouissances immodestes. […] Ce Concile exhorte tous les Chrétiens de se conduire de telle sorte, que leur vie réponde à la dignité, et à l'honneur du nom de Jésus-Christ, et de fuir autant qu'il leur sera possible, les Danses, les Jeux publics, les Comédies, les Masques et les Jeux de hasard.

37. (1770) La Mimographe, ou Idées d’une honnête-femme pour la réformation du théâtre national « La Mimographe, ou Le Théâtre réformé. — [Première partie.] — Dixième Lettre. De madame D’Alzan. » pp. 242-243

Je vais le conduire dans la chambre de nos enfans : c’est pour eux que je vous quitte.

38. (1667) Traité de la comédie « Traité de la comédie — XIV.  » p. 469

Il faut que la dévotion de ces Saints de Théâtre soit toujours un peu galante: c'est pourquoi la disposition au Martyre n'empêche pas la Théodore de M. de Corneille de parler en ces termes: « Si mon âme à mes sens était abandonnée, Et se laissait conduire à ces impressions Que forment en naissant les belles passions. » Et l'humilité de théâtre souffre qu'elle réponde de cette sorte en un autre endroit : « Cette haute puissance à ses vertus rendue, L'égale presque aux rois dont je suis descendue ; Et si Rome et le temps m'en ont ôté le rang, Il m'en demeure encor le courage et le sang.

39. (1825) Des comédiens et du clergé « Des comédiens et du clergé. —  De certaines processions ou cérémonies religieuses, pratiquées par le clergé, et qui sont ou ont été beaucoup plus nuisibles au culte et a la morale publique que les comédies représentées sur nos théâtres.  » pp. 201-340

De l’église on le conduisait par la ville avec des jeux et des bouffonneries indécentes, et en certaines provinces on poussait si loin cette farce, que les ecclésiastiques créaient tous les ans sur un théâtre dressé à la porte de l’église (un théâtre dressé a la porte de l’église ! […] Pendant que l’on conduisait l’âne, on chantait le morceau suivant, qui, dans le missel, a pour titre : Conductus ad ludos. […] Après les premières vêpres et les complies, le préchantre de Sens conduisait dans les rues la bande joyeuse, précédée d’une énorme lanterne : on allait au grand théâtre dressé devant l’église : on y répétait les farces les plus indécentes. […] Le bas chœur tenait à l’église les hautes formes, conduisait son roi en cavalcade par la ville, l’accompagnait en habits grotesques, et divertissait le public par des bouffonneries. […] Mais cela ne leur servit de rien : ils furent ramenés à Orléans, et mis en prison ; ensuite on les conduisit devant la grande église, et de là sur la place où l’on exécute les malfaiteurs, pour y confesser publiquement leurs méchancetés.

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